Images
Je me suis souvenu d'un graffiti aperçu sur un mur, devant l'indifférence générale, demain est annulé.
Michèle Lesbre
Maintenant je ne crois qu'en ce qui est provisoire. La vie me semble plus précieuse ainsi.
L'esprit des murs ressemble parfois à un miroir imaginaire où vacille le reflet éteint du passé.
J'étais dans une apesanteur de fin d'histoire d'amour, la brusque suspension des sentiments, une sorte de vertige que donnent le détachement, la distance, une appréhension différente du temps.
On croit que les histoires se déroulent avec une sorte de logique, un début et une fin, on fait semblant de ne pas savoir qu'elles sont là tout entières depuis le début, avec leur commencement et leur chute. Mais il faut se mentir un peu.
Je pensais à ce que Robert Walser avait écrit à un ami, j'aime la vie, mais je l'aime parce que j'espère qu'elle me donnera l'occasion de la jeter dignement par-dessus bord.
Les vies d'adultes ne sont que tentatives pour guérir le chagrin de l'enfance inachevée, toujours inachevée.
N'avez-vous jamais croisé de ces êtres qui semblent ne pas se trouver sur votre chemin par hasard, mais par une sorte d'évidence si bouleversante que votre existence en est subitement transformée ?
Elle m'avait appris la liberté sans laquelle l'amour, bien souvent, s'étouffe, s'exaspère, s'étiole.
Le passé, même lointain, est toujours tapi quelque part, prêt à bondir.
La vérité ne se tient pas ici ou là, mais dans une troisième position, inconcevable pour nos esprits. Il faut se contenter de ce doute, où tout paraît, comment dirais-je... suspendu devant nous.
Les voyages nous ont beaucoup portés, les retours nous ont perdus parfois.