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La musique seule a une place dans le monde actuel, précisément parce qu'elle ne prétend pas dire des choses déterminées.
Mikhaïl Bakounine
N'est-il pas évident que tous les gouvernements sont les empoisonneurs systématiques, les abêtisseurs intéressés des masses populaires ?
Dieu ne peut être ni bon, ni méchant, ni juste, ni injuste. Il ne peut rien vouloir, ni rien établir, car en réalité il n'est rien, et ne devient le tout que par crédulité religieuse.
La véritable école pour le peuple et pour tous les hommes faits, c'est la vie.
La révolution sociale seule aura la puissance de fermer en même temps tous les cabarets et toutes les églises.
La liberté est indivisible : on ne peut en retrancher une partie sans la tuer toute entière.
Ils cessent d'être des hommes pour devenir des soldats, ce sont des automates enrégimentés, numérotés et poussés par une volonté qui leur est étrangère.
Je n'ai de foi absolue en personne. Une telle foi serait fatale à ma raison, à ma liberté, au succès même de mes entreprises ; elle me transformerait immédiatement en esclave stupide et en un instrument de la volonté et des intérêts d'autrui.
C'est la négation cynique de toutes les vertus ; tu as de l'argent, quelque canaille ou quelque stupide que tu sois, tu possèdes tous les droits.
Exister réellement, pour les hommes comme pour tout ce qui existe, ne signifie pas autre chose que se manifester.
L'uniformité c'est la mort, la diversité c'est la vie.
Les hommes mauvais et médiocres, toujours satisfaits d'eux-mêmes, n'éprouvent aucune répugnance à se glorifier.
L'homme le mieux doué par la nature n'en reçoit que des facultés, mais que ces facultés restent mortes, si elles ne sont pas fertilisées par l'action bienfaisante et puissante de la collectivité.
La science est aussi peu capable de saisir l'individualité d'un homme que celle d'un lapin.
C'est le propre du privilège et de toute position privilégiée que de tuer l'esprit et le coeur des hommes.
La liberté d'autrui est d'être la mienne à l'infini.
Tout Etat doit conquérir ou être conquis.
L'Etat, c'est le mal, mais un mal historiquement nécessaire, aussi nécessaire dans le passé que le sera tôt ou tard son extinction complète.
Considérez le chien apprivoisé, implorant une caresse, un regard de son maître : n'est-ce pas l'image de l'homme à genoux devant son Dieu ?
C'est l'Etat, c'est l'autel de la religion politique sur lequel la société naturelle est toujours immolée : une universalité dévorante, vivant de sacrifices humains, comme l'Eglise.
Rien n'est aussi stupide que l'intelligence orgueilleuse d'elle-même.
Ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait possible n'ont jamais avancé d'un seul pas.
Toute chose n'est que ce qu'elle fait.
Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes et femmes, sont également libres.
La foi cette affirmation passionnée et stupide de l'absurde.
La révolution n'est pas la révolution lorsqu'elle agit en despote et lorsque, au lieu de provoquer la liberté dans les masses, elle provoque la réaction en leur sein.
Toutes les religions sont cruelles, toutes sont fondées sur le sang, car toutes reposent principalement sur l'idée du sacrifice, c'est-à-dire sur l'immolation perpétuelle de l'humanité à l'inextinguible vengeance de la Divinité.
Amoureux et jaloux de la liberté humaine, et la considérant comme la condition absolue de tout ce que nous adorons et respectons dans l'humanité, je retourne la phrase de Voltaire, et je dis : Si Dieu existait réellement, il faudrait le faire disparaître.
Un sentiment légitime, naturel, base de la liberté, se révolte en tout homme contre toute mesure imposée, eût-elle même la liberté pour but.
Où l'Etat commence s'arrête la liberté individuelle, et vice versa.
L'oppression d'un peuple ou même d'un simple individu est l'oppression de tous et l'on ne peut violer la liberté d'un seul sans violer la liberté de chacun.
L'existence de Dieu implique l'abdication de la raison et de la justice humaine, elle est la négation de l'humaine liberté et aboutit nécessairement à un esclavage non seulement théorique mais pratique.
L'art est donc en quelque sorte le retour de l'abstraction dans la vie. La science est au contraire l'immolation perpétuelle de la vie fugitive, passagère, mais réelle, sur l'autel des abstractions éternelles.
Le but final de l'éducation ne devant être que celui de former des hommes libres et pleins de respect et d'amour pour la liberté d'autrui.
C'est en cherchant l'impossible que l'homme a toujours réalisé le possible. Ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait le possible n'ont jamais avancé d'un seul pas.
Gare alors aux tondeurs ; car là où il y a un troupeau il y aura nécessairement aussi des tondeurs et des mangeurs de troupeau.
La théologie a créé la fiction de Satan.
Car, pour l'homme, la vie en dehors de toute société et de toutes les influences humaines, l'isolement absolu, c'est la mort intellectuelle, morale et matérielle aussi.