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Pour toute la pensée indienne, l'existence humaine était vouée à la souffrance par le fait même qu'elle se déroulait dans le temps.
Mircea Eliade
L'exilé doit être capable de pénétrer le sens caché de ses errances et de les comprendre comme autant d'épreuves initiatiques qui le ramènent vers le centre.
Quand on ne croit plus au Paradis, on commence à croire au spiritisme.
L'expérience vitale de cette amitié avec les animaux projette (le chaman) hors de la condition générale de l'humanité déchue.
Chaque exilé est un Ulysse en route vers Ithaque. - Toute existence réelle reproduit l'Odysée. - Le chemin vers Ithaque, vers le centre.
Les livres nous obligent à perdre notre temps d'une manière intelligente.
La conscience est considérablement enrichie par l'effort herméneutique déployé pour déchiffrer la signification des mythes, des symboles et autres structures religieuses traditionnelles.
Elle me pria ensuite d'enlever mes sandales et d'approcher mon pied du sien. Je n'oublierai jamais l'émotion du premier contact : ce bonheur compensait toute la jalousie dont j'avais souffert jusqu'à présent.
Qu'est-ce que la capacité d'apprendre, sinon un aspect de l'éternité ?
Dans l'étendue homogène et infinie, où aucun point de repère n'est possible, dans laquelle aucune orientation ne peut s'effectuer, la hiérophanie révèle un "point fixe" absolu, un "centre".
Il suffira de se rappeler ce que la cité ou la maison, la Nature, les outils ou le travail sont devenus pour l'homme moderne et areligieux, pour saisir sur le vif ce qui le distingue d'un homme appartenant aux sociétés archaïques.
Le chemin de la sagesse ou de la liberté est un chemin qui mène au centre de son propre être.
Être libre signifie, avant tout, être responsable vis-à-vis de soi-même.
On ne devient homme véritable qu'en se conformant à l'enseignement des mythes, en imitant les dieux.
L'homme se fait lui-même, et il n'arrive à se faire complètement que dans la mesure où il se désacralise et désacralise le monde.
L'homme areligieux à l'état pur est un phénomène plutôt rare, même dans la plus désacralisée des sociétés modernes. La majorité des sans-religion se comportent encore religieusement, à leur insu.
Le sacré n'implique pas la croyance en dieu, ou en des esprits, c'est l'expérience d'une réalité et la source de la conscience d'exister dans le monde.
Je n'admire que ceux qui persistent à créer tout comme si notre monde avait devant lui un millénaire de paix.