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Je te veux donner un louis d'or, et je te le donne pour l'amour de l'humanité.
Molière
Oui. Si j'avais étudié, j'aurais été songer à des choses où on n'a jamais songé.
Allons, ferme, poussez, mes bons amis de cour.
Faites-moi tout ce qu'il vous plaira, battez-moi, assommez-moi de coups, tuez-moi, si vous voulez : il faut que je décharge mon coeur, et qu'en valet fidèle je vous dise ce que je dois.
Laissons là ce discours, et parlons d'autre chose : je ne m'apaise pas, non, si facilement ; je suis trop en colère. Il faut premièrement me rendre un bon office, et nous verrons ensuite si je dois de vos feux reprendre la conduite.
Cajoler les mères pour obtenir les filles.
Ah ! Qu'il faut avouer que celui qu'on vous a donné étoit peu digne de l'honneur qu'il a reçu, et que c'est une étrange chose que l'assemblage qu'on a fait d'une personne comme vous avec un homme comme lui !
O la grande fatigue que d'avoir une femme ! et qu'Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un démon !
Chacun a sa méthode. En femme, comme en tout, je veux suivre ma mode.
Le fond de notre coeur, dans nos discours, se montre ; Que nos sentiments ne se masquent jamais, sous de vains compliments.
C'est bien à vous, infâme que vous êtes, à vouloir faire l'homme d'importance.
Qui se sent morveux se mouche.
C'est toujours la faute de celui qui meurt. Enfin le bon de cette profession est qu'il y a parmi les morts une honnêneté, une discrétion la plus grande du monde ; et jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué.
Je dis que la peste soit de l'avarice et des avaricieux.
Ah ! vous êtes dévot et vous vous emportez !
Ergaste, le voilà cet Argus que j'abhorre, le sévère tuteur de celle que j'adore.
Doncque, si de parler le pouvoir m'est oté, - Pour moi, j'aime autant perdre aussi l'humanité, - Et changer mon essence en celle d'une bête.
Oui, monsieur, et je m'étois rendu ici pour vous attendre de pied ferme ; mais monsieur votre père, le plus malgracieux des hommes, m'a chassé dehors malgré moi, et j'ai couru risque d'être battu.
Il faut que la frugalité règne dans les repas qu'on donne ; et que, suivant le dire d'un ancien, il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger.
Il n'est rien de si doux que de triompher de la résistance d'une belle personne...
Je suis après à m'équiper, et le besoin que j'ai de quelque argent me fait consentir, malgré moi, à ce qu'on me propose.
Je ne dis pas cela ; mais je lui disois, moi, qu'un froid écrit assomme, qu'il ne faut que ce foible à décrier un homme, et qu'eût-on, d'autre part, cent belles qualités, on regarde les gens par leurs méchants côtés.
Et l'on cherche souvent plus qu'on ne veut trouver.
Tous les discours sont des sottises, - Partant d'un homme sans éclat ; - Ce serait paroles exquises - Si c'était un grand qui parlât.
Je regarde ce que je perds Et ne vois point ce qui me reste.
La femme est en effet le potage de l'homme ; - Et quand un homme voit d'autres hommes parfois - Qui veulent dans sa soupe tremper leurs doigts, - Il en montre aussitôt une colère extrême.
Ah ! quel abominable maître me vois-je obligé de servir.
Non ; on est aisément dupé par ce qu'on aime. Et l'amour-propre engage à se tromper soi-même.
Ah ! Je viens vous trouver, accablé de douleur. Le ciel, seigneur Arnolphe, a conclu mon malheur ; et par un trait fatal d'une injustice extrême, on me veut arracher de la beauté que j'aime.
Une méchante vie amène une méchante mort.
Vous en parlez fort a votre aise ; et le métier de plaisant n'est pas comme celui d'astrologue. Bien mentir et bien plaisanter sont deux choses fort différentes, et il est bien plus facile de tromper les gens que de les faire rire.
Un trop juste dépit contre moi vous anime, et tout ce grand courroux qu'ici vous étalez ne me fait endurer qu'un tourment légitime.
Messieurs, taisez-vous quand Dieu ne vous a pas donné la connaissance d'une chose ; n'apprêtez point à rire à ceux qui vous entendent parler, et songez qu'en ne disant mot, on croira peut-être que vous êtes d'habiles gens.
Je n'ai pas grand peine à le comprendre, moi et si tu connaissais le pèlerin, tu trouverais la chose assez facile pour lui.
Chrysalde : - Une femme stupide est donc votre marotte ? - Arnolphe : - Tant, que j'aimerais mieux une laide bien sotte - Qu'une femme fort belle avec beaucoup d'esprit.
Vos soins ne m'en peuvent distraire : belle Philis, on désespère, alors qu'on espère toujours.
C'est hasarder notre vengeance que de la reculer.
Il n'y a point de pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre.
La mine résolue, la tête haute, les regards assurés.
La ressemblance de nos destins doit contribuer encore à faire naître notre amitié.
Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux !
Quand sur une personne on prétend se régler, C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler.
Non, non : la constance n'est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos coeurs.
Je vais au rendez-vous : c'en est l'heure à peu près ; puis je veux m'y trouver plutôt avant qu'après.
Et que j'aurais cette faiblesse d'âme - De me laisser mener par le nez à ma femme.
Donnez-lui le loisir de se désattrister ; et quand ses déplaisirs prendront quelque allégeance, j'aurai soin d'en tirer d'abord votre assurance.
Au reste, pour porter au ciel votre renom, - Donnez-moi par écrit votre nom et surnom. - J'en veux faire un poème en forme d'acrostiche - Dans les deux bouts du vers, et dans chaque hémistiche.
Vos charmes ont d'abord possédé tout mon coeur ; il a brûlé deux ans d'une constante ardeur ; il n'est soins empressés, devoirs, respects, services, dont il ne vous ait fait d'amoureux sacrifices.
Je soutiens qu'on ne peut en faire de meilleur ; - Et ma grande raison c'est que j'en suis l'auteur.
qui aime l'arbre aime les feuilles