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Il est dangereux qu'un coeur qu'on a charmé - Soit trop persuadé, madame, d'être aimé.
Molière
Et quiconque rira de lui aura affaire à moi.
Que de son cuisinier il s'est fait un mérite, - Et que c'est à sa table à qui l'on rend visite.
Les biais qu'on doit prendre à terminer vos voeux.
Le ciel défend, de vrai, certains contentements ; - Mais on trouve avec lui des accommodements.
Couvrez ce sein que je ne saurais voir : - Par de pareils objets les âmes sont blessées, - Et cela fait venir de coupables pensées.
C'est une chose qui me tient au coeur. Je souhaite ardemment qu'il m'aime.
Ils commencent ici par faire pendre un homme, et puis ils lui font sont procès.
Il y en a d'aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents.
Mais ne présumez pas que sans être vengéje souffre le dépit de me voir outragé.
C'est un parleur étrange, et qui trouve toujours - L'art de ne vous rien dire avec de grands discours ; - Dans les propos qu'il tient, on ne voit jamais goutte, - Et ce n'est que du bruit que tout ce qu'on écoute.
Il vaut mieux s'acquitter mal de ce qu'ils nous demandent, que de ne s'en acquitter pas assez tôt ; et si l'on a la honte de n'avoir pas bien réussi, on a toujours la gloire d'avoir obéi vite à leurs commandements.
Géronte : - Il me semble que vous les placez autrement qu'ils ne sont ; que le coeur est du côté gauche et le foie du côté droit. - Sganarelle : - Oui, cela était autrefois ainsi, mais nous avons changé tout cela.
J'ai le défaut - D'être un peu plus sincère en cela qu'il ne faut.
On n'y respecte rien, chacun y parle haut, - Et c'est tout justement la cour du roi Pétaud.
Quelque vol de mon coeur, quelque assassinat de ma franchise.
Belle Philis, on désespère, - Alors qu'on espère toujours.
On peut, par politique, en prendre le parti, quand de nos jeunes ans l'éclat est amorti : cela sert à couvrir de fâcheuses disgrâces.
Nos passions nous font prendre souvent - Pour chose véritable un objet décevant.
Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige.
Il faut avec vigueur ranger les jeunes gens, - Et nous faisons contre eux à leur être indulgents.
Excusez-moi, Monsieur, je n'entends pas le grec.
C'est à vous, s'il vous plaît, que ce discours s'adresse.
La différence fondamentale entre l'homme ordinaire et le guerrier, c'est que le guerrier considère toute chose comme un défi, tandis que l'homme ordinaire voit en toute chose soit une bénédiction, soit une malédiction.
Vite, voiturez-nous ici les commodités de la conversation.
Mais si vous souhaitez que je perde le souvenir de votre dernière fredaine, je vous recommande surtout de régaler d'un bon visage cette personne-là, et de lui faire enfin tout le meilleur accueil qu'il vous sera possible.
A mon serment l'on peut m'en croire.
Ecoutez si vous trouvez l'air à votre goût.
Monsieur Purgon m'a dit de me promener le matin dans ma chambre, douze allées et douze venues ; mais j'ai oublié à lui demander si c'est en long, ou en large.
Il est guindé sans cesse ; et dans tous ses propos, - On voit qu'il se travaille à dire de bons mots.
Peut-on être jamais satisfait en soi-même, - Lorsque par la contrainte on obtient ce qu'on aime ?
Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies.
La parole a été donnée à l'homme pour expliquer ses pensées, et tout ainsi que les pensées sont les portraits des choses, de même nos paroles sont-elles les portraits de nos pensées.
C'est être d'un naturel trop dur que de n'avoir nulle pitié de son prochain.
Eh ! Madame, l'on loue aujourd'hui tout le monde, - Et le siècle par là n'a rien qu'on ne confonde : - Tout est d'un grand mérite également doué, - Ce n'est plus un bonheur que de se voir loué.
Est-on sage, Est-on sage, Dans le bel âge De n'aimer pas ?
La scène représente un endroit champêtre et néanmoins agréable.
Quand on se fait entendre, on parle toujours bien.
Voilà justement ce qui fait que votre fille est muette.
L'absence de ce qu'on aime quelque peu qu'elle dure a toujours trop duré.
Il ne faut point douter qu'il fera ce qu'il peut, Et, s'il a de l'argent, qu'il pourra ce qu'il veut.
J'étais aigri, fâché, désespéré contre elle.
Approchez, monsieur de Bonnefoy, approchez. Prenez un siége, s'il vous plaît. Ma femme m'a dit, monsieur, que vous étiez fort honnête homme, et tout à fait de ses amis ; et je l'ai chargée de vous parler pour un testament que je veux faire.
Mais dans un entretien qu'avec vous je destine N'allez point déployer toute votre doctrine, Faire le pédagogue, et cent mots me cracher, Comme si vous étiez en chaire pour prêcher.
Philis est l'objet charmantqui tient mon coeur à l'attache ; et je devins son amantla voyant traire une vache.
Ce n'est que jeu de mots, qu'affectation pure Et ce n'est point ainsi que parle la nature.
Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit.
Sur telles affaires, toujours - Le meilleur est de ne rien dire.
S'il faut des soins et des travaux, En aimant, On est payé de mille maux Par un heureux moment.
Ah ! que j'ai de dépit que la loi n'autorise - A changer de mari comme on fait de chemise !