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Ma foi, chevalier, tu en tiens, et te voilà payé de ta raillerie. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Molière
Allons, vous, vous rêvez, et bayez aux corneilles. Jour de Dieu ! Je saurai vous frotter les oreilles.
Ses intelligences même s'étendent jusques en Afrique, et en Asie, et il est informé de tout ce qui s'agite dans le conseil d'en haut du Prête-Jean et du grand mogol.
Je ne sais si cela se peut ; mais je sais bien que cela est.
La tête d'une femme est comme la girouette Au haut d'une maison, qui tourne au premier vent.
La curiosité naît de la jalousie.
Tu es une folle de prendre garde à cela : ce sont petites choses qui sont de temps en temps nécessaires dans l'amitié ; et cinq ou six coups de bâton, entre gens qui s'aiment, ne font que ragaillardir l'affection.
Et je le donnerais à bien d'autres qu'à moi - De se voir sans chagrin au point où je me voi.
C'est en quoi vous faites mieux voir que vous êtes excellente comédienne, de bien représenter un personnage qui est si contraire à votre humeur.
Remettez-vous, monsieur, d'une alarme si chaude.
La femme est un certain animal difficile à connaître.
Je refuse d'un coeur la vaste complaisance - Qui ne fait de mérite aucune différence ; - Je veux qu'on me distingue ; et pour le trancher net, - L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait.
Et personne, monsieur, qui se veuille bouger pour retenir des gens qui se vont égorger ! Pour moi, je le veux bien ; mais au moins s'il arrive qu'un funeste accident de votre fils vous prive, ne m'en accusez point.
Le temps ne fait rien à l'affaire.
Crainte pourtant de sinistre aventure, - Allons chez nous achever l'entretien.
Nous serons par nos lois les juges des ouvrages. Par nos lois, prose et vers, tout nous sera soumis. Nul n'aura de l'esprit, hors nous et nos amis. Nous chercherons partout à trouver à redire, Et ne verrons que nous qui sache bien écrire.
Aussi n'aurais-je pas - Abandonné mon coeur à suivre ses appas.
En effet, il y a manière de faire sentir aux auditeurs les beautés d'un ouvrage ; et les choses ne valent que ce qu'on les fait valoir.
Jamais, leur passion n'y voit rien de blâmable, Et dans l'objet aimé, tout leur devient aimable.
Deux époux ? C'est trop pour la coutume.
Mais surtout elle sera charmée de votre haut-de-chausses, attaché au pourpoint avec des aiguillettes : c'est pour la rendre folle de vous ; et un amant aiguilleté sera pour elle un ragoût merveilleux.
Ma femme, votre belle-mère avait envie que je vous fisse religieuse, et votre petite soeur Louison aussi, et de tout temps elle a été aheurtée à cela.
Les inclinaisons naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement.
La surprise me flatte, et je me sens saisir De merveille à la fois, d'amour et de plaisir.
Enfin on voit partout que l'art des courtisans - Ne tend qu'à profiter des faiblesses des grands, - A nourrir leurs erreurs, et jamais dans leur âme - Ne porter les avis des choses qu'on y blâme.
Quinze ans de mariage épuisent les paroles Et depuis un long temps nous nous sommes tout dit.
Allez-vous-en faire la paix ensemble, et tâchez de l'apaiser par des excuses de votre emportement.
N'a-t-il pas ces adulateurs à outrance, ces flatteurs insipides, qui n'assaisonnent d'aucun sel les louanges qu'ils donnent, et dont toutes les flatteries ont une douceur fade qui fait mal au coeur à ceux qui les écoutent ?
Celui qui fait l'offense est celui qui querelle.
Il ne peut digérer les cinq cents écus que je lui arrache mais il n'est pas quitte envers moi, et je veux qu'il me paye en une autre monnaie l'imposture qu'il m'a faite auprès de son fils.
Une femme a toujours une vengeance prête.
Un silence, voilà qui est suffisant pour expliquer un coeur.
Ah ! Monsieur Lysidas, vous nous assommez avec vos grands mots.
J'avoue que tu es un grand homme, et voilà l'affaire en bon train ; mais l'argent, d'autre part, nous presse pour notre subsistance, et nous avons de tous côtés des gens qui aboient après nous.
Il faut à votre fille un mari qui lui soit propre, et il vaut mieux pour elle un honnête homme riche et bien fait, qu'un gentilhomme gueux et mal bâti.
Je sais qu'un tel discours de moi paroît étrange ; mais, madame, après tout, je ne suis pas un ange ; et si vous condamnez l'aveu que je vous fais, vous devez vous en prendre à vos charmants attraits.
Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude.
Un sot savant est sot plus sot qu'un sot ignorant.
Vous ne voulez pas faire en aller cet homme-là ?
Plus l'obstacle est puissant, plus on reçoit de gloire ; - Et les difficultés dont on est combattu - Sont les dames d'atour qui parent la vertu.
L'amour a, pour nous prendre, - De si doux attraits, - Que, de soi, sans attendre, - On voudrait se rendre - A ses premiers traits ; - Mais tout ce qu'on écoute - Des vives douleurs - Et des pleurs qu'il nous coûte, - Fait qu'on en redoute - Toutes les douceurs.
Nos pères, sur ce point, étaient gens bien sensés, - Qui disaient qu'une femme en sait toujours assez - Quand la capacité de son esprit se hausse - A connaître un pourpoint d'avec un haut-de-chausse.
Rendez à mon amour, rendez à ma douleur Le charme de mes yeux, et le choix de mon coeur.
Il faut qu'il ait tué bien des gens pour s'être fait si riche.
Je veux qu'on me distingue ; et pour le trancher net, - L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait.
Cette vérité veut quelque adoucissement.
Je ne vois pas encore où ceci veut aller.
Il n'est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, - Qu'une femme étudie et sache tant de choses.
Il faut l'avouer, l'amour est un bien grand maître, Ce qu'on ne fut jamais, il nous enseigne à l'être.
Et vivre sans aimer n'est pas proprement vivre.