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Quatre boeufs attelés, d'un pas tranquille et lent, Promenaient dans Paris le monarque indolent.
Nicolas Boileau
Je veux dans la satire un esprit de candeur.
Dès lors à la richesse il fallut renoncer : Ne pouvant l'acquérir, j'appris à m'en passer ; Et surtout, redoutant la basse servitude, La libre vérité fut toute mon étude.
La première et la plus considérable source du sublime est une certaine élévation d'esprit qui nous fait penser heureusement les choses.
Le bien a pour tombeau l'ingratitude humaine.
De la foi des chrétiens les mystères terribles - D'ornements égayés ne sont pas susceptibles.
La plaintive élégie, en longs habits de deuil, - Sait, les cheveux épars, gémir sur un cerceuil.
C'est en vain qu'au Parnasse un téméraire auteur - Pense de l'art des vers atteindre la hauteur... - Si son astre en naissant ne l'a formé poète... - Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif.
L'argent, l'argent, dit-on, sans lui tout est stérile : La vertu sans l'argent n'est qu'un meuble inutile ; L'argent en honnête homme érige un scélérat...
C'est ainsi qu'une femme en doux amusements Sait du temps qui s'envole employer les moments.
Soyez-vous à vous-même un sévère critique.
Des sottises du temps je compose mon fiel.
Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pire : - Un vers était trop faible, et vous le rendez dur ; - J'évite d'être long, et je deviens obscur.
Et qu'une main savante, avec tant d'artifice, Bâtit de ses cheveux le galant édifice.
Soyez simple avec art.
Un laquais effronté M'apporte un rouge-bord d'un auvernat fumeux.
Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli - Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.
Moi-même, Arnauld, ici, qui te prêche en ces rimes, - Plus qu'aucun des mortels par la honte abattu, - En vain j'arme contre eux une faible vertu.
Quoi que vous écriviez, évitez la bassesse : Le style le moins noble a pourtant sa noblesse.
Selon que nostre idée est plus ou moins obscure, - L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. - Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, - Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Aussitôt je triomphe ; et ma muse en secret S'estime et s'applaudit du beau coup qu'elle a fait.
Les héros chez Quinault parlent bien autrement, - Et jusqu'à Je vous hais, tout s'y dit tendrement.
Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses moeurs.
De tous les animaux qui s'élèvent dans l'air, Qui marchent sur la terre, ou nagent dans la mer, De Paris au Pérou, du Japon jusqu'à Rome, Le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme.
On est savant quand on boit bien ; Qui ne sait boire ne sait rien.
Et fait comme je suis, au siècle d'aujourd'hui, - Qui voudra s'abaisser à me servir d'appui ?
Et que sert à Cotin la raison qui lui crie : - N'écris plus, guéris-toi d'une vaine furie ; - Si tous ces vains conseils, loin de le réprimer, - Ne font qu'accroître en lui la fureur de rimer ?
Ma pensée au grand jour partout s'offre et s'expose, - Et mon vers, bien ou mal, dit toujours quelque chose.
Jamais surintendant ne trouva de cruelles. - L'or, même à la laideur, donne un teint de beauté.
Il est de l'essence d'un bon Livre d'avoir des Censeurs : et la plus grande disgrâce qui puisse arriver à un Escrit qu'on met au jour, ce n'est pas que beaucoup de gens en disent du mal, c'est que personne n'en dise rien.
Aux dépens du bon sens gardez de plaisanter.
La rime est une esclave, et ne doit qu'obéir.
Avant qu'un peu de terre, obtenue par prière, Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière...
Grand roi, cesse de vaincre, ou je cesse d'écrire.
Après cela, docteur, va pâlir sur la Bible.