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Etre, c'est créer et non recevoir la vie.
O. V. de L. Milosz
Une rose pour l'amante, un sonnet pour l'ami...
Les poètes anciens chantaient les senteurs de la terre et les grillons. Maintenant nous contournons les champs, et fuyons la zone chimique des fermes.
Toute maladie est une confession par le corps.
Le rien est le mot de reconnaissance des Nobles Voyageurs. C'est l'entrée et c'est l'issue du labyrinthe.
La plus humble chose à sa vérité silencieuse.
Tu as le visage de la bonne journée de la vie.
Courez vers les hameaux, voici l'heure des lampes. Le jour chancelle en un vertige de senteurs, Des brises de feu triste ont coulé sur vos tempes, Un grand silence opaque est tombé sur mon coeur.
Les morts, les morts sont au fond moins morts que moi...
Soyez la bienvenue, Solitude, ma mère... Solitude, ma mère, redites-moi ma vie.
Il n'y a que les oiseaux, les enfants et les saints qui soient intéressants.
Le ciel tiède et pâle de la pensive contrée qui s'ouvre devant nous a toutes les fraîcheurs du regard des races primitives, il ignore la somptueuse tristesse de mûrir.
Je suis l'ami des vieilles fenêtres hypocrites, le confident des portes hostiles et verrouillées, le complice des caves où quelqu'un descendit qui n'est jamais remonté.
Ma cruelle jeunesse, la seule femme aimée...
Ce n'est pas ce qui vient à nous, mais bien ce qui vient de nous qui est la vie véritable.
Quand on blesse un poète on perd l'éternité...
De la vie à la vie, quel chemin !
Penchez-vous sur les berceaux, pénétrez dans les tombes, le mensonge est partout. Votre père vous a trahi, et votre mère, et votre ami, et celle en qui vous crûtes trouver le repos du coeur.
O terrible inutilité d'avoir vécu !
Hélas ! Combien le monde apparaît terrible à qui ne se connaît pas.
Solitude, ma mère, redites-moi ma vie.
Rien ne vaut l'herbe douce-amère, pleine d'été, de silence et d'orage, d'une chevelure qui se noue autour de notre tristesse comme l'algue harmonieuse autour du noyé.
Et la clef de soleil est sous ma main...
L'éternité, qu'est-elle donc, sinon le premier instant sans fin d'un premier amour ?
Les vivants sont trop bien unis aux vivants pour que j'accepte les frontières fermées.
Mais le jour pleut sur le vide de tout.
Qu'il n'y ait plus ni fini ni infini. Que seul l'amour devenu lieu demeure.
L'homme ne doute de sa liberté que parce qu'il ignore l'étendue immense du pouvoir de l'amour.
Celui qui invoque l'histoire est toujours en sécurité, les morts ne se lèveront pas pour témoigner contre lui.
Ma rageuse passion imposait à la très chère les plus cruelles pratiques de la dépravation.
Le vieux jour qui n'a pas de but veut que l'on vive - Et que l'on pleure et se plaigne avec sa pluie et son vent.
Le sang est l'étalon des valeurs métaphysiques.
Je ne me souviens plus au coin de quelle route Ma vie a déposé le fardeau de l'espoir ; Et j'ai tout vu mourir, la foi comme le doute, La tristesse du jour comme l'ennui du soir.