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Je préfère avoir ce que j'ai dans la braguette que ce que tu as dans la tête : c'est plus gros.
Olivier de Kersauson
La générosité n'est qu'une distraction de l'égoïsme.
La terre, c'est un accident de l'océan.
Pour savoir qu'un verre de vin est de trop, encore faut-il l'avoir bu !
Je pense que le lever du soleil quotidien est une sanctification de notre chance de vivre. Je vis tous les jours en me disant : tout bouge encore, tout marche aujourd'hui, pourvu que ça dure.
La jalousie part toujours d'une profonde ignorance.
Pour diminuer les encombrements, il suffirait de faire rouler les voitures à droite et les camions à gauche.
Un seul spermatozoïde sur trois millions atteint l'ovule : chaque fornication est un holocauste.
Toutes les idéologies politiques qui ont voulu modifier le monde paysan ont échoué parce que le monde agricole ne peut être géré par des théories, il est régi par la réalité.
Je préfère les vieux aux jeunes. A-t-on, en effet, déjà hérité d'un jeune ?
Je ne me lasse pas des peintures chères à mon coeur : les Antilles, la Polynésie et la mer d'Iroise. Pourtant, je n'ai jamais revendiqué une appartenance quelconque.
J'ai choisi ce métier pour aller chercher des notes de musique en mer, pour aller danser un soir d'escale à Fortaleza. Je fais confiance au voyage pour qu'il me conduise dans le tourbillon émotionnel du monde.
Pour vivre à deux, il faut une énorme intelligence et une énorme complicité.
Tourner autour du monde reste pour moi un inépuisable magasin d'aventures. Une seule chose a compté pour moi : le plaisir d'être en mer...
C'est très douloureux d'écrire sa vie, de regarder dans le rétroviseur, parce qu'elle se résume à peu. Elle n'est faite que d'efforts. Je préfère regarder devant, parce que devant il n'y a que le plaisir, puisque l'effort n'est pas encore fait !
Pour moi comme pour les gens de ma culture, c'est à dire ceux qui ne sont pas intéressés par le buzz - les autres se comportant comme des témoins assistés -, la plupart de nos coreligionnaires vivent à coté du monde. Ce qui est important pour moi, ce n'est pas le match de foot, c'est que nous soyons le jour du solstice d'hiver, par exemple, dans le Pacifique.
La fête des mères est l'occasion unique pour des milliers d'enfants de se venger avec un cadeau immonde... collier en nouilles, boîteà bijoux en boîtes de camembert, cendrier en pot de yaourt recouvert de feutrine verte, etc.
Sim a plus l'air d'un clodo tuberculeux que d'un marin déguisé en poubelle.
La mer varie selon l'éclairage, l'heure, la position du soleil, les nébulosités, la force du vent, celle des vagues. C'est infini.
Faire rire quelqu'un, c'est une formidable complicité. Quand quelqu'un me fait rire, je prends ça comme un cadeau.
Le monde, pour moi, n'a d'intérêt que maritime. C'est mon monde, un décor magnifique, varié, pas monotone pour peu que vous en ayez la lecture - aussi lisible que les empreintes dans un bois pour un garde-chasse.
Dans ces moments d'intense découragement, une phrase maladroite peut achever les plus vaillants. Un message sincère peut, en revanche, ressusciter les volontés moribondes.
Il disait être de bonne composition, il voulait plutôt dire de bonne décomposition !
L'Angleterre, c'est le goût du concret et des vérités dites.
En mer, quand on dort, on ferme les yeux, mais on garde les oreilles ouvertes.
Le baisemain c'est un bon début. Ca permet de renifler la qualité de la viande !
En amour, le rapport de forces n'est pas une conquête, c'est un naufrage.
On se plaint de ce que l'on voudrait avoir. Drôle de mentalité ! Se contenter, ce n'est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l'on a, c'est un savoir vivre.
En mer, je retrouve ma langue maternelle : le silence.
L'homme est souvent décevant, mais parfois époustouflant.
Moins les femmes seront femmes, moins elles rencontreront d'hommes. Même évidence pour nous.
Ce que l'on n'ose pas être, on ne l'est pas.
Il n'y a que les imbéciles qui rêvent de se transformer en quelqu'un d'autre qu'eux-mêmes.
N'étant pas gestionnaire du cerveau d'autrui, je ne vois pas pourquoi je serai préoccupé de ce qu'il pense.
Ecartelé : le voici donc plus grand mort que vivant.
Les politiques sont, dans leur grande majorité, des voleurs d'espoir de pauvres. Ils font croire, aux plus déshérités, la possibilité de choses qui ne sont pas - et tout cela pour ramasser de quoi rouler dans des bagnoles avec chauffeur.
Dans mon métier de marin, la postérité n'est pas pensable. Seul Tabarly a laissé des choses car c'était un génie.
Les femmes adorent qu'on leur apporte des fleurs et qu'on leur dise qu'elles sont belles. Le plus difficile, c'est de ne pas rire.
Quand je suis sur la mer, je suis chez moi. Plutôt, je suis chez elle...
Une femme dans la vie d'un homme c'est comme des fleurs dans une maison, c'est agréable mais ça fane.
Il m'a toujours semblé indécent de ne pas aller voir partout dans le monde. Il me fallait partir sur tous les océans, découvrir tous les ports... Pour moi, c'est vital : puisqu'on est dans le monde, il faut le courir.
Les fils des mères abusives deviennent souvent des tantes abusives.
Le baisemain permet de voir si les bijoux sont vraiment en or.
Je n'ai pas assisté à beaucoup de courses de spermatozoïdes mais j'ai donné beaucoup de départs.
Ce que je sais de la mer, ça tient sur une feuille de papier d'un seul coté, mais je le sais. Et nous sommes trois ou quatre au monde à le savoir.
Il ne faut pas se méprendre : la terre commence là où la mer s'arrête - et pas l'inverse. La mer n'est pas la fin de la terre, comme tout le monde le pense.
Je crois qu'on appartient aux endroits qu'on aime.
La miséricorde est un principe général de conduite à l'usage de ceux qui ne veulent pas abdiquer devant la lâcheté, le doute et la bêtise. La miséricorde permet à l'homme flétri de reverdir. Ma miséricorde est un engrais dont je fais grand usage.
Il ne faut jamais perdre de vue que le voyageur est un corps étranger. Ne rien solliciter, ne rien demander. Etre silencieux et paisible.
S'il n'y a pas un peu de poudre de perlimpinpin, rien ne peut se faire. Aller sur la mer, c'est aller se promener aux limites de ses capacités et de son savoir. Risquer. Oui, risquer sa vie. Pour s'en sortir, il faut un peu de cette poudre.