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Ce qui est important pour moi, ce n'est pas le match de foot, c'est que nous soyons le jour du solstice d'hiver, par exemple, dans le Pacifique.
Olivier de Kersauson
A terre, même dans les moments les plus sombres, la vie recommence toujours le lendemain. En mer, lors d'une tempête, on éprouve un sentiment de piège pour l'éternité.
Naviguer, c'est frôler sans cesse le corps onctueux d'une femme qui, dès lors, est interminable. La mer lamée de mauve, c'est sa peau lascive où la coque s'introduit. C'est d'un érotisme subtil, onirique, étrange, secret.
La solitude, ça ne m'impressionne pas du tout. Au contraire, j'aime bien ça, ça ressemble à la vie réelle. Quand l'instant est grave, important ou difficile, on est seul, toujours.
On ne force jamais la mer, on passe à coté, on dévie, on déroule.
La politique c'est le monde de l'imposture. Leur savoir-faire est dans le faire-savoir. Ils sont dans leur grande majorité des voleurs d'espoirs de pauvres. Le problème, aujourd'hui, c'est qu'il y a plus de mauvais hommes politiques que de bons.
Quand je regarde la mer, je me promène dans le temps du monde.
Il y a des artistes qui peignent des tableaux : moi, je peins un sillage blanc sur le bleu des mers.
La solitude sur mer ou dans les déserts fait qu'on se connaît bien.
Ma pensée ne se repose qu'en mer. Je ne fuis pas mes semblables. D'abord pour être honnête, ils ne m'intéressent qu'assez peu pour que je les boude vraiment.
L'ennemi, c'est la routine. En s'isolant, on s'oblige à ne pas perdre de temps et à ne chercher que l'essentiel dans les relations avec autrui.
Nous, Français, avons colonisé comme on a évangélisé : pour construire un lien. Eux, ils ont colonisé dans un but de captation qu'ils n'ont jamais caché. Nous, si.
Aller au risque, c'est toujours emprunter la voie la plus dure mais elle emmène quelque part. Les voies faciles n'emmènent nulle part. Je le pense et je l'applique.
La misère a été inventée pour que les pauvres n'aient pas trop de chagrin au moment de mourir.
Quand un marin se baigne, c'est toujours pour la dernière fois.
Que de temps perdu à croire que l'on est malheureux.
Je vis dans un monde dont j'ai fixé le décor et la ligne d'horizon. Le point de mire. Le point de fuite.
Toujours se souvenir que le voyageur est venu pour voir. Que la seule richesse qui ne s'achète qu'avec du courage, c'est la lenteur.
Ce sont les voiliers qui ont découvert le monde, et ils charrient dans leur sillage bien des légendes.
Je suis étonné que la justice se contente d'un alcootest qui donne le nombre de grammes d'alcool dans le sang, sans indiquer le cépage et le millésime. Que fait la police ?
Ne dites jamais de mal des cons, s'il n'y en avait pas autant, notre vie serait beaucoup plus difficile.
J'ai toujours été aux Antilles un voyageur marchant sur la pointe des pieds. D'une manière générale, le voyageur doit être souple d'esprit et avare de paroles.
L'excellence de la navigation, c'est la vitesse. C'est parce que la route est prise rapidement qu'elle est remarquable. L'extraordinaire, c'est de fabriquer des machines qui vont traduire cette excellence.
Ce qui est évident n'a aucun intérêt.
Sim a dû naître à la suite d'une liaison entre son père et une poupée gonflable.
L'Angleterre, c'est le mélange des grandes familles et des petites gens à la Dickens.
Il est possible de tout faire dans la vie, absolument n'importe quoi, mais jamais avec n'importe qui.
J'ai toujours aimé cette grande liberté de ton chez les Anglais. Ils ne se poussent pas du col et font ce qu'ils disent. Ne sont pas agités comme nous pouvons l'être. Ils ne doutent jamais de leur légitimité.