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Sois heureux d'aujourd'hui ! Ne parle pas d'hier.
Omar Khayyam
Tous les hommes voudraient cheminer sur la route de la Connaissance. Cette route, les uns la cherchent, d'autres affirment qu'ils l'ont trouvée. Mais, un jour, une voix criera : Il n'y a ni route, ni sentier.
Nous ne sommes que des pions du jeu d'échecs, avides d'actions. Aux ordres du grand joueur. Il nous mène de çà, de là, sur l'échiquier de la vie. Et pour finir, nous emprisonne dans la case de la mort. Sur un mode plus léger. Quelle tristesse ! Brutal
Sois heureux un instant. Cet instant c'est ta vie.
La nuit n'est peut-être que la paupière du jour.
Ceux qui par la science vont au plus haut du monde Qui par leur intelligence, scrutent le fond des cieux Ceux-là, pareils à la coupe du ciel La tête renversée, vivent dans leur vertige.
Combien longue est l'infinie poursuite du Ceci et du Cela qui engendre l'effort et la dispute. Mieux vaut être joyeux par la grappe que triste par un fruit plus amer.
Ne vous reprochez pas que mon vin soit amer Cette amertume est celle même de la vie.
Aujourd'hui, sur demain tu ne peux avoir prise.
Quiconque arrose dans son coeur la plante de l'Amour n'a pas un seul jour de sa vie qui soit inutile.
Bois du vin, puisque tu ignores d'où tu es venu ; vis joyeux, puisque tu ignores où tu iras.
Deux de mes jours comptés ne me tourmenteront jamais : Hier, déjà oublié, demain, dont je n'ai nulle envie.
Un coquelicot fané ne refleurit jamais.
Un souffle éloigne seul l'incrédulité de la foi. - Il n'est, entre le doute et la certitude, qu'un souffle. - De ce souffle si court, faisons le plus joyeux emploi. - De la vie à la mort, on glisse en l'espace d'un souffle.
Un livre de vers sous la ramée, - Un pichet de vin, une miche de pain... et toi - A mes côtés chantant dans la solitude... - Et la solitude est à présent le paradis !
Veux-tu que ta vie repose sur une voie solide ? - Veux-tu vivre affranchi de tout chagrin ? - Ne demeure pas un instant sans boire du vin.
Entre la foi et l'incrédulité, un souffle, - Entre la certitude et le doute, un souffle. - Sois joyeux dans ce souffle présent où tu vis, - Car la vie elle-même est dans le souffle qui passe.
La course de nos jours arrive bien vite au relais. - La mort les suit en croupe. Aussi, tant que j'aurai la vie, - Deux de mes jours comptés ne me tourmenteront jamais : - Hier, cet oublié, Demain, dont je n'ai nulle envie.
Le vin est défendu, car tout dépend de qui le boit, Et aussi de sa qualité et de la compagnie du buveur.
L'arbre de la tristesse, ne le plante pas dans ton coeur. Relis chaque matin le livre de la joie.
Cette roue sous laquelle nous tournons Est pareille à une lanterne magique. Le soleil est la lampe ; le monde l'écran ; Nous sommes les images qui passent.
Toi qui de quatre et de sept sans doute résultes Pour ce quatre et ce sept laisse tout ton tracas. Bois du vin ! Mille fois déjà je le répète : Car une fois parti, tu ne reviendras pas.
La lune a déchiré la robe de la nuit. Bois du vin maintenant ; cela seul réjouit. Profite du bonheur ; bientôt le clair de lune Sur notre tombe à nous rayonnera sans bruit.
La vaste coupe à qui, ce soir, je ferai signe Me versera deux fois de sa richesse insigne. Divorçant de raison et de religion, Pour épouse j'aurai la fille de la vigne.
Pour vivre il faut du vin aux charmantes couleurs.
La vie passe, rapide caravane ! Arrête ta monture et cherche à être heureux.
Avant notre venue, rien de manquait au monde ; après notre départ, rien ne lui manquera.
Ceux qui ont embrassé science et littérature Ont récité leur fable et se sont endormis.
Boire du vin et étreindre la beauté Vaut mieux que l'hypocrisie du dévot.
Ne laisse pas la tristesse t'étreindre avant que la terre te prenne dans son sein.
Le véritable bonheur, c'est une rose, deux pains de froment, trois amis, quatre chansons et cinq flacons de vin.
Limite tes désirs des choses de ce monde et vis content.
Il n'est personne qui sache le secret du futur ; Ce qu'il faut, c'est du vin, l'amour et le repos à discrétion.
S'il existait un enfer pour les amoureux et les buveurs, le paradis serait désert.
Et la coupe retournée qu'on appelle le ciel Sous laquelle nous rampons, vivons et mourrons enfermés Ne lève pas les mains vers elle pour implorer une aide Car elle partage ton impuissance et la mienne.
Depuis que le soleil et la lune brillent au firmament, on n'a rien connu de meilleur que le vin.
Bois du vin... C'est lui la vie éternelle.
Le créateur, s'il a formé les êtres, - Pourquoi les a-t-il détruits ensuite ? - S'ils étaient laids, à qui la faute ? - S'ils étaient beaux, pourquoi les briser ?