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Je t'aime parce que je t'aime et voilà tout et de t'aimer j'en arrive à ne pas t'aimer et de t'attendre alors que je ne t'attends plus mon coeur peut en passer du froid à la brûlure.
Pablo Neruda
L'enfant qui ne joue pas n'est pas un enfant, mais l'homme qui ne joue pas a perdu à jamais l'enfant qui vivait en lui et qui lui manquera beaucoup.
En moi rien ne s'éteint ni s'oublie ; mon amour de ton amour se nourrit : je t'aime à l'infini.
Il meurt lentement, celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n'écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
L'Orient m'impressionna en tant que grande famille humaine infortunée.
Je ne t'aime que parce que c'est toi que j'aime, et je te hais sans fin, te hais et te supplie, et la mesure de mon amour voyageur est de ne pas te voir, de t'aimer en aveugle.
Nul ne peut imaginer la tendresse d'une mangouste.
Mon amour a deux existences pour t'aimer. Pour cela je t'aime quand je ne t'aime pas et c'est pour cela que je t'aime quand je t'aime.
Il meurt lentement, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves. Vis maintenant ! Risque toi ! Agis tout de suite ! Ne te laisse pas mourrir lentement ! Ne te prive pas d'être heureux !
J'ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche, sans manger je vais par les rues, et je me tais, sans le soutien du pain, et dès l'aube hors de moi je cherche dans le jour le bruit d'eau de tes pas.
Il fut si beau de vivre - quand tu vivais !
De la même façon qu'il en coûterait beaucoup aux gens raisonnables d'être poète, il en coûte beaucoup peut-être aux poètes d'être raisonnables. Cependant la raison gagne la partie et c'est la raison, base de la justice, qui doit gouverner le monde.
(Mes parents) étaient plongés dans une de ces conversations à voix basse qui séparent plus qu'un fleuve le monde des enfants et celui des adultes.
Un seul mot, usé, mais qui brille comme une vieille pièce de monnaie : merci !
Je croyais que la route passait par l'homme, et que de là devait déboucher le destin.
La solitude ne se réduisait pas à un thème d'invocation littéraire, elle était une chose dure comme le mur du prisonnier, contre lequel on peut s'ouvrir la tête sans que personne accoure, même si on crie, même si on pleure.
Pourtant la poésie existait sur la terre avant l'écriture et avant l'imprimerie.
Et vous allez me demander : mais pourquoi votre poésie - Ne vous parle-t-elle pas du rêve, des feuilles - Où des grands volcans de votre pays natal ? - Venez voir le sang dans les rues - Venez voir - Le sang dans les rues, - Venez voir le sang - Dans les rues !
En cette histoire je n'arrive qu'à mourir et si je meurs d'amour, c'est parce que je t'aime, parce que d'amour, je t'aime, et à feu et à sang.
Et il en émane une odeur non de pièce morte, non de sacristie et de toiles d'araignée, mais d'espace végétal, de rafales qui retombent soudain en ouragan de plumes, de feuilles, de pollen de la forêt sans fin...
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
J'ai construit ma maison comme un jouet et j'y joue du matin au soir.
Il n'y a rien de plus beau que de perdre le temps.
Partout les statues de Bouddha, de Lord Bouddha... Les statues sévères, verticales, vermoulues, avec une dorure qui leur communique un éclat animal et un écaillement extérieur qui donne à croire que l'air les détériore.
O chair, ma chair, femme que j'ai aimée et perdue, c'est toi dans cette heure humide que j'évoque et fais chant. Comme un vase tu abritas l'infinie tendresse, et l'oubli infini te réduisit en miettes comme un vase.
Le déracinement pour l'être humain est une frustration qui, d'une manière ou d'une autre, atrophie la clarté de son âme.
L'écrivain jeune ne peut écrire sans ce frisson de solitude, même imaginaire, de même que l'écrivain mûr ne fera rien sans la saveur de la compagnie humaine, de la société.
Pour les rendre humains, les sculpteurs les ont dotés de plaies horripilantes et tout s'est transformé en religion du supplice, en pèche et souffre, ne pèche pas et souffre quand même, vis et souffre, sans que tu puisses trouver d'issue libératrice...
Le printemps est inexorable.
Je n'étais pas venu en Orient pour vivre avec des colonisateurs de passage mais avec les héritiers de ce monde ancien, avec cette grande et infortunée famille humaine.
Un homme qui possède femme et foyer est déjà un peu monarchiste.
Le style n'est pas seulement l'homme. Il est aussi ce qui l'entoure, et si l'ambiance n'entre pas dans le poème, le poème est mort : mort pour n'avoir pu respirer.
Je suis affamé de ton rire de cascade, et de tes mains couleur de grenier furieux, oui, j'ai faim de la pâle pierre de tes ongles, je veux manger ta peau comme une amande intacte.
Tout l'ésotérisme philosophique des pays orientaux, confronté à la vie réelle, se révélait être un sous-produit de l'inquiétude, de la névrose, de l'égarement et de l'opportunisme occidentaux, autrement dit de la crise des principes du capitalisme.
La terre s'est imposée l'homme pour châtiment.
Nous demandons une patrie pour celui qui a été humilié.
En moi rien ne s'éteint ni s'oublie, mon amour se nourrit de ton amour, ma belle, et durant ta vie il sera entre tes bras sans s'échapper des miens.