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Les hommes sont moches, dit-elle, je le crois sincèrement. Il y a quelque chose en eux. Une faille. Peut-être que ce n'est pas leur faute. La génétique, ou Dieu. Mais je sais qu'ils sont capables de choses qu'une femme ne ferait jamais.
Patrick Bauwen
Comme le dit Shakespeare dans La Tempête : L'enfer est vide, tous ses démons sont ici.
Si l'on s'interdit de courir après ses rêves, à quoi rime l'existence ?
La plupart des individus, vous pouvez les oublier en une seconde, comme ça, d'un simple claquement de doigts. Mais d'autres vous marquent. Ils vous hantent et il faut du temps pour se débarrasser de leur souvenir. E puis parfois, ont tombe sur "la" personne. Ce que l'on appelle l'âme soeur. Homme ou femme, peu importe. Et cette personne-là, on ne l'oublie jamais
Chacun invente ses petits trucs pour affronter les ténèbres, sinon c'est une part de vous-même qui meurt à chaque patient.
Les gens réagissent à la colère comme des miroirs. Ce sont leurs neurones miroirs qui parlent. Ces structures de la reconnaissance qui permet l'apprentissage par imitation. De la même façon qu'un enfant mime les réactions faciales de ses parents. Si un gosse pleure dans une classe de maternelle, tous les autres pleurent avec lui sans savoir pourquoi. La colère contamine la foule.
La vie est ainsi faite, on n'y peut rien. Grandir, c'est apprendre à calculer, dans tous les sens du terme. Mais ce que l'on ne vous dit pas à l'école, c'est que vous y perdrez vos rêves au passage.
Quand la tragédie vous frappe, quelque chose se passe à l'intérieur de vous. Soit vous êtes totalement détruit, soit vous vous murez dans un autre monde. Un endroit où personne ne vous fera souffrir.
De son point de vue, ces gadgets ne font que réduire l'homme en esclavage. Il suffit de les observer tous, dans les rames, avec leurs visages collés aux écrans. Avant, les voyageurs lisaient des livres. Maintenant ils font exploser les bonbons de couleur, ils mitraillent des cibles ou s'insultent à distance. Et on nous raconte que c'est le progrès.
La première règle que l'on apprend à la faculté de médecine est de ne pas s'impliquer. C'est la raison d'être de l'humour médical, ce second degré cynique qui choque souvent les gens.
C'est dingue, vous clignez de l'oeil, et les années défilent en un éclair.
Cependant, il y a une autre façon de se battre : célébrez votre vie. Ce n'est pas le temps qui reste, qui compte. C'est ce que l'on en fait.
Mes amis n'arrêtent pas de me dire que je dois aller de l'avant, avoir de nouvelles aventures. Sauf qu'être heureux, c'est compliqué. Vivre, c'est compliqué. Comme disent les Rolling Stones, "on n'a pas toujours tout ce qu'on veut".
J'adore les cas graves, je les attends de pied ferme, je n'ai peur de rien. Je suis un danseur. Je danse avec la Mort, je virevolte autour d'elle. Ma blouse blanche, sa cape noire, nous évoluons dans le même ballet. Le Médecin et la Mort ont toujours formé un joli couple, n'est-ce pas ?
C'est drôle la vie. Parfois, de petits moments brillent et vous éclairent comme des pépites. Il suffit d'y repenser et de les prendre dans la paume de votre main : des années plus tard, elles n'ont rien perdu de leur éclat.
C'est curieux, cette facilité que l'on a de confesser des détails de sa vie intime à un médecin. Ils remplissent un peu aujourd'hui le rôle de prêtre.
Pour savoir si vous tenez réellement à une chose : imaginez que vous ne l'avez plus. Et soyez attentif à la première réaction spontanée qui vous vient.
Alors la vie, ça n'est que ça en définitive ? La lumière vous éclaire, on s'avance sur la piste, un tour de danse, on virevolte, le temps de boire une coupe de champagne, la tête vous tourne un peu, et hop, c'est déjà fini ?
Ainsi vont les choses aujourd'hui. La société du spectacle a envahi nos vies. Nous sommes écrasés par le rouleau compresseur des informations et des drames à la télévision. Pourtant nous en réclamons toujours plus, jusqu'à fournir nos propres images en pâture aux médias...
Si l'on veut s'en sortir, il faut parvenir à s'accepter soi-même. Trouver des éléments positifs et s'y accrocher coûte que coûte.
Dans chaque goutte d'eau se trouve l'océan tout entier.
Elle se souvenait d'un film, The Usual Suspects. Une phrase, dedans, lui avait plu : Le tour le plus rusé que le Diable ait jamais inventé, c'est de faire croire au monde qu'il n'existait pas.
On croit changer les choses, mais en fin de compte ce sont les choses qui vous changent, pas vrai ?
Durant son ancienne vie de médecin, il avait observé que dans les moments difficiles les femmes sont capables de se concentrer sur l'essentiel. L'homme qui débarque aux urgences avec un doigt entaillé s'évanouit fréquemment. La femme qui amène son gamin couvert de sang gère d'abord le problème. S'assure que sa progéniture se trouve en de bonnes mains. Et s'effondre plus tard.
Ce serait complètement idiot de diaboliser les laboratoires. La vérité est que si vous voulez des médicaments performants, novateurs, qui vont vous soigner pour de bon, il faut investir, et donc gagner de l'argent et faire du commerce. C'est comme ça. Ou bien retourner à l'âge des cavernes et se soigner avec des feuilles d'ortie. Bienvenue au XXIe siècle.
L'inéluctable est plus facile à accepter lorsque c'est quelqu'un d'autre qui l'énonce.
C'est drôle, avec le recul, vous pouvez situer le moment précis où le destin vous a glissé entre les doigts.
Au fond d'eux-mêmes, les gens sont des animaux, il suffit de flatter leurs bas instincts.
Le monde n'est pas blanc, ni noir. Il est gris. Et dans ce monde-là, j'ai besoin de tous les appuis possibles.
La nuit, la réalité a tendance à perdre ses contours. Le cerveau fonctionne différemment. Tout ce qui est logique s'estompe, tout ce qui est émotionnel remonte à la surface.
Rêves, regrets, le bonheur est sûrement quelque part entre les deux...
Un jour mon père m'avait dit : "Accroche-toi à tes rêves ! Tu le dois à trois personnes : à toi aujourd'hui, à l'enfant que tu as été, au vieil homme que tu deviendras. Ne les déçois pas !" George était le roi de la citation. Je ne sais pas à quel auteur beatnik il avait emprunté celle-ci, mais elle nous avait bien plu. Stan l'avait recopiée au stylo-bille sur son jean et en avait fait sa devise.
Vous connaissez le dicton : La gendarmerie, c'est des volontés d'Américains avec des moyens d'Africains.
La vie ne manque jamais de vous rappeler tous les jours qu'elle ne tient qu'à un fil.
En définitive, ce n'est pas le temps qui reste à vivre qui est important. C'est ce que vous en faites.
Élever des gosses, poursuit Cameron, c'est comme de vouloir traverser l'autoroute à pied. Tôt ou tard, tu te fais aplatir comme une crêpe.
En fin de compte, le monde virtuel ressemble au vrai : plein d'espoir, de désillusions et de fantômes.
"Memento Mori" signifie "Souviens-toi que tu vas mourir". Les esclaves romains murmuraient cette phrase à l'oreille de leur empereur, durant son défilé triomphal, en tenant sa couronne de lauriers au-dessus de sa tête, pour lui rappeler qu'il n'était qu'un homme ordinaire.
Les femmes raffolent des imposteurs parce qu'ils savent embellir la réalité. C'était bien l'impression que j'avais. Un monde rempli d'imposteurs.
Volez un bébé dans une crèche et la moitié du pays vous court après. Volez un vieillard, et c'est tout juste si l'on ne vous dit pas merci.
La vie, c'est comme le vélo, pour garder ton équilibre, tu dois rester en mouvement. C'est Albert Einstein qui a dit ça.
Vous pensez agir de façon logique, restez maître de vos émotions. Votre cerveau aligne sagement les plus et les moins dans des colonnes. Et à la fin, votre coeur se fait avoir comme un débutant.
Parfois, il faut prendre le temps de s'incliner devant la nature. Sa puissance majestueuse ne vous impose pas seulement le respect : elle vous permet aussi de souffler quelques instants, d'oublier les soucis des pauvres fourmis que nous sommes.
Quand la pression devient trop forte, j'imagine des paysages de montagnes sous la neige. Un traîneau tiré par des chiens. Je suis seul, le soleil rase les cimes, et mon souffle monte dans l'air froid en produisant des petites volutes de vapeur. Loin du stress et de la foule.
La vie offrait des solutions simples. Il suffisait d'avoir le courage de les mettre en oeuvre. Point.
Le passé est une chose très importante. Chacun de vos actes, de vos émotions est conditionné par votre passé. Son étude est fascinante. C'est là que tout commence. Et, en un sens, que tout se termine.
Je pensais pouvoir tirer un trait sur mon passé. Mais c'était une erreur. C'est comme les rides : le maquillage ne les masque pas éternellement. Vous pouvez en tartiner des couches et des couches, quelqu'un finit toujours par le remarquer.
Le véritable pouvoir ne se montre pas, il s'exerce.
Parfois, la vie vous offre un petit miracle. Un instant parfait. Les événements se combinent dans le bon sens, les tensions s'effacent, les nuages se dissipent comme par enchantement, et le soleil arrive alors que vous ne l'attendiez plus. Dans ces moments-là, les choses viennent à vous d'elles-mêmes, sans forcer. On se surprendrait presque à croire en Dieu.
J'ai acquis une certitude : personne ne change. On n'échappe pas à celui ou celle que l'on est au plus profond de soi. Notre personnalité est semblable à une pierre, on peut tenter d'en atténuer les arêtes, la polir comme un galet, au bout du compte, elle conservera toujours la capacité de s'effriter, ou l'incroyable dureté qu'elle possédait au début.