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Et toi, sabre de bataille, Laboureur d'hommes, travaille, Sème la rouge semaille D'où la liberté naîtra.
Paul Déroulède
A la première décharge Le clairon sonnant la charge Tombe frappé sans recours Mais par un effort suprême Menant le combat quand même Le clairon sonne toujours.
Je ne suis, moi, qu'un sonneur de clairon.
En avant, tant pis pour qui tombe, La mort n'est rien. Vive la tombe, Quand le Pays en sort vivant ! "En avant !"
Ma cocarde a les trois couleurs, Les trois couleurs de la patrie. Le sang l'a bien un peu rougie, La poudre bien un peu noircie, Mais elle est encor bien jolie, Ma cocarde des jours meilleurs.
C'est depuis l'aube qu'on marche ; Les hommes n'en peuvent plus ; Qu'elle est humble, leur démarche ! Qu'ils sont tristes, les vaincus !
Le blâme qui voudra, moi je l'aime, ce prêtre.
L'air est pur, la route est large, Le clairon sonne la charge. Les zouaves vont chantant Et là-haut sur la colline Dans la forêt qui domine Le Prussien les attend.
Et la bonne vieille de dire Moitié larme, moitié sourire : J'ai mon gars, soldat comme toi !
Tu l'as bien connu ? C'était un grand diable, - Leste comme un cerf et fort comme un boeuf ; - Le causeur d'ailleurs le plus agréable... - Il brisait un sou comme on casse un oeuf.