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Je suis venu, je me suis assis, je suis parti.
Paul Éluard
Le ciel est un dé à coudre.
Je tiens le flot de la rivière comme un violon.
La peur en loques perce les murs.
Le bien et le mal doivent leur origine à l'abus de quelques erreurs.
Il faut battre sa mère pendant qu'elle est jeune.
Une arme suffit pour montrer la vie.
Fidèle comme un chat sans os.
Taquiner le corbillard.
Le poète, lui, pense toujours à autre chose. L'insolite lui est familier, la préméditation inconnue.
Saisir la malle du blond.
Ecraser deux pavés avec la même souche.
Celui qui n'a jamais senti la pluie se moque des nénuphars.
S'il n'en reste qu'une, c'est la foudre.
Par les fentes de ton sourire s'envole un animal hurleur. Qui ne jouit que dans les hauteurs.
Ne jetez aux démons que les anges.
La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas
C'est le gant qui tombe dans la chaussure.
On a pu penser que l'écriture automatique rendait les poèmes inutiles. Non : elle augmente, développe seulement le champ de l'examen de conscience poétique, en l'enrichissant.
Nous avons inventé autrui Comme autrui nous a inventé Nous avions besoin l'un de l'autre.
Sur mes cahiers d'écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J'écris ton nom.
Le bonheur est un seul bouquet : confus léger fondant sucré.
Dieu calme le corail.
J'ai trop à faire des innocents qui clament leur innocence pour me préoccuper des coupables qui clament leur culpabilité.
Le soir. La mer n'a plus de lumières et, comme aux temps anciens, tu voudrais dormir dans la mer.
La forme de tes yeux ne m'apprend pas à vivre.
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête quand je suis sûr de moi.
La grandeur ne consiste pas dans les ruses, mais dans les erreurs.
Tourner le radius du côté du mur.
Les grands oiseaux font les petites persiennes.
Ta bouche séduit ton visage Et ton corps peut venir Battant comme un coeur.
L'amour est au monde pour l'oubli du monde.
Parle je suis l'écho de tout ce que tu dis Tout en haut de mon mur tu retrouves ton nid.
Une ombre chacun, mais dans l'ombre nous l'oublions.
Le miroir a-t-il perdu ses illusions ou bien est-ce l'univers débarrassé de son opacité ?
Si je m'endors, c'est pour ne plus rêver.
Tirez toujours avant de ramper.
Ne grattez pas le squelette de vos aïeux.
Il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel ; il nous faut tous les mots pour le rendre réel.
Voir, c'est comprendre, juger, déformer, oublier ou s'oublier, être ou disparaître.
Il y a un ivrogne pour les curieux.
Vous avez tout lu mais rien bu.
Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne. Pour la santé. Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion. Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas.
Mon prochain, c'est hier ou demain.
Tu es l'émondeur de ta vie.
Le lyrisme est le développement d'une protestation.
Dans l'amour la vie a encore L'eau pure de ses yeux d'enfant Sa bouche est encore une fleur Qui s'ouvre sans savoir comment.
Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de l'arc-en-ciel Tu es partout tu abolis toutes les routes.
Les labyrinthes ne sont pas faits pour les chiens.
Quand la route est faite, il faut la refaire.