Images
Le soleil ne luit pour personne.
Paul Éluard
Le silence fait pleurer les mères.
Les poils tombés ne repoussent pas pour rien.
Sommeil qui chante fait trembler les ombres.
Le coeur de l'homme ne rougira plus, il ne se perdra plus, je reviens de moi-même, de toute éternité.
C'est la douce loi des hommes De changer l'eau en lumière Le rêve en réalité Et les ennemis en frères.
Porter ses os à sa mère.
L'espoir ne fait pas de poussière.
Herbe sonore se prend au nid.
Tes yeux sont livrés à ce qu'ils voient Vus par ce qu'ils regardent.
Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté.
Tout ce qui grossit n'est pas mou.
C'est le mérite de la poésie qui a mille petites portes de planches pour une porte de pierre, mille sorties au jour le jour pour une gloire triomphale.
Un loup fait deux beaux visages.
Il n'y a pas d'enthousiasme sans sagesse, ni de sagesse sans générosité.
Sois grand avant d'être gras.
C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde.
Il faut rendre à la paille ce qui appartient à la poutre.
Tuer n'est jamais voler.
Je te l'ai dit pour les nuages Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer.
Pendu aux cerises.
L'homme ne se fréquente pas pour vivre.
Il y a loin de la route aux escargots.
Ne brûlez pas les parfums dans les fleurs.
Chacun est l'ombre de tous.
Le trottoir mélange les sexes.
L'amour choisit l'amour sans changer de visage.
Adieu tristesse Bonjour tristesse Tu n'es pas tout à fait la misère Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent Par un sourire.
D'une seule caresse - Je te fais briller de tout ton éclat.
Disparaître c'est réussir.
Il ne faut pas lâcher la canne pour la pêche.
Plus elle est loin de l'urne plus la barbe est longue.
Dans le paysage, un beau fruit fait une bosse et un trou.
Jeunesse ne vient pas au monde elle est constamment de ce monde.
Sourd comme l'oreille d'une cloche.
Le sein est toujours le cadet.
Le rat arrose, la cigogne sèche.
Le passé est un oeuf cassé, l'avenir est un oeuf couvé.
Révolte de la neige Qui succombe bientôt frappée d'un seul coup d'ombre Juste le temps de rapprocher l'oubli des morts De faire pâlir la terre.
Un corset en juillet vaut un troupeau de rats.
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur, - Un rond de danse et de douceur, - Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, - Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu - C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.
Nos yeux se renvoient la lumière Et la lumière le silence A ne plus se reconnaître A survivre à l'absence.
Gratter sa voisine ne fleurit pas en mai.
Que ne m'as-tu donné à penser ! Maintenant, je ne viens plus te voir que pour être plus sûr du grand mystère que constitue encore l'absurde durée de ma vie, l'absurde durée d'une nuit.
Est-ce pour toi pour moi que je pense l'amour Mon semblable tes yeux sont sources de lumière Tu t'ajoures tu t'ensoleilles.
L'honneur de vivre vaut bien qu'on s'efforce de vivifier.
Les hommes sont faits pour s'entendre Pour se comprendre pour s'aimer.
Coupez votre doigt selon la bague.
Devenu creux, le cap se fait tétine.
A petits tonneaux, petits tonneaux.