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Aimer c'est vouloir un échange où le bien et le bien se fondent dans du mieux.
Paul Géraldy
Mais qu'il fait sombre ! On n'y voit goutte... - Lève donc un peu l'abat-jour.
Ce n'est pas très gentil, bien sûr ! C'est un peu bête. Mais, que veux-tu ! je t'aime tant ! Je voudrais que tu me regrettes au point de haïr ce printemps. Je serais même très content s'il te faisait un peu mal à la tête.
Ils sont bien heureux, ceux qui ne sont malheureux que par amour.
L'amoureux demande à la femme d'être pour lui, d'avance, le prix concret non seulement de ce qu'il vaut, mais de ce qu'il voudrait valoir. Il y a en nous un vainqueur et un vaincu qui revendiquent. Nous exigeons en même temps qu'on nous admire.
Tu plais. C'est naturel. Et tu plairas encore à beaucoup d'autres femmes. C'est celle qui te plaît, non celle à qui tu plais, qu'il s agit pour toi de fixer. Ne sacrifie pas à l'amour ta dignité.
Prenons-nous. Le meilleur moyen de s'expliquer sans être dupe, c'est de s'étreindre, corps à corps.
Il suffit d'une querelle même infime, pour qu'entre nous se révèlent des abîmes.
Le plus grand bien que nous ait jamais donné l'amour, c'est de nous avoir fait croire à l'amour.
Sans doute, c'est jouer gros jeu. Tu vas enfermer ton amour entre ses deux irréductibles adversaires : le temps, la connaissance. La connaissance tue l'amour. L'histoire d'un amour, c'est le drame de sa lutte contre le temps.
Nous devons nous trouver contents - d'être les êtres que nous sommes : - des amoureux intermittents - qui sont fous l'un de l'autre en somme - de temps en temps.
On aime les gens pour leurs défauts et on déteste les défauts des gens qu'on aime !
Par conformité de goût
La solitude rend si fort ? Si faible aussi ! Inutile d'attendre et de la mieux connaître. C'est lorsque tu l'as vue pour la première fois qu'elle était vraiment elle-même. A présent, elle joue un rôle et toi aussi.
Travailler, c'est marcher vers soi-même. Atteins-toi.
L'amoureux attend de l'amour cette satisfaction intime qu'il n'aurait obtenue que d'une longue vie de labeur, d'application passionnée, de chances.
Les sens, qui marchent les premiers, entraînent le coeur avec eux dans des contrées où le pauvret n'avait que faire et le laissent s'y débrouiller. Instruis ton coeur.
Le souvenir est un poète, n'en fais pas un historien.
L'histoire d'un amour, c'est le drame de sa lutte contre le temps.
L'excellence, la rareté, c'est l'intelligence du coeur.
Il n'y a pas de but. Le but c'est le chemin.
Il faut à ma sécurité que tu sois plaintive, dolente et câline et que tu te sentes toute petite. J'ai besoin de te savoir faible et fragile.
Si tu m'aimais, et si je t'aimais, comme je t'aimerais !
Tu dis : "Nous étions nés l'un pour l'autre". Mais pense à ce qu'il dut falloir de chances, de concours, de causes, de coïncidences, pour réaliser, ça simplement, notre amour ! Un caprice, une migraine, pouvaient nous écarter l'un de l'autre à jamais.
N'aie jamais honte devant elles de ton désir. Ne crains pas de leur laisser voir le trouble où elles t'ont jeté. Ton immense convoitise ne les offense pas. Au contraire. Les femmes aiment l'amour. Les femmes ne sont jamais choquées par l'amour.
Les femmes conduisent l'homme vers sa femme. L'homme conduit sa femme vers les hommes.
Nul ne mérite d'être aimé. Nul de ne pas l'être. Aimer, c'est juger trop bien. N'aimer pas, c'est juger mal.
Pourtant, pourtant, je me souviens d'un autre temps, d'une autre flamme... Il me semble que tu deviens une femme comme les femmes.
Le tien, le mien, le mien, le tien ? Si tu m'aimais tout à fait bien, Tu dirais : "Les livres, Le chien et Nos roses".
N'est-ce pas qu'il faut vivre avec douceur, étoile !
La fortune déçoit les hommes parce qu'elle leur a coûté trop d'efforts, et les femmes parce qu'elle ne leur en a pas coûté assez.
L'amour, c'est l'effort que l'homme fait pour se contenter d'une seule femme.
On reconnaît une vraie femme à ce que, assiégée, pourchassée, tentée peut-être même, elle est inaccessible.
On aime d'abord par hasard, Par jeu, par curiosité, Pour avoir dans un regard Lu des possibilités.
Partager, c'est aliéner.
Il faut se ressembler un peu pour se comprendre, mais il faut être un peu différents pour s'aimer. Oui, semblables et dissemblables... Ah ! qu'étranger pourrait donc être un joli mot !
J'ai besoin de te savoir faible et fragile. Je t'aime aussitôt beaucoup moins. Et je suis beaucoup plus tranquille.
C'est trop peu d'être un amant. C'est trop d'être un amoureux.
Ce que voudrait être l'amour, c'est l'amitié.
Tu lui dis tes succès, tes échecs. Elle écoute. Il n'y a plus que tes succès.
Les hommes ne demandent à l'amitié, comme à l'amour, que d'apaiser en eux on ne sait quelle angoisse, que d'y flatter on ne sait quelle vanité.
Quand on aime, on ne goûte plus de paix qu'à la condition d'être content de soi et de l'autre.
Songe qu'avant d'unir nos têtes vagabondes, nous avons vécu seuls, séparés, égarés, et que c'est long, le temps, et que c'est grand, le monde, et que nous aurions pu ne pas nous rencontrer.
Nous employons des mots qui ne servent à rien, - et qui sont très gênants... et dangereux ! On pose ! - On dit : mon Coeur, ton Coeur, notre Coeur... On y tient ! - Je te jure que l'on s'en passerait très bien, - et que cela simplifierait beaucoup les choses.
Comment veux-tu qu 'elles te consentent ce que tu veux si tu as honte de ce que tu veux ! Tu aimerais être plus beau, plus riche, et avoir plus d'esprit. Je sais. Ce n'est pas ton affaire. Tes moyens sont bien suffisants.
Ce qui nous gêne dans les hommes pour les aimer, c'est cet amour qu'ils ont d'eux-mêmes, ombrageux, exclusif, démesuré, tragique. Nous ne pourrons jamais les aimer tant que ça.
En amour, il n'y a ni crimes ni délits ; Il y a des fautes de goût.
Tu demandes pourquoi je reste sans rien dire... - C'est que voici le grand moment, - l'heure des yeux et du sourire, - le soir... et que ce soir je t'aime... infiniment !
L'homme croit qu'il choisit la femme, c'est la femme qui choisit l'homme qui la choisira.
C'est dans l'ombre que les coeurs causent et l'on voit beaucoup mieux les yeux quand on voit un peu moins les choses...
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