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La raillerie, presque toujours armée par l'envie et la malignité, déconcerte souvent la sagesse et la probité : mais elle n'a de prise réelle que sur le vice ; elle finit par se déshonorer lorsqu'elle attaque la vertu.
Paul Thiry d'Holbach
Un des grands inconvénients du commerce du monde est d'exposer les personnes occupées à devenir les victimes d'une foule d'importuns, de fainéants, d'ennuyeux, qui viennent périodiquement leur apprendre qu'ils n'ont rien à leur dire.
La Bible est un livre si diversifié que les enthousiastes et les fourbes peuvent y puiser tous les matériaux nécessaires pour appuyer leurs extravagances ou leurs projets dangereux...
Qu'ils enseignent, s'il leur plaît, que leur Dieu se change en pain, mais qu'ils n'enseignent jamais que l'on doit haïr ou détruire ceux qui refusent de croire ce mystère ineffable.
Quelles idées abjectes et ridicules doivent avoir de leur Dieu des insensés qui croient qu'il s'irrite de la qualité de mets qui entrent dans l'estomac de ses créatures !
Le patriotisme véritable ne peut se trouver que dans les pays où les citoyens libres, et gouvernés par des lois équitables, se trouvent heureux, sont bien unis, cherchent à mériter l'estime et l'affection de leurs concitoyens.
Le bonheur consiste à ne désirer que ce qu'on peut obtenir.
Les gens les plus épris d'eux-mêmes font communément de leur mieux pour en dégoûter les autres.
Les hommes ne sont vicieux, que parce qu'ils ne pensent qu'au présent.
... la pitié est le fruit d'un esprit exercé, dans lequel l'éducation, l'expérience, la raison ont amorti cette curiosité cruelle qui pousse le commun des hommes au pied des échafauds.
La vérité est comme le soleil, elle ne peut pas rétrograder.
Qu'il y aurait peu d'envieux si l'on réfléchissait combien il y a peu d'hommes vraiment heureux ou dignes d'être enviés !
Il faut que le désir soit irrité par des obstacles. L'homme qui n'a rien à désirer est à coup sûr plus malheureux que celui qui souffre.
Celui qui est privé de patience, est un homme faible, dont le bien-être dépend de quiconque veut le tourmenter.
Il n'est pas deux individus sur la terre qui aient ou qui puissent avoir les mêmes idées que leur dieu.
Si l'on consultait l'expérience au lieu du préjugé, la médecine fournirait à la morale la clef du coeur humain, et en guérissant le corps, elle serait aussi assurée de guérir l'esprit.
Chaque homme veut un Dieu pour lui seul.
Le plus sûr moyen de tromper les hommes et de perpétuer leurs préjugés, c'est de les tromper dans l'enfance.
Il faut qu'une cause soit bien mauvaise pour vouloir la soutenir par l'ignorance et la misère !
Les hommes tiennent à leur religion comme les sauvages à l'eau-de-vie.
Rien n'est plus contraire à la religion et au clergé qu'une tête sensée et raisonnable.
Tout bon citoyen a non seulement le droit, mais encore est obligé, de publier ce qu'il croit utile au bonheur de ses semblables.
Toute religion n'est qu'un système imaginé pour concilier des contradictions à l'aide des mystères.
Personne ne rougit d'être bas à la cour.
Tout nous prouve que de jour en jour nos moeurs s'adoucissent, les esprits s'éclairent, la raison gagne du terrain...
Quand on voudra s'occuper utilement du bonheur des hommes, c'est par les Dieux du ciel que la réforme doit commencer.
Nous appelons désintéressé tout homme à qui l'intérêt de sa gloire est plus précieux que celui de la fortune.
Tous les cultes ou systèmes religieux de la terre sont fondés sur un Dieu qui s'irrite et qui s'apaise.
Jouir sans interruption, c'est ne jouir de rien.
Si tous les hommes étaient parfaitement contents, il n'y aurait plus d'activité dans le monde.