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Chute des reins, chute du rêve enfantin d'être sage.
Paul Verlaine
Elle jouait avec sa chatte, - Et c'était merveille de voir - La main blanche et la blanche patte - S'ébattre dans l'ombre du soir.
L'art, mes enfants, c'est d'être absolument soi-même.
J'aimais surtout ses jolis yeux, - Plus clairs que l'étoile des cieux, - J'aimais ses yeux malicieux.
Sans doute tu ne m'aimes pas comme je t'aime, je sais combien tu me trompas jusqu'à l'extrême.
Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir ! - L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Pas la Couleur, rien que la nuance.
Frère de sang de la vigne rose, - Frère de sang de la veine noire - O vin, ô sang, c'est l'apothéose.
Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence.
Par notre manière de penser et nos attitudes, nous construisons notre bonheur ou notre malheur.
L'amour de la Patrie est le premier amour Et le dernier amour après l'amour de Dieu, C'est un feu qui s'allume alors que luit le jour Où notre regard luit comme un céleste feu.
Et tu boiras le vin de la vigne immuable, - Dont la force, dont la douceur, dont la bonté - Feront germer ton sang à l'immortalité.
Que ton vers soit la bonne aventure - Eparse au vent crispé du matin - Qui va fleurant la menthe et le thym... - Et tout le reste est littérature.
Il paraît que tu ne comprends Pas les vers que je te soupire, Soit ! et cette fois je me rends ! Tu les inpires, c'est bien pire.
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ; Les grands nénuphars, entre des roseaux, Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Ton rire éclatait Sans gêne et sans art, Franc, sonore et libre.
J'allais par des chemins perfides, Douloureusement incertain. Vos chères mains furent mes guides.
Noyez mon âme au flot de votre Vin, - Fondez ma vie au Pain de votre Table, - Noyez mon âme au flot de votre Vin.
Puis, tout à coup, ainsi qu'un ténor effaré Lançant dans l'air bruni son cri désespéré, Son cri qui se lamente, et se prolonge, et crie, Eclate en quelque coin l'orgue de Barbarie.
Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles - Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal, - Et ces yeux, où plus rien ne reste d'animal - Que juste assez pour dire "assez" aux fureurs mâles !
Je me souviens, je me souviens Des heures et des entretiens, Et c'est le meilleur de mes biens.
Vos chères mains furent mes guides.
O bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s'ennuie, O le chant de la pluie !
Je suis l'Empire à la fin de la décadence, - Qui regarde passer les grands Barbares blancs - En composant des acrostiches indolents - D'un style d'or où la langueur du soleil danse.
J'ai la fureur d'aimer. Mon coeur si faible est fou.
On n'offense que Dieu qui seul pardonne.
Parfois aussi le dard d'un insecte jaloux Inquiétait le col des belles sous les branches, Et c'étaient des éclairs soudains de nuques blanches, Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous.
La lune blanche - Luit dans les bois.
Le grand vol anguleux des éperviers rapaces Raye à l'ouest le ciel mat et rouge qui brunit Et leur cri rauque grince à travers les espaces.
Toutes grâces et toutes nuances Dans l'éclat doux de ses seize ans, Elle a la candeur des enfances Et les manèges innocents.
L'odeur de rose, faible, grâce au vent léger d'été qui passe, se mêle aux parfums qu'elle a mis.
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches. Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.. Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches. Et qu'à vos yeux l'humble présent soit doux.
Baiser ! Rose trémière au jardin des caresses !
La morale la meilleure, En ce monde où les plus fous Sont les plus sages de tous, C'est encore d'oublier l'heure.
Voix de l'orgueil : un cri puissant, comme d'un cor, - Des étoiles de sang sur des cuirasses d'or.
Isolés dans l'aurore ainsi qu'en un bois noir, Nos deux coeurs, exhalant leur tendresse paisible, Seront deux rossignols qui chantent dans le soir.
Roule, roule ton flot indolent, morne Seine.
Ce vieux vin de Chypre est exquis Moins, Camargo, que votre nuque.
Il pleure dans mon coeur - Comme il pleut sur la ville ; - Quelle est cette langueur - Qui pénètre mon coeur ? - O bruit doux de la pluie - Par terre et sur les toits ! - Pour un coeur qui s'ennuie - O le chant de la pluie !
O vous tous, ma peine est profonde, Priez pour le pauvre Gaspard.
J'allusionnais lors, et cela de très près A la défense par ces mains de tel corsage...
Et je m'en vais - Au vent mauvais - Qui m'emporte - Deçà, delà, - Pareil à la - Feuille morte.
Un vaste et tendre Apaisement Semble descendre Du firmament Que l'astre irise... C'est l'heure exquise.
Et surtout soyons-nous l'un à l'autre indulgents.
O qui dira les torts de la Rime ! - Quel enfant sourd ou quel nègre fou - Nous a forgé ce bijou d'un sou - Qui sonne creux et faux sous la lime ?
Il ne faut jamais juger les gens sur leurs fréquentations : Judas, par exemple, avait des amis irréprochables.
Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la chanson grise Où l'Indécis au Précis se joint.
Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle à L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
L'étang reflète, Profond miroir, La silhouette Du saule noir.
O femmes, je vous aime toutes, là, c'est dit !