Images
Ce n'est pas le christianisme qui est à la racine de l'Europe, c'est l'Europe actuelle qui inspire le christianisme ou certaines de ses versions.
Paul Veyne
Se brouiller pour de l'argent, ou pour une femme, d'accord. Mais pour des raisons théoriques, ça jamais !
Si l'on réfléchit au fonctionnement de l'histoire, l'idée même des sources, des origines d'une civilisation, est littéralement dépourvue de sens. Tout se construit de bric et de broc.
Sans réussir à la dégager vraiment, j'ai tourné autour de l'idée simple que nous connaissons des vérités de détail mais que nous ne pouvons pas connaître d'idées générales.
La poésie, c'est l'émotion. Ce n'est pas intellectuel.
Les hommes ne trouvent pas la vérité : ils la font, comme ils font leur histoire, et elles le leur rendent bien.
Si j'avais vécu dans l'Antiquité, j'aurais été un païen très dévot. Que ressentent les gens qui, nombreux autour de moi, sont chrétiens ? J'ai tenté de comprendre ce phénomène, avec la même rage que celle d'un asexué qui voudrait découvrir l'érotisme.
La politique est une activité tragique, c'est à dire insoluble.
Ce besoin de trouver une raison d'être à la fabulation trahit quelque malaise de notre part devant l'erreur et est le revers de notre propre mythologie de la vérité et de la science.
L'histoire est faite pour amuser les historiens, c'est tout.
Une culture est bien morte quand on la défend au lieu de l'inventer.
Les émotions, comme les plaisirs, évoluent mais ne se discutent pas. Il ne faut pas enquiquiner les gens émus. Diriez-vous à un amoureux que sa bien-aimée est une sotte ?