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Quand arrive le plus grand malheur, on reste les yeux secs.
Philippe Forest
Il n'y a de roman que d'amour.
Il n'y a pas de dernier mot. Tant que la vie dure, tout peut recommencer.
La flamme est précisément ce qui manque à la plupart des existences.
On perd ce qu'on aime. Et comme une fois ne suffit pas, il faut, tout au long de sa vie, le perdre encore et encore. Puisque la répétition est la seule pédagogie qui vaille. Faisant de l'existence comme une longue et terrible propédeutique au néant.
L'humanité se construit dans la dénégation du cadavre auquel elle conduit pourtant.
La cause la plus insignifiante peut vous pousser au suicide. Mais inversement, c'est aussi la moins importante qui peut vous sauver la vie.
Il y a des mots qui ne valent que dans la nuit.
Un nouvel amour vient et, comme on a déjà vieilli, il y en a eu beaucoup d'autres avant lui. Et pourtant, il est le seul. Tout ce que l'on vous a donné avant lui, il vous le donne une fois de plus.
Aimer vraiment, c'est aimer pour rien.
Dans toute histoire d'amour, il y a ce point d'équilibre où l'on se tient un seul instant, dont ensuite reste à jamais la nostalgie, et à partir duquel on surplombe soudain tout le temps de sa vie.
Il y a bien des raisons de mourir. Sans doute y en a-t-il autant de vivre. C'est pourquoi les unes et les autres se tiennent plus ou moins en équilibre : on ne vit pas, on ne meurt pas, on se laisse vivre et puis on se laisse mourir.