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M'aider ou m'aimer, c'est presque pareil ces deux mots, il y a qu'une lettre à remplacer, un d à la place d'un m, mais à mon avis ça veut dire la même chose : quand on aide quelqu'un, on l'aime, et quand on l'aime, ben forcément on l'aide.
Philippe Labro
Sur toute expérience nouvelle, règne la permanence d'un danger.
Si la vie n'est qu'une scène, alors autant y jouer un beau rôle, autant en rire.
Je crois que ce qui compte, c'est le désir et l'envie et l'énergie. Si vous avez ces trois choses-là, vous pouvez faire des choses.
Je suis heureux pour toi, véritablement heureux. Je suis très malheureux pour moi, mais il paraît que le bonheur, c'est le malheur accepté.
La chanson, c'est très intéressant, il y a une contrainte : t'as trois minutes trente pour dire quelque chose, une seule chose. Il y a très peu de chansons qui transportent plusieurs messages.
Tout fait peine. La voix et le regard sont éteints ? Mais c'est tout votre corps qui l'est, éteint !
On peut contempler et agir. On peut être binaire. On peut être deux personnes sinon trois. Moi, c'est mon credo.
Il y a un passage dans l'enfance où l'on devrait noter tout ce que l'on dit, car tout est sage et lumineux.
La douleur ne se raconte pas. Il me semble en tout cas que je n'en ai ni le talent ni la capacité. C'est horriblement répétitif la douleur. Horriblement semblable. Ca n'arrête pas, c'est tout, c'est tout ce qu'il faut dire.
On ne crache pas à la figure d'un homme, sauf si bien entendu, sa moustache a pris feu.
L'Amérique lui avait enseigné qu'il est naturel et facile d'agir, alors que le continent d'où il était arrivé privilégiait l'acte de compréhension.
Le glauque, c'est la misère du coeur, la tristesse de ceux qui vivent sans amour.
Malgré la révolution permanente des moeurs, mentalité, modes, argots, accessoires, technologies et tendances culturelles, une rebelle reste une rebelle, une enfant reste une enfant, un roman reste un miroir.
Le glauque, c'est les gens qui se conforment, qui suivent, qui imitent parce qu'ils ont peur, qui se soumettent aux discours du moment.
La dépression, c'est une manière de mort, et la vie, comme la pensée, est mouvement.
Le temps nous régit tous, le temps cicatrise, le temps travaille "souterrainement", parfois en mal, mais aussi parfois en bien. Mais, ça se passe sur un certain nombre de mois, parfois d'années.
Le désir c'est une énergie, et l'énergie c'est du désir.
La femme de trente ans, c'est une femme de vingt qui n'en a pas quarante.
On dirait que le bruit de la mer est l'enveloppe qui contient tout le reste, les couleurs, les odeurs. Si tu regardes longuement le ciel et la mer, tu finis par croire que ce bruit, tu le vois.
Drifter il avait dix ans d'avance sur la mode "rasta", mais il ne vécut pas assez loin pour le savoir.
Les grandes personnes font passer leur vanité avant la vérité.
Lorsqu'on a trop travaillé sur une enquête, lorsqu'on a trop lu et relu, lorsque l'on a trop examiné et contrebalancé les théories, on ne sait plus rien.
Je vois mal une vie sans amour, oui. Je pense même que tout vaut mieux ... que le manque d'amour. Toute forme d'amour vaut mieux que le manque d'amour. J'en suis convaincu.
La Rentrée : rien à faire, tout le monde rentre à la fin de l'été. On dirait que la vie a été fabriquée, en France, au même rythme que nos enfances et nos adolescences.
L'intelligence se mesure parfois à la quantité d'incertitudes qu'un esprit peut supporter.
Relativiser, il paraît que cela fait partie d'un processus qui s'appelle vieillir.
La vie n'est pas une comédie musicale.
Il ne faut jamais aller plus vite que sa vitesse.
Pleurer s'il n'y a personne qui vous console, ça vaut pas la peine.
Vous savez, entre l'amitié et l'amour, quelle différence ? Oui. Différence quand même. Faire l'amitié et faire l'amour, c'est pas tout à fait la même chose.
La dépression, c'est le novembre de l'âme, le décembre du désir.
Si nous pouvions, ne serait-ce qu'une fois par jour, regarder clairement la douleur des autres, la petitesse de nos propres affaires prendrait la forme d'un tas de brindilles posé sur un banc de pierres grises dans un jardin d'automne.
Ils sont écrits pour les vieux, les magazines, pas pour les jeunes. Quant aux magazines pour les jeunes, ils sont quand même écrits par des vieux.
Elles sont drôles, les Françaises. Elles possèdent toutes, petites, grosses, laides ou mignonnes, une dose de charme. On dirait qu'elles connaissent des choses qui les empêchent d'être gagnées par la peur du vide, la peur des autres, la peur du lendemain.
J'adorais son côté libertaire et anarcho-cynique. Comme tous les humoristes, il avait un regard dépourvu d'illusion sur la bêtise humaine et sur la vanité des choses.