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Si tu possèdes des richesses, partage-les avec le malheureux, et que l'indigence reçoive sa part de ce que Dieu t'a prodigué.
Phocylide de Milet
Il faut couper le mal dans sa racine.
Inspecte dans la campagne le fruit qui n'est pas encore mûr.
Le peuple, le feu et l'eau sont des forces indomptables.
Ne crois pas légèrement : considère d'abord quel est le but de celui qui te parle.
Accorde un peu de terre aux morts privés de sépulture, et ne trouble point la paix des tombeaux. Ne montre point au soleil ce qui doit être caché, et n'attire pas sur ta tête la vengeance divine.
Présente la main à celui qui tombe : sauve l'infortuné qui ne peut trouver d'appui. La douleur est commune à tous les hommes, la vie est une roue, et la félicité n'a rien de stable.
Accorde aux étrangers les mêmes égards qu'à tes concitoyens. Nous sommes tous également soumis à l'infortune, et la terre elle-même n'offre point à l'homme un sûr appui.
Ne reçois point en dépôt le butin du brigand. Celui qui vole et celui qui recèle sont coupables du même crime.
La persuasion produit les plus grands biens ; les querelles et les plaintes n'engendrent que des plaintes nouvelles.
L'homme d'un caractère aimable et doux fait le bonheur de ses concitoyens.
Puissent tous les hommes n'avoir qu'un sentiment, une fortune, une vie !
La raison est une arme plus pénétrante que le fer.
Crains en tout les extrêmes. En quelque chose que ce soit, la beauté résulte de la justesse des proportions.
Tiens scrupuleusement la balance égale ; ne la laisse pencher d'aucun côté.
Respecte les cheveux blancs ; cède le pas à la vieillesse, et ne lui dispute jamais les honneurs qui sont dus a cet âge vénérable. Aie pour le sage vieillard tous les égards que tu aurais pour ton père.
Nos jours, nos mois, nos années ne sont que des instants dans l'immensité des siècles. Notre âme seule ne peut éprouver la vieillesse ; seule, elle jouira d'une vie éternelle.
Aie le faux témoignage en horreur. Que ta langue soit l'organe de l'équité.
Ne contracte pas de mariage furtif et scandaleux ; ne te livre pas à des amours infâmes.
Ne te pique pas d'une ambitieuse et bruyante éloquence : ne cherche pas à briller par tes discours, mais à les rendre utiles.
Conserve la modération même dans les sacrifices que tu offres aux dieux.
Respecte la virginité : conserve toujours la bonne foi.
Ne souffre pas que tes fils soient frisés comme de jeunes filles, et qu'ils laissent mollement flotter sur leurs épaules les boucles de leurs cheveux. C'est aux femmes que sied bien le soin de leur chevelure ; cette vanité est indigne de l'homme.
N'enlève point à la fois tous les oiseaux du nid : respecte au moins la mère pour avoir encore des petits.
Use sobrement de ce que tu possèdes, et, par de folles profusions, ne te condamne pas toi-même à l'indigence.
Apprends à te conformer aux circonstances, et ne souffle pas contre le vent. Un instant amène la douleur, un instant amène la consolation.
Ne sois pas prodigue : la prodigalité conduit à l'indigence. Mais ne sois pas avare ; car l'avarice est la mère de bien des crimes.
Ne rebute point le pauvre. Que tes jugements soient dictés par la justice. Si tes jugements sont iniques, tu seras jugé par Dieu même à ton tour.
Ne montre point à tes enfants un visage sévère ; que ta douceur gagne leur amour. S'ils font quelque faute, fais-les corriger par leur tendre mère, fais-les reprendre par les plus anciens de ta famille et par de respectables vieillards.
Que tes premiers respects soient pour les dieux, les seconds pour tes parents : accorde à chacun ce qui lui est dû, sans jamais te laisser corrompre.
L'ignorant est incapable d'entendre les choses élevées ; on n'est propre à rien quand on n'a pas cultivé son esprit.
Ne mets pas ta confiance dans le peuple, il est toujours inconstant : le peuple, le feu et l'eau, ne peuvent être domptés.
Dans tout ce que tu dis, sois l'interprète de la vérité : ne permets pas à ta bouche le mensonge.
Distribue à chacun la portion qui lui est due ; rien n'est préférable à l'équité.
Donne à l'instant au malheureux ; ne lui dis pas de revenir le lendemain, et souviens-toi que c'est à pleines mains qu'il faut donner à l'indigent.
Ne traverse pas le champ de ton voisin, et respecte son héritage. En tout, la modération est belle ; en tout, la transgression est condamnable.
N'attire pas dans ta société de flatteurs parasites : ils n'aiment que la bonne chère, achètent un bon repas par leurs lâches caresses, se piquent aisément, et ne sont jamais satisfaits.
Non content d'être juste, ne permets pas l'injustice.
Ne verse pas tes bienfaits sur les méchants ; c'est semer sur les vagues de la mer.
Si tu prêtes un faux serment, ton ignorance même ne te servira pas d'excuse. Quel que soit le parjure, la haine de Dieu le poursuit.
Ceins l'épée pour te défendre, et non pour frapper : et plût à Dieu que tu n'eusses jamais besoin de t'armer même pour une juste cause ! car tu ne peux donner la mort à l'ennemi, que tes mains ne soient souillées.
Que ton jugement conduise ta langue : ensevelis ton secret dans ton sein.
L'amour de la vertu est honnête : l'amour charnel ne conduit qu'à la honte.
N'aie point un sentiment dans ton coeur, un autre sur tes lèvres. Ne ressemble pas au caméléon qui change de couleur comme de place.
Ne juge pas avant d'avoir entendu les deux parties.
Sache vivre de ce que tu as justement acquis : méprise les richesses que procure l'iniquité. Content de ce que tu possèdes, abstiens-toi de ce qui ne t'appartient pas.
N'enlève pas les semences du laboureur : tout ravisseur est l'objet de l'exécration publique.
Sache commander à ta main et mettre un frein à ta colère. Trop souvent celui qui frappe devient meurtrier malgré lui.
N'as-tu pas appris de métier ? va donc bêcher la terre. Donne-toi de la peine, tu ne manqueras pas de travaux. Veux-tu te livrer à la navigation ? les mers te sont ouvertes. Veux-tu trouver des occupations champêtres ? les campagnes sont assez vastes.
Jamais on ne peut faire que ce qui est arrivé ne soit pas arrivé.