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Les Anglais, à la vérité, ajoutent par-ci, par-là quelques autres mots en conversant ; mais il est bien aisé de voir que God-dam est le fond de la langue.
Pierre-Augustin Caron
Vouloir du bien à une femme, est-ce en vouloir à son mari ?
Ce qu'on nomme passion n'est autre chose qu'un désir irrité par la contradiction.
Je soutiens, moi, que c'est la conjonction alternative OU qui sépare lesdits membres ; je payerai la donzelle, OU je l'épouserai. A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
Recevoir, prendre et demander, voilà le secret en trois mots.
Fiez-vous à tout le monde, et vous aurez bientôt à la maison une bonne femme pour vous tromper, de bons amis pour vous la souffler et de bons valets pour les y aider.
L'usage est souvent un abus.
Je commençais même à comprendre que pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir.
Toute vérité n'est pas bonne à dire ; Toute vérité n'est pas bonne à croire.
Rosine : - Savez-vous que c'est fort mal d'écouter ? - Figaro : - C'est pourtant tout ce qu'il y a de mieux pour bien entendre.
Le vent, qui éteint une lumière, allume un brasier.
Les maximes constituent la sagesse des nations.
En fait d'amour, vois-tu, trop n'est pas même assez.
Je voudrais que chacun ne fût pas plus égaux l'un que l'autre. Les maîtres seraient bien attrapés !
(Après avoir écouté en cachette) - Rosine : Et vous les avez écoutés, Monsieur Figaro ? Mais savez-vous que c'est fort mal ? - Figaro : D'écouter ? C'est pourtant tout ce qu'il y a de mieux pour bien entendre.
Quel diable d'homme, et qu'il est contrariant ! il dit du bien de tout le monde !
Dans le vaste champ de l'intrigue, il faut savoir tout cultiver, jusqu'à la vanité d'un sot.
... si le fond des procès appartient aux plaideurs, on sait bien que la forme est le patrimoine des tribunaux.
La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre.
Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur.
Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, il n'y a que ça qui nous distingue des autres bêtes.
... il est bien difficile de plaire à des gens qui, par métier, doivent ne jamais trouver les choses gaies assez sérieuses, ni les graves assez enjouées.
... nos jugements sur les moeurs se rapportent toujours aux femmes ; on n'estime pas assez les hommes pour tant exiger d'eux sur ce point délicat.
Quand on veut vivre dans un pays, il n'en faut point heurter les préjugés.
Ah ! Figaro, mon ami, tu seras mon ange, mon libérateur, mon dieu tutélaire.
... les gens qui ne veulent rien faire de rien, n'avancent rien, et ne sont bons à rien.
Si la déclamation est déjà un abus de la narration au théâtre, le chant, qui est un abus de la déclamation, n'est donc, comme on voit, que l'abus de l'abus. Ajoutez-y la répétition des phrases, et voyez ce que devient l'intérêt.
O ces femmes ! voulez-vous donner de l'adresse à la plus ingénue ? enfermez-la !
Le désir nous met aux pieds des femmes, mais, à son tour, le plaisir nous les soumet.
Une bourse d'or me paraît toujours un argument sans réplique.
Je lui dirais que les sottises imprimées n'ont d'importance qu'aux lieux où l'on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur, et qu'il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits.
Pourvu que je ne parle ni de l'autorité, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni de l'opéra, ni des autres spectacles, je puis tout imprimer librement, sous la direction, néanmoins, de deux ou trois censeurs.
Les larmes que l'on verse au théâtre, sur des maux simulés, qui ne font pas le mal de la réalité cruelle, sont bien douces. On est meilleur quand on se sent pleurer. On se trouve si bon après la compassion !
On est meilleur quand on se sent pleurer. On se trouve si bon après la compassion !
Il y a souvent très loin du mal que l'on dit d'un ouvrage à celui qu'on en pense.
Feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce qu'on ignore, d'entendre ce qu'on ne comprend pas, de ne pas voir ce qu'on entend..., voilà toute la politique.
... le plus affreux supplice n'est-il pas de haïr, quand on sait qu'on est faite pour aimer ?
... plus le gouvernement est sage, est éclairé, moins la liberté de dire est en presse ; chacun y faisant son devoir, on n'y craint pas les allusions.
La sottise et la vanité sont compagnes inséparables.
Si l'amour porte des ailes, n'est-ce pas pour voltiger ?
Il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l'obtint.
Il est si doux d'être aimé pour soi-même.
Ne pouvant avilir l'esprit, on se venge en le maltraitant.
Un grand nous fait assez de bien quand il ne nous fait pas de mal.
... l'homme que l'on sait timide est dans la dépendance de tous les fripons.
Quel est ce moi dont je m'occupe : un assemblage informe de parties inconnues ; puis un chétif être imbécile.
Après le bonheur de commander aux hommes, le plus grand honneur n'est-il pas de les juger ?
En art il n'est pas nécessaire de comprendre les choses pour en discuter.
Ce n'est rien d'entreprendre une chose dangereuse, mais d'échapper au péril en la menant à bien.
Ce que les femmes aiment le plus, c'est d'être louées pour des talents qu'elles n'ont pas.