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En amour, le coeur n'est pas difficile sur les productions de l'esprit.
Pierre-Augustin Caron
Il faut que votre sexe ait fait une étude bien réfléchie de l'art de se composer, pour réussir à ce point !
Le chef branlant, la tête chauve, - Les yeux vairons, le regard fauve.
De valet, barbier, chirurgien, vous l'avez établi trésorier, secrétaire ; une espèce de factotum. Il est notoire que ce monsieur fait bien ses affaires avec vous.
J'étais né pour être courtisan, rien de plus facile... recevoir, prendre et demander, voilà le secret.
Le Comte : - Qui t'a donné une philosophie aussi gaie ? - Figaro : - L'habitude du malheur. Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.
Les femmes sont comme les girouettes : quand elles se fixent, elles se rouillent.
Or, messieurs, la comédie - Que l'on juge en cet instant, - Sauf erreur, nous peint la vie - Du bon peuple qui l'entend. - Qu'on l'opprime, il peste, il crie, - Il s'agite en cent façons : - Tout finit par des chansons.
J'ai toujours été trop sérieusement occupé pour chercher autre chose qu'un délassement honnête dans les lettres.
Se venger de ceux qui nuisent à nos projets en renversant les leurs : c'est ce que chacun fait.
Les plus coupables sont les moins généreux ; c'est la règle.
La colère, chez les bons coeurs, n'est qu'un besoin pressant de pardonner !
Je puis tout imprimer librement, sous l'inspection de deux ou trois censeurs.
Faut-il parler sérieusement ? Il m'a rendu compte de l'état de Marceline, qui même n'est pas trop bien, à ce qu'il dit.
Oh ! ce qu'il dit... n'est pas ce qu'il veut dire ! Mais saisir, en parlant, les mots qui lui échappent, le moindre geste, un mouvement ; c'est là le secret de l'âme !
La calomnie, monsieur ! Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés.
Ce qui multiplie les libelles est la faiblesse de les craindre ; ce qui fait vendre les sottises est la sottise de les défendre.
De toutes les choses sérieuses, le mariage étant la plus bouffonne...
Ah ! (la politique) est l'art de créer des faits ; de dominer, en se jouant, les événements et les hommes ; l'intérêt est son but ; l'intrigue son moyen : toujours sobre de vérités, ses vastes et riches conceptions sont un prisme qui éblouit.
On ne s'intéresse guère aux affaires des autres que lorsqu'on est sans inquiétude sur les siennes.
En amour, les jeunes paient pour ce qu'ils font, les vieux pour ce qu'ils ne font pas.
Il faut bien que je me cite, puisque c'est toujours moi qu'on attaque.
Il faut un peu de vraisemblance, même dans les actes vertueux.
Hasard ! dieu méconnu ! les Anciens t'appelaient destin ! nos gens te donnent un autre nom...
Pour obtenir une femme qui le veut bien, il faut la traiter comme si elle ne le voulait pas.
... je ne dispute pas de ce que j'ignore.
Un homme obscur ou inconnu peut valoir mieux que sa réputation, qui n'est que l'opinion d'autrui.
On rit peu de la gaieté d'autrui, quand on a de l'humeur pour son propre compte.
Mais soyons vrais, Docteur quand la jeunesse et l'amour sont d'accord pour tromper un vieillard, tout ce qu'il fait pour l'empêcher peut bien s'appeler à bon droit la Précaution inutile.
Croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde, qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville en s'y prenant bien : et nous avons ici des gens d'une adresse !...
On sent bien que je ne parle pas de ces écumeurs littéraires qui vendent leurs bulletins ou leurs affiches à tant de liards le paragraphe.
Quelle rage a-t-on d'apprendre ce qu'on craint toujours de savoir !
Un pauvre hère qui montre la musique à sa pupille, infatué de son art, friponneau, besogneux, à genoux devant un écu, et dont il sera facile de venir à bout, Monseigneur...
On ne peut corriger les hommes qu'en les faisant voir tels qu'ils sont.
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ; et qu'il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits.
Quand on craint une chose, tous nos regards se portent vers cet objet trop alarmant : quoi qu'on dise ou qu'on fasse, la frayeur empoisonne tout !
Aux qualités qu'on exige d'un chien, connaissez-vous beaucoup de maîtres qui soient dignes d'être adoptés ?
O ma vieillesse ! pardonne à ma jeunesse, elle s'honorera de toi.
Dieu vous bénisse et vous fasse le nez comme j'ai la cuisse.
Ecouter, c'est pourtant tout ce qu'il y a de mieux pour bien entendre.
Vous apprendrez de moi qu'il n'y a que les sots qui triomphent.
La femme la plus aventurée sent en elle une voix qui lui dit : Sois belle si tu peux, sage si tu veux, mais sois considérée, il le faut.
Quand le déshonneur est public, il faut que la vengeance le soit aussi.
Ah ! quand l'intérêt personnel ne nous arme pas les unes contre les autres, nous sommes toutes portées à soutenir notre pauvre sexe opprimé contre ce fier, ce terrible et pourtant un peu nigaud de sexe masculin.
En vérité, quand la tête se monte, l'imagination la mieux réglée devient folle comme un rêve !
D'écouter ? C'est pourtant ce qu'il y a de mieux pour bien entendre. Apprenez que votre tuteur se dispose à vous épouser demain.
On est toujours l'enfant de quelqu'un.
Aujourd'hui, ce qui ne vaut pas la peine d'être dit, on le chante.
Insensiblement, je tomberais dans le défaut reproché trop justement à nos Français, de toujours faire de petites chansons sur les grandes affaires, et de grandes dissertations sur les petites.
Sainte Amitié ! tu n'es rien qu'un vain titre, si l'on ne remplit pas tes austères devoirs.