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Le bon sens sert à l'homme de piédestal ; il rehausse son génie... - Ou met en évidence sa bêtise !
Pierre Baillargeon
Celui qui lit trop ne comprend rien ; les livres l'empêchent de vivre au lieu de lui apprendre à bien vivre. Mais l'homme d'un seul livre : c'est un ignorant.
Pour faire le bonheur de son mari, il faut croire son mari et ne pas croire au bonheur.
La vraie fin de l'homme, ce n'est pas la mort, c'est sa perfection.
La sincérité consiste à suivre son goût et non pas à dire tout.
La patience est ce qui ressemble le plus à l'indifférence de la mort, et la mort seule apporte une solution aux problèmes de vivre.
On se réconcilie dans son coeur avec un esprit supérieur au sien par le biais d'une divergence d'opinion.
La conversation est un commerce. Tous ceux qui y prennent part doivent dépenser : c'est le seul moyen d'en tirer quelque chose. Il faut observer les règles du jeu.
La maxime seule est morale. Elle seule a pour excuse la brièveté. Elle seule enfin veut être le dernier mot.
La citation, bien comprise, est une référence. Loin de dispenser le lecteur de s'enquérir du contexte d'où elle est tirée, elle suppose qu'il le possède.
Quand on n'a rien à dire, on prend le temps d'observer, et l'on écrit alors beaucoup.
La meilleure critique d'un livre, c'est un meilleur livre.
Croire, c'est laisser à Dieu le soin d'expliquer les actes que l'on pose.
La solitude est le principal avantage que procure la société.
Une autobiographie sérieuse devrait commencer par une théorie de la mémoire.
Le bon goût s'acquiert au prix de maintes lectures ennuyeuses.
Les plus sûres gloires sont posthumes. Les chefs-d'oeuvre ressemblent à des pierres tombales...
Mettez un peu de logique dans votre conversation, vous passerez pour un esprit de contradiction.
Se juger, c'est manquer à soi...
Le charme du passé, c'est l'oubli.
Un grand nom fait lire plus de sottises qu'un autre.
La pire drogue, c'est l'amertume, elle empoisonne la vie, mais conserve son homme.
L'amour fait qu'un homme intelligent écoute pendant des heures une sotte.
Tous ceux-là qui prétendent avoir quelque chose à dire ne comprennent jamais ce qu'on leur dit.
Un texte n'est après tout qu'un prétexte à une conversation infinie entre deux esprits.
Tant qu'un critique ne prend pas parti, il est historien.
Tout jugement est une épitaphe.
Pour combien d'esprits penser n'est pas peser le pour et le contre, mais pencher pour quelque chose !
Etre aimé comporte au moins l'avantage de pouvoir s'exprimer librement sans crainte de faire rire de soi.
Les deux ennemis de la conversation sont le dogmatisme et l'amour. L'un divise et l'autre mêle...
L'expérience de la vie, loin d'enrichir la plupart des hommes, ne leur laisse qu'un pauvre résidu d'eux-mêmes.
L'influence d'un livre ne dure guère plus longtemps que sa lecture.
Ne jamais oublier qu'on s'exprime avec les mots des autres...
L'instinct de conservation s'est développé chez nous au détriment de tous les autres instincts.
La raison d'être de l'écrivain, qui est de bien écrire, n'existe plus depuis que l'on ne sait plus lire.
Etre heureux, c'est s'oublier, c'est être vide...
L'ami n'est pas un complément ; ce n'est qu'une réplique.
C'est pour médire de l'amour que l'on dit tant de bien de l'amitié.
Couple, au sens mécanique du mot : système de forces parallèles et de sens contraires.
C'est toujours retarder que de suivre la mode.
Il n'y a pas de pires peines que celles-là qui durent.
Il y a pis que d'être sous-estimé, c'est d'être modeste.
Les femmes n'ont d'idées qu'en amour.
Une forme inférieure du respect, la peur. C'est tout le respect qu'on peut inspirer à la bête.
Celui qui ne tend pas toujours à un plus haut degré de perfection ne connaît pas ce que c'est la perfection. La recherche de la perfection est la poursuite de la mort.
Sans les petits, il n'y aurait pas de grands écrivains.
La littérature, c'est la vie intérieure qui devient de la vie.
Le baiser, la bouche sur la bouche, est le signe le plus expressif du silence.
Quel est le principal but du mariage, si ce n'est d'exercer sa vertu ?
L'amour, l'amitié, le bonheur, voilà de si grands mots qu'ils font des maximes de toutes les phrases où ils entrent.
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