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Liberté, égalité, fraternité, trois mots magnifiques, n'est-ce pas ? Trois mots qui forment le coeur de la Révolution. Trois mots qui, si nous avions su les cultiver, auraient changé la face du monde.
Pierre Bordage
Le nationalisme ou l'intégrisme ne sont que les effets pervers de la volonté hégémonique des marchés.
Bouledogue : drôle d'animal à plis que, faute de références, certains zoologues imaginatifs ou fatigués ont fini par classer dans la famille des chiens de compagnie.
Air libre : air surchargé d'oxydes de carbone et de plein d'autres vacheries à nom scientifique, et criblé de hautes tours scintillantes comme d'autant de miradors géants.
Coma : forme de béatitude par injection massive de néant.
Aubergine : plante vénéneuse, agressive et verbalisante proliférant sur les trottoirs urbains.
Un beau jour, on se réveille vieux et on s'aperçoit qu'on a couru toute sa vie après des leurres.
Nous pensons, et vous aussi sans aucun doute, qu'un royaume digne de ce nom, une nation moderne, ne se construit pas en laissant l'écrasante majorité de sa population dans l'ignorance.
Seuls les idiots croient que l'amour rend idiot.
Les dogmes religieux et les recherches scientifiques se rejoignent dans l'idée de dégager une élite. Les uns proposent le paradis céleste à leurs fidèles, les autres un paradis terrestre à leurs adeptes. Les deux jouent sur le désir d'immortalité, ou sur le refus du temps, ce qui revient au même.
Proposez à n'importe quel crétin de devenir un élu, un être supérieur, et il vous suivra aveuglément. Ça s'est toujours passé comme ça dans l'histoire...
L'univers est régi par des lois que nous ne connaissons pas. Ce n'est pas parce qu'on ignore certaines choses qu'elles n'existent pas.
L'objectivité, c'est la méthode qu'utilise le système pour fabriquer de bons petits soldats, des cerveaux creux, de simples exécutants. Je préfère et de loin, les notions de lucidité et, éventuellement, d'engagement.
Quand on n'aime pas, on compte, et Madame avait soigneusement compté les épluchures avant de sceller son accord définitif.
N'ayez jamais aucun regret. Mieux vaut crever d'oser plutôt que de se consumer à petit feu dans les regrets.
Tant que les hommes n'auraient pas pris conscience qu'aucun d'eux n'était ni inférieur ni supérieur aux autres, qu'ils étaient associés pour le meilleur et pour le pire dans le lit de l'humanité, ils poursuivraient l'oeuvre d'anéantissement qu'ils avaient entreprise depuis la nuit des temps.
Seul celui qui possède a peur de perdre.
ANPE : soeur en complications administratives des ASSEDIC.
Les pensées, les sentiments, les désirs, lorsqu'ils ne sont pas partagés, tissent une trame de plus en plus serrée qui risque un jour de nous étouffer.
Ne te laisse jamais enfermer dans une Cité Unifiée : tu y perdrais bien plus que ton âme. L'homme qui sacrifie sa liberté au nom de la sécurité jette de la terre sur le rêve humain.
Mégapole : mégacités où croupissent des mégafoules et caractérisées par des mégaembouteillages. Etonnamment les habitants des mégapoles se montrent mégafiers de vivre dans la mégapollution et les mégaemmerdements.
Pachydé-cétaterme : croisement d'une élépheine et d'un balant.
Un don chez les uns peut s'appeler connaissance chez les autres.
La Toile, c'est l'inconscient collectif humain à portée de souris, une vraie poubelle, on y trouve toutes les saloperies refoulées et accumulées depuis deux millénaires.
Il est vingt heures à Paris, dix-neuf à Londres, treize à New York. La Cité unifiée de NyLoPa vous souhaite une bonne fin de journée.
Les enfants croient que tout est possible, les jeunes pensent qu'il leur est possible de tout faire, les adultes font de leur possible, les vieux ont l'impression d'avoir couru après l'impossible toute leur vie.
Des paroles de son père lui revinrent en mémoire : un jour, tous les hommes pourront bénéficier du progrès pour ça il faudra leur faire comprendre, là-haut, par la force au besoin, que le partage est le seul avenir de l'humanité...
Les assassins sont comme les chouettes, ils ne sortent que la nuit.
On peut lutter contre les hommes, pas contre la nature.
Se fermer à soi-même était la seule façon de fuir les démons qu'on refusait de regarder en face. Et une chimère : les démons attendaient patiemment leur heure pour ressurgir de l'oubli, impitoyables, repus de tous les souvenirs refoulés.