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Votre grade hors du commun Incommode fort qui vous aime.
Pierre Corneille
S'il me veut posséder, Auguste doit périr : - Sa tête est le seul prix dont il peut m'acquérir.
Tout vice aura sa peine à lui seul destinée.
La vie est un torrent d'éternelles disgrâces.
L'ambition déplaît quand elle est assouvie, d'une contraire ardeur son ardeur est suivie.
Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes.
Les exemples vivants ont bien plus de pouvoir ; un prince dans un livre apprend mal son devoir.
Notre profond silence abusant leurs esprits, ils n'osent plus douter de nous avoir surpris ; ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent, et courent se livrer aux mains qui les attendent.
Ta vertu m'est connue.
C'est peu de dire aimer, Elvire : je l'adore.
A ce que je puis voir, vous avez combattu, Prince, par intérêt plutôt que par vertu.
Quoi ? Vous ne pouvez pas ce que peut une femme ?
La guerre civile est le règne du crime.
Qu'au reste les veneurs, allant sur leurs brisées, ne forcent pas le cerf, s'il est aux reposées ; qu'ils prennent connoissance, et pressent mollement, sans le donner aux chiens qu'à mon commandement.
Nos plus heureux succès sont mêlés de tristesse.
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur : Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ; Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne, Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Les esprits généreux jugent tout par eux-mêmes.
Les visages souvent sont de doux imposteurs. Que de défauts d'esprit se couvrent de leur grâce ! Et que de beaux semblants cachent des âmes basses !
Un crime attire l'autre, et, de peur d'un supplice, - On tâche, en étouffant ce qu'on en voit d'indice, - De paraître innocent à force de forfaits.
Je ne réplique point à des gens en colère.
Rentre en toi-même, Octave, et cesse de te plaindre. - Quoi ! tu veux qu'on t'épargne et n'as rien épargné !
Pison a l'âme simple et l'esprit abattu.
Viens, suis-moi, va combattre et montrer à ton roi - Que ce qu'il perd au comte, il le retrouve en toi.
Chimène à vos genoux apporte sa douleur ; elle vient toute en pleurs vous demander justice.
L'amour le plus parfait n'est pas un mariage ; - Fort souvent moins que rien cause un grand changement, - Et les occasions naissent en ce moment.
La passion du trône est seule toujours belle, Seule à qui l'âme doive une ardeur immortelle.
Il faut bonne mémoire après qu'on a menti.
Toujours, l'ambition déplaît quand elle est assouvie.
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Je sens couler des pleurs que je veux retenir ; - Le passé me tourmente, et je crains l'avenir.
Marquise, si mon visage - A quelques traits un peu vieux, - Souvenez-vous qu'à mon âge - Vous ne vaudrez guère mieux.
Ce grand coeur qui paraît au discours que tu tiens.
L'amour est un tyran qui n'épargne personne.
A raconter ses maux, souvent on les soulage.
La moitié du monde sur l'exemple d'autrui se conduit et se fonde !
Adieu, trop malheureux et trop parfait amant.
Ma passion m'aveugle, et pour cette conquête - Croit hasarder trop peu de hasarder ma tête. - C'est un feu que le temps pourra seul modérer ; - C'est un torrent qui passe et ne saurait durer.
Un bien acquis sans peine est un trésor en l'air.
Unissons ma vengeance à votre politique - Pour sauver des abois toute la république.
Qu'un monstre tel que vous inspire peu de crainte !
L'amour n'est qu'un plaisir, l'honneur est un devoir.
A les défendre mal je les aurais trahis.
J'ai peine à concevoir que le ciel vous envoie Des sujets de chagrin dans la commune joie.
Je n'ai point accoutumé de dissimuler mes défauts.
Mais pardonne aux abois d'une vieille amitié, - Qui ne peut expirer sans me faire pitié, - Et laisse-moi, de grâce, attendant émilie, - Donner un libre cours à ma mélancolie.
Le temps aux plus belles choses - Se plaît à faire un affront, - Et saura faner vos roses - Comme il a ridé mon front.
O rage ! O désespoir ! O vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant tant vécu que pour cette infamie ?
L'amour a des tendresses que nous n'apprenons point qu'auprès de nos maîtresses.
Et si vous vous aimez, gagnez sur vous ce point De vous donner entière, ou ne vous donnez point.
Dans le bonheur d'autrui, je cherche mon bonheur.