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Mourir pour le pays n'est pas un triste sort, C'est s'immortaliser par une belle mort.
Pierre Corneille
Les bravades enfin sont des discours frivoles, - Et qui songe aux effets néglige les paroles.
Va, je ne te hais point.
Ci-gît Jean qui baissait les yeux - A la rencontre des gens sobres - Et qui priait tout bas les dieux - Que l'année ait plusieurs octobres.
Assurez-vous sur moi, je vous suis toute acquise.
Que la vengeance est douce à l'esprit d'une femme !
J'estime plus un don qu'une reconnaissance : - Qui nous donne fait plus que qui nous récompense.
Jamais nous ne goûtons de parfaite allégresse : - Nos plus heureux succès sont mêlés de tristesse ; - Toujours quelques soucis en ces événements - Troublent la pureté de nos contentements.
Si mourir pour son prince est un illustre sort, Quand on meurt pour son Dieu, quelle sera la mort !
Le trop de promptitude à l'erreur nous expose.
Ce monarque étonné à ses frayeurs déjà s'était abandonné.
Le monde est un chaos, et son désordre excède tout ce qu'on y voudrait apporter de remède.
Ce sont des bibliothèques vivantes, prêtes à fournir diverses recherches sur tout ce qui peut tomber en dispute.
Qui peut tout doit tout craindre.
Abattons sa superbe avec sa liberté.
Va, cours, vole et nous venge.
Attale a le coeur grand, l'esprit grand, l'âme grande, - Et toutes les grandeurs dont se fait un grand roi.
Si vous voulez régner, faites régner l'amour.
Assez et trop longtemps l'arrogance de Rome A cru qu'être Romain c'était être plus qu'homme : Abattons sa superbe avec sa liberté ; Dans le sang de Pompée éteignons sa fierté.
Qu'on est digne d'envie - Lorsqu'en perdant la force on perd aussi la vie !
Le sujet d'une belle tragédie doit n'être pas vraisemblable.
Il est des noeuds secrets, il est des sympathies, - Dont par le doux rapport les âmes assorties - S'attachent l'une à l'autre, et se laissent piquer - Par ces je ne sais quoi qu'on ne peut expliquer.
Mais encore faut-il "être bien né" !
Je m'estimais trop peu pour un honneur si grand.
Seigneur, si j'ai raison, qu'importe à qui je sois ?
Qui peut, sans s'émouvoir, supporter une offense, - Peut mieux prendre à son point le temps de sa vengeance - Et sa feinte douceur, sous un appât mortel, - Mène insensiblement sa victime à l'autel.
A de plus hauts partis Rodrigue doit prétendre.
A moi, Comte, deux mots.
Souvent je ne sais quoi que le ciel nous inspire - Soulève tout le coeur contre ce qu'on désire, - Et ne nous laisse pas en état d'obéir - Quand on choisit pour nous ce qu'il nous faut haïr.
J'ai vécu pour ma gloire autant qu'il fallait vivre, Et laisse un grand exemple à qui pourra me suivre.
Un menteur est toujours prodigue de serments.
L'absence ne fait mal que de ceux que l'on aime.
L'unité d'action consiste, dans la comédie, en l'unité d'intrigue.
Je demeure stupide.
Fuyez un ennemi qui sait votre défaut.
Je veux que Célidée ait charmé son courage, l'amour le plus parfait n'est pas un mariage.
Dorante : - Je disois vérité. Cliton : - Quand un menteur la dit, en passant par sa bouche elle perd son crédit.
Va, tu l'as pris en traître ; un guerrier si vaillant N'eût jamais succombé sous un tel assaillant.
Quelque effort que l'on fasse à rompre vos beaux noeuds.
La jalousie aveugle un coeur atteint, et, sans examiner, croit tout ce qu'elle craint.
Nous mourrons à toute heure ; et dans le plus doux sort, - Chaque instant de la vie est un pas vers la mort.
L'adultère et l'inceste en étaient les plus doux (blasphèmes).
Qu'en attente de ce qu'on aime une heure est fâcheuse à passer !
L'inceste où malgré vous tous deux je vous abîme, - Recevra de ma main sa première victime.
Et j'abattrai d'un coup sa tête et son orgueil.
Peut-elle s'abaisser jusqu'à souffrir ma vue ?
Disposez de sa main, et pour première loi, Madame, ordonnez-lui d'abaisser l'oeil sur moi.
L'autre, par Néron dans le vice abîmé, - Ramènera ce luxe où sa main l'a formé.
L'exemple souvent n'est qu'un miroir trompeur.
La confidence avec un bon ami jamais, sans l'offenser, ne s'exerce à demi.