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L'amour va rarement jusque dans un tombeau - S'unir au reste affreux de l'objet le plus beau.
Pierre Corneille
Quoiqu'à peine à mes maux je puisse résister, - J'aime mieux les souffrir que de les mériter.
Une fausse louange est un blâme secret : - Je suis belle à tes yeux, il suffit, soit discret ; - C'est mon plus grand bonheur, et le seul où j'aspire.
De sa haine aux abois la fierté se redouble.
On perd tout quand on perd un ami fidèle.
O qu'il n'est pas de ceux dont l'esprit à la mode - A l'humeur d'un amy jamais ne s'accommode, - Et qui nous font souvent cent protestations - Et contre les effects, ont mille inventions !
Je n'accuse personne, et vous tiens innocente.
Tel donne à pleines mains qui n'oblige personne : La façon de donner vaut mieux que ce qu'on donne.
Assez d'autres états lui prêteront asile.
Je suis Romaine, hélas ! puisqu'Horace est Romain.
Peut-être, et ce soupçon n'est pas sans apparence, il rallume en son coeur déjà quelque espérance ; et croyant bientôt voir Polyeucte puni, il rappelle un amour à grand' peine banni.
O rage ! O désespoir ! O vieillesse ennemie !
Un homme dont les biens font toutes les vertus - Ne peut être estimé que des coeurs abattus.
Qu'il fait bon avoir enduré ! Que le plaisir se goûte au sortir des supplices !
De mille désespoirs mon coeur est assailli.
Nos plaisirs les plus doux ne vont point sans tristesse ; il mêle à nos vertus des marques de foiblesse, et rarement accorde à notre ambitionl'entier et pur honneur d'une bonne action.
En matière d'amour, rien n'oblige à tenir ; Et les meilleurs amis, lorsque son feu les presse, Font bientôt vanité d'oublier leur promesse.
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Dorante : - Cependant accordez à mes voeux innocents - La licence d'aimer des charmes si puissants. - Clarice : - Un coeur qui veut aimer, et qui sait comme on aime - N'en demande jamais licence qu'à soi-même.
La peinture et la poésie ont cela de commun entre beaucoup d'autres choses, que l'une fait souvent de beaux portraits d'une femme laide, et l'autre de belles imitations d'une action qu'il ne faut pas imiter.
Mais qui parle beaucoup dit beaucoup de sottises ; - Et quand il a dessein de se mettre en crédit, - Plus il fait d'effort, moins il sait ce qu'il dit.
Soyez prêt à demain.
Mais ne te contrains point dans ces rudes alarmes : Laisse allez tes soupirs, laisse couler tes larmes.
Nous donnons aisément ce qui n'est plus à nous.
Je ne cherche en aimant que le seul bien d'aimer.
La justice n'est pas une vertu d'état.
Va contre un arrogant éprouver ton courage : ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage.
Il est bon qu'un mari nous cache quelque chose, qu'il soit quelquefois libre, et ne s'abaisse pas à nous rendre toujours compte de tous ses pas.
Qui veut mourir, ou vaincre, est vaincu rarement.
Garrottez ce maraud ; les couples de vos chiens Vous y pourront servir, faute d'autres liens.
Si l'amour vit d'espoir, il périt avec lui C'est un feu qui s'éteint, faute de nourriture.
Jamais un envieux ne pardonne au mérite.
Qu'une femme hargneuse est un mauvais voisin !
Il m'a fait trop de bien pour en dire du mal, il m'a fait trop de mal pour en dire du bien.
Malgré sa jalousie et ses vaines menaces, n'êtes-vous pas toujours le maître de ses places ? Les siens, dont vous craignez le vif ressentiment, ont-ils dans votre armée aucun commandement ?
Et dans les doux torrents d'une allégresse entière - Tu verras s'abîmer tes maux les plus amers.
Albe vous a nommé, je ne vous connais plus.
Et du premier revers la fortune l'abat.
Il est doux de mourir après ses ennemis ; - Et, de quelque rigueur que le destin me traite, - Je perds moins à mourir qu'à vivre leur sujette.
Ses rides sur son front ont gravé ses exploits.
Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées - La valeur n'attend pas le nombre des années.
Père dénaturé, malheureux politique !
Qui s'expose au péril veut bien trouver sa perte.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles.
Le ciel par les travaux veut qu'on monte à la gloire.
Soudain nous entassons, pour défenses nouvelles, Bancs, tables, coffres, lits, et jusqu'aux escabelles : Nous nous barricadons, et dans ce premier feu, Nous croyons gagner tout à différer un peu.
Un coeur digne d'aimer court à l'objet aimable. Sans penser au succès dont sa flamme est capable.
Ne déguisons plus rien, cher Philiste : il est temps Qu'un aveu mutuel rende nos voeux contents.
Hélas ! Cours après lui, Fulvie, et si ton amitié daigne me secourir, arrache-lui du coeur ce dessein de mourir : dis-lui...
Ce coeur impitoyable à ma perte s'obstine, et dit qu'il m'aime encore alors qu'il m'assassine.