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Ah ! que n'est-il des miroirs pour l'esprit.
Ponce-Denis Écouchard-Lebrun
Je pense : ma pensée atteste plus un dieu - Que tout le firmament et ses globes de feu.
C'est avoir déjà tort que d'avoir trop raison.
L'amour-propre nous perd ; c'est un écueil flatteur Qui porte à la raison de fâcheux préjudices.
Pour les beaux-arts le goût est refroidi, L'ouvrage le meilleur n'est plus guère applaudi.
Une beauté quoique stupide, En tyran quelquefois de notre sort décide.
La beauté passagère, Que le moindre accident flétrit, Que bientôt la vieillesse altère, En peu de temps brille et périt.
Rassurez les Grâces confuses ! - Ne trahissez point vos appas. - Voulez-vous ressembler aux Muses ? - Inspirez-nous des vers... mais ne les jugez pas !
Défions-nous de notre coeur ; Que toujours l'esprit lui commande.
Le ciel hait l'avare ; son crime N'est jamais sans punition ; Tôt ou tard de sa passion Il est dupe, esclave, et victime.
Rien n'est plus dangereux qu'un desposte clément.
L'amour est un tyran, l'amour est un poison. Qui corrompt l'innocence et trouble la raison.
Tête creuse et folle, souvent Fait plus de bruit que la plus sage.
Le Baiser qui s'enfuit laisse une douce ivresse.
On fait, défait, refait ce beau Dictionnaire - Qui toujours très bien fait, sera toujours à faire.
En nos coeurs la beauté verse un mortel poison, Et c'est un piège redoutable Que l'amour tend à la raison.