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Sans doute as-tu troublé son coeur, mais ce sont des peurs plus anciennes, qui l'assaillent à travers toi.
Rainer Maria Rilke
Dans la mesure où nous sommes seuls, l'amour et la mort se rapprochent.
Tout apprentissage est un temps de clôture. Ainsi pour celui qui aime, l'amour n'est longtemps, et jusqu'au large de la vie, que solitude, solitude toujours plus intense et plus profonde.
Je suis assis et je lis un poète. Il y a beaucoup de gens dans la salle, mais on ne les sent pas. Ils sont dans les livres. Parfois, ils remuent entre les pages, comme des gens qui dorment et se retournent entre deux rêves.
Pour se conseiller, pour s'aider l'un l'autre, il faut bien des rencontres et des aboutissements. Toute une constellation d'évènements est nécessaire pour une seule réussite.
Ne croyez pas que le destin est plus que cette densité de l'enfance.
Les êtres jeunes, neufs en toutes choses, ne savent pas encore aimer ; ils doivent apprendre. De toutes les forces de leur être, concentrées dans leur coeur qui bat anxieux et solitaire, ils apprennent à aimer.
L'amour, c'est l'occasion unique de mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde pour l'être aimé. C'est une haute exigence, une ambition sans limite, qui fait de celui qui aime un élu qu'appelle le large.
Cherchez la profondeur des choses : l'ironie ne descend jamais jusque-là.
Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s'il vous était défendu d'écrire ?
L'avance que prennent les femmes changera le vécu de l'amour aujourd'hui plein d'erreurs, en fera une relation qui unisse un être humain à un autre être humain, et non plus un homme à une femme.
Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses.
Il est bon d'être seul, parce que la solitude est difficile. Qu'une chose soit difficile doit nous être une raison de plus pour l'entreprendre.
Tous les dragons de notre vie ne sont peut-être que des princesses qui attendent de nous voir heureux ou courageux.
Les enfants sont toujours comme l'enfant que vous fûtes : tristes et heureux ; et si vous pensez à votre enfance, vous revivez parmi eux, parmi les enfants secrets. Les grandes personnes ne sont rien, leur dignité ne répond à rien.
Lisez ces vers comme s'ils étaient d'un autre, et vous sentirez tout au fond de vous-même combien ils sont à vous.
Merci de ses heures d'hier qui resteront plantées dans mon souvenir pour y refleurir souvent.
Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d'hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s'ouvrant le matin.
Presque tout ce qui est grave est difficile ; et tout est grave.
On contient sa mort comme le fruit son noyau.
Grande est la mort, le sourire aux lèvres nous lui appartenons.
L'autre n'est toujours qu'un détour vers nous.
Seules sont mauvaises et dangereuses les tristesses qu'on transporte dans la foule pour qu'elle les couvre.
Qui parle de vaincre ? Ce qui compte c'est de survivre.
L'on fait bien de constater simplement les choses qui ne peuvent pas changer sans déplorer les faits, ou même les juger.
La respiration est le berceau du rythme.
N'érigez point de monuments. Laissez la rose chaque année à sa gloire seulement fleurir.
Si le temps passe et que tu t'aperçoives que ton nom circule parmi les hommes, n'en fais pas plus de cas que de tout ce que tu trouves dans leur bouche.
Les oeuvres d'art sont d'une infinie solitude. Rien n'est pire que la critique pour les aborder. Seul l'amour peut y parvenir, les garder, être juste envers elles.
Je crois à la nuit.