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"Islam", mot ambigu qui désigne à la fois une religion, une civilisation millénaire et des hommes.
Rémi Brague
La foi est toujours un doute surmonté. Sinon, elle cesserait d'être une décision de la volonté.
Reste à se demander si l'on peut attribuer des actes de violence au fondateur d'une religion, à celui qui en reste le modèle et à son enseignement.
Si la foi est un don de Dieu, elle s'adresse à la liberté et à la raison.
Seule une personne peut être sainte et, en elle, ce qu'elle a de plus personnel, sa volonté libre.
Les croyances sont des choses, alors que le respect ne peut avoir pour objet que des personnes.
Le christianisme fait voir de l'humain là où, avant, on n'en voyait pas.
La violence, inhérente à une religion ? Il faut distinguer les adhérents à une religion qui ont pu se laisser aller à des violences.
Notre idée d'une religion est calquée, sur celle que nous nous faisons du christianisme.
On a effectivement le droit de tout dire, sauf ce qui fâche...
Il ne reste plus beaucoup de choses à profaner, faute de sacré encore capable de servir de cible.
Le christianisme n'est pas une religion du sacré, mais de la sainteté.
Être saint ne veut pas dire être sans défauts.