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"Je t'aime", répète le vent à tout ce qu'il fait vivre. Je t'aime et tu vis en moi.
René Char
Souteneur (il s'en vante), d'une méchanceté de vermine, flancheur devant l'ennemi, s'ébrouant dans le compte rendu de l'horreur comme porc dans la fange.
Ne te courbe que pour aimer. Si tu meurs, tu aimes encore.
Résistance n'est qu'espérance. Telle la lune d'Hypnos, pleine cette nuit de tous ses quartiers, demain vision sur le passage des poèmes.
Le poète se reconnaît à la quantité de pages insignifiantes qu'il n'écrit pas.
Je n'ai qu'à prendre ta main pour changer le cours de tes rêves.
La vie commencerait par une explosion et finirait par un concordat ? C'est absurde.
Allez à l'essentiel : n'avez-vous pas besoin de jeunes arbres pour reboiser votre forêt ?
Les oiseaux libres ne souffrent pas qu'on les regarde. Demeurons obscurs, renonçons à nous, près d'eux.
Tu es de la race de ceux qui meurent jeunes à quatre-vingts ans.
On naît avec les hommes, on meurt inconsolé parmi les dieux.
Vous tendez une allumette à votre lampe, et ce qui s'allume n'éclaire pas. C'est loin, très loin de vous, que le cercle illumine.
Chaque guitariste, à tour de rôle, module la part du poème qui lui revient, en observant un silence après chaque quatrain, silence ventilé par les guitares.
Le resserrement de la parole provoque l'élargissement du sens.
Il faut trembler pour grandir.
La poésie vit d'insomnie perpétuelle.
La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil.