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Mais encore que je me reconnaisse extrêmement sujet a faillir, et que je ne me fie quasi jamais aux premiers pensées qui me viennent, toutefois l'expérience que j'ai des objections qu'on me peut faire m'empêche d'en espérer aucun profit qui me viennent.
René Descartes
La cause la plus ordinaire de la fièvre lente est la tristesse.
L'espérance est une disposition de l'âme à se persuader que ce qu'elle désire adviendra, laquelle est causée par un mouvement particulier des esprits, à savoir par celui de la joie et du désir mêlés ensemble.
J'avais toujours un extrême désir d'apprendre à distinguer le vrai d'avec le faux pour voir clair en mes actions et marcher avec assurance en cette vie.
Je ne me fie quasi jamais aux premières pensées qui me viennent.
Et quelquefois la durée du bien cause l'ennui ou le dégoût, au lieu que celle du mal diminue la tristesse. Enfin, du bien passé vient le regret, qui est une espèce de tristesse, et du mal passé vient l'allégresse, qui est une espèce de joie.
Je ne sais si je vous dois entretenir des premières méditations que j'y ai faites ; car elles sont si métaphysiques et si peu communes qu'elles ne seront peut-être pas au goût de tout le monde.
Ce regard pénétrant de l'être, peut brûler tout les conditionnements mentaux (préjugés, etc) et émotionnels.
Je ne désire que la tranquillité et le repos, qui sont des biens que les plus puissants Rois de la terre ne peuvent donner à ceux qui ne les savent prendre d'eux-mêmes.
S'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusque ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le chercher.
Les secondes pensées ont coutume d'être plus nettes que les premières.
Le secret de toute méthode consiste à regarder avec soin dans toute chose ce qu'il y a de plus absolu.
Ceux qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles peuvent toujours le mieux persuader de ce qu'ils proposent.
Passion est passivité de l'âme et activité du corps.
Lorsque l'esprit est plein de joie, cela sert beaucoup à faire que le corps se porte mieux et que les objets présents paraissent plus agréables.
La coction, comment se ferait-elle en l'estomac, si le coeur n'y envoyait de la chaleur par les artères ?
La parole a beaucoup plus de force pour persuader que l'écriture.
Ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde : et généralement de m'accoutumer à croire qu'il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées.
La honte, au contraire, est une espèce de tristesse fondée aussi sur l'amour de soi-même, et qui vient de l'opinion ou de la crainte qu'on a d'être blâmé.
La constitution de notre nature est telle que notre esprit a besoin de beaucoup de relâche afin qu'il puisse employer utilement quelques moments en la recherche de la vérité, et qu'il s'assoupirait au lieu de se polir s'il s'appliquait trop à l'étude.
Je suis comme un milieu entre Dieu et le néant.
Les hommes que les passions peuvent le plus émouvoir sont capables de goûter le plus de douceur en cette vie.
Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée... La puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens, ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes.
Il n'appartient qu'aux souverains, ou à ceux qui sont autorisés par eux, de se mêler de régler les moeurs des autres.
Ainsi mon dessein n'est pas d'enseigner la méthode que chacun doit suivre pour bien conduire sa raison, mais de faire voir en quelle sorte j'ai tâché de conduire la mienne.
La volonté est tellement libre de sa nature, qu'elle ne peut jamais être contrainte.
J'appelle vices des maladies de l'âme, qui ne sont point si aisées à connaître que les maladies du corps, parce que nous faisons assez souvent l'expérience d'une parfaite santé du corps, mais jamais de l'esprit.
J'ose croire que la joie intérieure a quelque secrète force pour se rendre la fortune plus favorable.
Ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s'en éloignent.