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Les chemins du coeur comme voies royales de la raison sont agrémentés de pièges à cons, de miroirs aux alouettes.
René Zazzo
Un con ne se doute pas qu'il l'est. Pour le savoir il lui faudrait se décentrer, se voir avec les yeux d'autrui… Ce qui suppose qu'il ne le serait pas.
La notion d'intelligence elle- même a perdu pour moi son apparente simplicité. Je ne parle plus de l'intelligence mais, au pluriel, d'intelligences.
Ne laissons pas les mots penser à notre place.
Il y a même des idées prétendues neuves qui ne sont que le camouflage ou la forme pédante de vielles lunes.
Un fait non vérifié, non expliqué, reste en attente, au plan de l'anecdote.
J'affirme au départ que le contraire de la connerie n'est pas l'intelligence logique ou celle que l'on mesure avec les tests habituels. En somme c'est une autre dimension, une autre forme d'intelligence que je cherche.
Si je raye de mon vocabulaire le terme nu, tout cru, d'intelligence, c'est que signifiant trop, il ne signifie rien.
En bref chacun de nous est le con de quelqu'un.
Car il ne suffit pas de posséder telle "intelligence" et telle autre, il faut encore savoir s'en servir. Être intelligent, c'est utiliser au bon moment et convenablement les moyens dont on dispose. C'est la "réalisation" qui compte…
Mais, en conclusion partielle, et parce que les mots tendent à se définir mieux par leurs oppositions, je me risque à dire que la connerie est à la débilité ce que l'humour est à l'intelligence.
Deux idées sont fondamentales dans ma contribution à la psychologie des jumeaux : les jumeaux sont des couples excessifs et non d'exception, l'individuation des jumeaux est un paradoxe puisqu'elle s'affirme en dépit des pouvoirs de l'hérédité et du milieu.