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Si le coeur est bien là. Faut se garder. C'est du bon kif d'humain. Dès que c'est coupé, faut en replanter. C'est mon idée. Faut se garder. Faut savoir qu'on est des milliers. Comme des champs de blé. Des milliers à s'aimer. Des milliards à pas le savoir.
Richard Bohringer
Un verre de vin blanc embué dans la lumière d'une huître désespérée.
La culpabilité ne sert à rien. Seule la conscience est ta soeur. Elle te dit la vérité. Elle n'a rien à cacher, à te cacher. Elle est pure. Elle est ce que tu voulais être et que tu n'es pas.
Dans peut-être il y a la vie. Dans peut-être il y a l'espérance.
Aime-la cette vie. Casse-lui la gueule. Bouleverse-toi d'elle. Elle te donnera des ailes. Et tu voleras comme le cormoran argenté.
Un homme qui n'est pas désiré est un chien errant, solitaire.
La vie sera toujours comme un grand amour inachevé. Une douleur intense de la perdre comme l'odeur de la femme aimée.
Les femmes éprouvent aujourd'hui de l'attirance pour les hommes qui se féminisent. Pas l'homme fragile mais l'homme féminisé. Ca, c'est le truc qui plaît. Je peux poser ma tête sur l'épaule d'une femme et lui demander de me rassurer.
On ne sait jamais rien de ceux que l'on prétend connaître.
Certains jours le doute m'écrase, m'écrabouille tant les pets des hommes de pouvoir polluent les belles idées.
L'homme est ainsi fait. Il a des blessures qui ne cicatrisent jamais.
Je veux écrire pour être avec les autres. Ceux que j'ai connus. Ceux que je vais connaître. Ceux que je ne connaîtrai jamais. Je veux écrire pour être meilleur humain. Pour éviter la disgrâce.
Le quinzième round, c'est toujours le plus difficile pour les boxeurs, c'est le round des héros.
Parler d'amour au vent, c'est porter la possibilité aux autres.
Une femme, c'est une présence, une odeur, un geste, un poudrier qui claque, le bruit de ses talons - plats, forcément - ou de son sac à main quand elle fouille dedans.
Ce qui me fait peur, c'est de posséder. Ca me dérange, ça m'empêche de penser à l'essentiel.
Les mots, arriver à les foutre sur le papier. Y'a des fois en pleine trajectoire, à fond la caisse dans la phrase, t'éclates, tu déjantes, et cette foutue phrase cahote dans l'herbage pour finir comme une conne loin du rivage.
Passer le temps à se rafistoler l'âme. Croire en sa force et puis lâcher prise. Dégringoler. Avoir peur de soi. De la partie inconnue. De celle qui brise.
Vivre la route. Ne jamais quitter la route. Toujours plus loin, toujours en exil. Ne plus vivre l'idée du temps, n'avoir aucune horloge, que des couchers de soleil à l'horizon qui ne cesse de reculer plus on avance.
Les méduses du matin font des grains de beauté aux vagues.
Je ne veux rien écrire sur l'amer ou le désamour. J'ai été. Je suis mieux aujourd'hui avec ce putain de cancer. Les nuits sont longues. Les petits matins terribles et cruels. Aimer ce qu'il reste. C'est immense.
Je buvais dans la vie pour être intelligent, fulgurant... - Le vin me permettait alors d'extravagantes ironies.
J'ai eu du mal approcher le bonheur, le mien, avec cette putain d'envie que les autres aient le même au moins. Ce songe lointain. Bonheur humain où l'amour sera roi.
Vie je te veux. Je t'ai toujours voulue. J'avais pas le mode d'emploi. C'est pour ça que j'ai tant attendu. Pour te dire combien je t'aime. Comme si t'avais toujours eu ta place dans mon horizon. Mais comment faire pour t'aimer ? Vraiment t'aimer.
La colère, ça fait vivre. Quand t'es plus en colère, t'es foutu.
Les mots sont sacrés et sans innocence. Ils appellent le destin de ceux ou celles qui les tracent.
Nous ne sommes responsables que de poésie.
Ecrire c'est comme nager tout nu. Avec la bite qui flotte comme une fleur tellement les couilles deviennent légères.
Je suis resté cinq ans à l'héroïne. A me regarder mourir. Cinq ans à me faire des trous dans le bras. Cinq ans à voler des petites cuillères. A faire bouillir le cheval avec l'eau des chiottes. A me chercher les veines comme un singe. Cinq ans !