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C'est capricieux le bonheur. Ça demande, exige beaucoup pour ce que ça donne.
Robert Lalonde
Ecrire, ce n'est pas raconter une histoire, c'est s'attaquer à l'indicible, c'est chercher la transparence.
L'incommunicabilité ? C'est pas qu'on ne communique pas assez. On communique trop et mal.
L'enfance est indigente, chimérique, indéchiffrable. Elle est un mystère simple et respectable. Elle est à l'image du grain qui éclate. Elle est violente.
On veut se faire consoler, on ne veut pas se comprendre. On demande de la compassion, on ne demande pas de la tendresse.
Un miracle n'arrive que par l'acte de foi qui l'appelle. Or, je désire mon obsession de lui et, comme une dent peut encore faire mal, même une fois le nerf tué, son souvenir me donnera sans cesse une névralgie presque douce.
Le soleil, les ombres, les arbres, même les odeurs : rien n'est pareil aujourd'hui. Jos, surtout. Jos est encore plus beau, plus fort, plus proche.
Ce qui compte c'est d'être vivant et le savoir.
Avez-vous remarqué comme nos proches nous en veulent quand on est heureux à l'écart d'eux ?
Ecrire est une forme de mensonge. C'est-à-dire de fiction, de hâblerie, de mystification. Simplement parce qu'on ne peut pas tout dire.
Je voulais faire durer le désir et je l'appelais amour. Peut-être avait-il un autre nom ? Lequel ? Je cherche encore. Passion, folie, délivrance, perdition ? Je luttais déjà bec et ongles. Cet amour-là était, serait ma guerre.
Le bonheur est une joie secrète qui se vit comme en songe.
Oh, mes frères, les émotions ne vieillissent pas ! Désormais, c'est comme si tout avait lieu en même temps, pour moi.
Le bonheur est comme un papillon : il vole sans jamais regarder en arrière.
Les questions, ce n'est pas nous qui les posons. Elles se posent et s'imposent toutes seules et à tour de bras.
Mal vécu, l'amour traîne, encombre et va même jusqu'à déprimer.
Tous ceux qui aiment ou qui sont aimés savent bien qu'ils peuvent disparaître trop tôt.
Notre drôle de tendresse n'a pas plus de raison d'être que la mousse sur ce galet, que le noir de cette nuit, que le bleu clair sur l'aile de la sarcelle.
Le soir tombait. Une poignée d'étoiles crépitaient déjà entre les branches. Pas de lune. Par les fenêtres ouvertes s'engouffrait le soir mouillé : ça sentait la sève de saule et le caillou froid.
Vous avez la vie sauve, l'air, le vent, la rivière verte, le ciel bleu, le temps et même l'espoir de sortir du temps ! Vous êtes vivante !
Elle rit et j'aime tellement l'entendre rire que je capture son rire pour me donner confiance, courage.
On ne peut pas savoir de quoi est fait le noyau de l'autre, de quelle mystérieuse façon il arrive à tirer remède du poison que, comme chacun, il a bu.
L'amour. Quelle dépossession !
Je ne pense jamais à la mort autrement que furtivement, ce dont elle a l'air de se contenter, ce qui la flatte sans doute, et peut être même ce qui la fait rire, puisque jamais, elle le sait bien, je ne serai assez véloce pour elle.
Le monde se porte toujours mal pour celui qui en connaît trop.
L'enfance, c'est l'envers de la vieillesse : c'est ne rien savoir et pouvoir tout faire.
Ce serait donc ça le plaisir ? La tendresse et les muscles mêlés, ensemble, se liant et déliant ?
Les émotions ne vieillissent pas !
Amoureux, on le dit, ne fait que des bêtises.
La vie est un conte de fées qui perd ses pouvoirs magiques lorsque nous grandissons.