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Femme moderne. Rieuse, simple et amicale, il suffit à son bonheur de ne rien savoir.
Romain Guilleaumes
Chérir le souvenir de l'amour perdu c'est l'aimer encore, même dans l'absence.
La science naît de la prétention suprême de l'Homme : tout savoir pour mieux contrôler et influer. La nature, la planète et l'univers tremblent d'effroi à cette terrible perspective.
Divorce : la guerre des ex.
S'astreindre à souffrir en silence, c'est une vocation d'esclave.
La propriété est un jardin d'Eden à la mesure de notre petitesse.
Nier Dieu et croire en l'Homme, c'est le sacre de l'arrogance et de la suffisance.
C'est une loi naturelle que la qualité l'emporte sur la quantité. Ainsi un Dieu succéda aux dieux et l'humanité décline en proliférant.
Un amoureux ne pense à l'objet de son coeur qu'une fois par jour, mais cela dure vingt-quatre heures.
Le doute est l'aphrodisiaque de l'intelligence et le poison du coeur.
Qui n'aime pas les cons hait l'humanité, dont lui-même, car nous sommes tous le con de quelqu'un.
Le véritable amour, ce n'est pas aimer être aimé mais aimer l'autre au-delà des prescrits de la raison.
Le sexe sans amour n'est que la jouissance d'un instant fugace.
L'homo consommatus est un animal dépensant, c'est-à-dire qui cesse de penser.
On ne comprend bien que l'abscons, une fois exploré.
La vertu qu'on réclame naît du vice dont on ne peut jouir.
Frôler la mort aide à comprendre que seul l'amour justifie la vie.
Tomber amoureux. Rarement une expression aura été aussi judicieuse puisque c'est inattendu, accidentel et que ça fait toujours souffrir.
Le travail des uns fait leur survie économique et la richesse des autres.
L'amour est mortel. A part l'incertitude, rien ne le tue plus sûrement que la certitude.
La liberté consiste à choisir soi-même ses chaînes.
Aux derniers instants de la vie, le seul bilan qui vaille est celui de l'affection. Amour, haine et peine. Qu'as-tu donné, qu'as-tu reçu ?
Aujourd'hui, la valeur du travail ne se mesure plus qu'au profit matériel qu'il génère. Le travail gratuit ou peu rentable ne mérite, hélas, plus le moindre respect.
Tous les hommes naissent parasites sociaux. Les plus serviles au système deviennent citoyens honorables.
Relative doit devenir la liberté de celui qui, en son nom, attente au droit d'autrui.
L'être est vanité, puisque nous nous prétendons plus que rien, ce que nous sommes pourtant.
Le couple meurt lorsque l'enfant paraît.
Bien que vieillissant, il vous reste de vrais amis ? C'est que vous n'avez pas dû faire grand-chose de bien ou de mal pour qu'ils ne soient devenus ni envieux, ni dédaigneux.
Plus zélateur ou pourfendeur que judicieux critique, nul n'est bon juge de lui-même.
Rien ne justifie notre existence que ce que nous y réalisons. Autant en conserver quelques souvenirs et en cultiver quelque fierté.
Le baiser est une rencontre intime qui suggère aux intimités de se rencontrer.
L'être sans conscience ne se juge jamais. L'absence de conscience est une bonne conscience permanente.
Quand la lumière de l'amour ne pénètre plus un coeur, sa nuit ressemble aux ténèbres.
Une bonne loi ne peut être qu'intransigeante. Son unique mission est d'interdire, jamais d'autoriser ou de tolérer, sinon elle se mêlerait de régenter la liberté des êtres et perdrait son autorité.
A force d'être seul, on finit libre. Désespérément libre.
Le désordre naît de l'irrespect d'autrui, d'une absence d'autodiscipline engendrée par l'égocentrisme. C'est en cela que l'humain moderne abjure et conspue tout établissement de l'ordre.
C'est à la croisée des regards que se joue le destin des coeurs ; à la croisée des chemins, celui des hommes.
L'insolence est la dignité du pauvre.
Bonheur ou malheur, nous choisissons pour témoins des amis qui se préfèrent nos juges en notre absence.
Enfreindre l'ordre établi est un devoir où le droit est absent ; une méprisable insolence où il règne.
L'humanité n'est un tout et n'a d'identité qu'aux yeux des naïfs, des utopistes et des simples d'esprit. En fait, il n'est qu'un chaos d'individus éphémères et discriminables.
Chanter la paix face aux armées triomphantes, c'est mériter le seul droit de se taire ensuite et à jamais.
Les aigris sont les arrogants qui n'ont pas réussi.
Il n'est d'effroyable dans la solitude que de découvrir que personne n'a besoin de nous, que nous ne manquons déjà plus ni à l'avenir, ni au présent, et que le passé ne nous accorde une existence qu'à l'agrément de notre mémoire subjective.
Chaque culture est un enrichissement mais la multiculturalité, le mélange, est un appauvrissement de chaque culture, un amas hétéroclite, un chaos culturel proche du cloaque.
Economie et technologies se sont emballées. N'ayant plus le temps de réfléchir, l'homme devient servant, serviteur, esclave.
On ne pleure pas le destin d'un mort mais la perte du bien qu'il nous apportait. Si nous pleurions le martyre à venir, les maternités seraient océans de larmes.
La plus belle femme du monde est toujours celle dont les yeux savent vous parler d'amour.
La quête absolue de l'idéal est le plus sûr moyen de rater sa vie.
N'est-il pas étonnant que les athées trouvent la vie "sacrée" et se prononcent si volontiers sur la condition de "l'âme" humaine ? Termes et concepts, pourtant, profondément religieux...