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Etre humain signifie jeter toute sa vie sur les échelles du destin quand il le faut, tout en se réjouissant dans chaque jour ensoleillé et chaque beau nuage.
Rosa Luxemburg
D'une façon générale, on ne doit pas oublier d'être bon, car la bonté, dans les relations avec les hommes, fait bien plus que la sévérité.
Seulement à l'oreille grossière de quelqu'un qui est tout à fait indifférent, le chant d'un oiseau semble toujours le même.
Lisez -Les Dieux ont soif- d'Anatole France. Ce qui fait, à mon sens, la grandeur de cet ouvrage, c'est la vision générale que l'auteur a de l'homme. Voyez, nous dit-il, de ces personnages pitoyables, de ces mesquineries quotidiennes naissent, à un moment déterminé de l'histoire, les évènements les plus extraordinaires et les gestes les plus grandioses.
La société bourgeoise se trouve à la croisée des chemins, soit en transition vers le socialisme, soit en régression vers la barbarie.
Dans le domaine social comme dans la vie privée, il faut tout prendre avec calme, générosité, et un petit sourire aux lèvres.
Ce silence sublime de l'immensité où tant de cris se perdent, il "éclate dans ma poitrine si fort qu'il ne saurait y avoir dans mon" coeur un petit recoin spécial pour le ghetto : je me sens chez "moi dans le vaste monde partout où il y a des nuages, des" oiseaux et des larmes.
Où veux-tu en venir avec les souffrances particulières aux Juifs ? Pour moi, les malheureuses victimes des plantations d'hévéas dans la région du Putumayo, les nègres d'Afrique dont les Européens se renvoient les corps comme on joue au ballon, me touchent tout autant.
Fais donc en sorte de rester un être humain. C'est ça l'essentiel, être humain. Et ça, ça veut dire être solide, clair et calme, oui calme, envers et contre tout, car gémir est l'affaire des faibles. Être humain, c'est s'il le faut, mettre gaiement sa vie toute entière "sur la grande balance du destin", tout en se réjouissant de chaque belle journée et de chaque beau nuage.
Je trouve qu'on a déjà beaucoup trop écrit de livres ; à force de littérature, les gens oublient de contempler la beauté du monde.
Le marxisme est une vision du monde révolutionnaire qui doit toujours lutter pour de nouvelles révélations.
Le clergé, tout autant que la classe capitaliste, vit sur le dos du peuple, profite de la dégradation, de l'ignorance et de l'oppression du peuple.
Il suffit malheureusement de la plus petite ombre qui passe sur moi pour faire voler en éclats mon équilibre et ma béatitude : j'éprouve alors une souffrance indicible.
L'acte le plus révolutionnaire est une vision claire du monde tel qu'il est réellement.
La beauté trop formelle devient une grimace.
Les guerres sont un phénomène barbare, profondément immoral, réactionnaire et contraire aux intérêts du peuple.
Le niveau de vie de tout homme et de toute classe ne peut être jugé correctement que si on l'apprécie par rapport à la situation de l'époque donnée et des autres couches de la même société.
Il faut travailler et faire ce que l'on peut, et pour le reste, tout prendre avec légèreté et bonne humeur. On ne se rend pas la vie meilleure en étant amer.
La chair à canon, embarquée en août et septembre toute gorgée de patriotisme, pourrit maintenant en Belgique, dans les Vosges, en Masurie, dans des cimetières où l'on voit les bénéfices de guerre pousser dru.
La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement.
La chose la plus révolutionnaire que l'on puisse faire est de proclamer haut et fort ce qui se passe.
Les masses sont en réalité leurs propres leaders, créant dialectiquement leur propre processus de développement.
La victoire du socialisme ne descendra pas comme le destin du ciel.
Il n'y a vraiment pas lieu de se contorsionner, de s'exciter sur des points de détails et des aspects secondaires quand les choses vont globalement dans le bon sens.
Nous serons victorieux si nous n'avons pas oublié comment apprendre.
En ce moment, la Russie confirme une fois de plus cette vieille expérience historique : il n'est rien de plus invraisemblable, de plus impossible, de plus fantaisiste qu'une révolution une heure avant qu'elle n'éclate ; il n'est rien de plus simple, de plus naturel et de plus évident qu'une révolution lorsqu'elle a livré sa première bataille et remporté sa première victoire.
N'oubliez pas qu'il faut prendre la vie avec sérénité et joie, quoiqu'il arrive.
Le capitalisme, à la suite de ses propres contradictions internes, se dirige vers un point où il sera déséquilibré, quand il deviendra simplement impossible.
Tâche donc de demeurer un être humain. C'est là l'essentiel. Et ça veut dire : être solide, lucide, et gaie, oui, gaie malgré tout le reste..
La vie chante aussi dans le sable qui craque sous les pas lents et lourds des gardes, quand on sait l'écouter.
Je ne sais pas moi-même comment un beau poème peut agir sur moi aussi profondément, Goethe surtout, à chaque fois que je suis émue ou ébranlée. C'est une réaction presque physiologique, comme si, les lèvres assoiffées, je buvais un liquide délicieux qui me rafraîchissait tout entière, guérissant et mon corps et mon âme.
Le monde est si beau malgré toutes les horreurs et il serait plus beau encore s'il n'y avait pas sur cette terre des pleutres et des lâches.
Les masses sont l'élément décisif, elles sont le rocher sur lequel sera construite la victoire finale de la révolution.
Être un être humain est la chose la plus élevée de toutes. Et cela veut dire être ferme et clair et joyeux, oui, joyeux envers et contre tout, parce que se plaindre est affaire de faible. Être un être humain veut dire secouer joyeusement sa vie entière dans la gigantesque échelle du destin s'il le faut, et en même tant se réjouir dans la clarté de chaque jour et la beauté de chaque nuage.
Ceux qui ne bougent pas, ne remarquent pas leurs chaînes.
Rester un être humain, c'est jeter, s'il le faut, joyeusement, sa vie entière, sur "la grande balance du destin", mais en même temps se réjouir de chaque belle journée de soleil, de chaque beau nuage. Hélas je ne sais pas la recette qui permettrait de se conduire en être humain, je sais seulement comment on l'est.
N'oubliez pas, même si vous êtes occupés, même si vous traversez la cour à la hâte, absorbés par vos tâches urgentes, n'oubliez pas de lever la tête un instant et de jeter un oeil à ces immenses nuages argentés et au paisible océan bleu dans lequel ils nagent.
A vous, je peux bien dire cela tranquillement ; vous n'irez pas tout de suite me soupçonner de trahir le socialisme. Vous savez bien qu'au bout du compte, j'espère mourir à mon poste : dans un combat ou au pénitencier. Mais mon moi le plus profond appartient plus à mes mésanges charbonnières qu'aux "camarades".
Plus la démocratie sociale se développe, grandit et devient plus forte, plus les masses éclairées des travailleurs prendront leur propre destin, la direction de leur mouvement et la détermination de sa direction dans leurs propres mains.
Demain, la révolution "se lèvera de nouveau, heurtant ses armes" et, à votre horreur, elle proclame avec des trompettes flamboyantes : j'étais, je suis, je serai !
Il n'y a pas de démocratie sans socialisme et pas de socialisme sans démocratie.
J'ai parfois le sentiment de ne pas être un vrai être humain, mais plutôt un oiseau ou quelque autre animal qui aurait très vaguement pris forme humaine ; au fond de moi, je me sens bien plus chez moi, dans un petit bout de jardin comme ici, ou dans la campagne, entourée de bourdons et de brins d'herbe que - dans un congrès du Parti.
La liberté ce n'est pas la liberté des membres du parti ou des partisans du gouvernement fussent-ils aussi nombreux qu'on le voudra. La liberté c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement.
Être humain, c'est s'il le faut, mettre gaiement sa vie toute entière "sur la grande balance du destin", tout en se réjouissant de chaque belle journée et de chaque beau nuage.
Récemment, j'ai lu dans le livre de France qu'en science et en littérature les hommes célèbres produisent leurs réalisations les plus éminentes au mois de janvier ou de février. Il faut croire que le solstice d'hiver constitue aussi un moment critique dans la vie de l'homme et provoque un nouvel élan des forces vitales.
Dans tous les pays, les classes ouvrières apprennent seulement à se battre au cours de leurs luttes.
Avant qu'une révolution arrive, elle est perçue comme impossible ; après cela, elle est considéré comme inévitable.
L'histoire est le seul véritable enseignant, la révolution la meilleure école pour le prolétariat.
Soyez gais, moquez-vous de tout.