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J'avais raison à l'époque. Je pensais qu'on me rendrait justice après ma mort. J'ai dû attendre dix ans.
Roselyne Bachelot
La moitié du nuage d'ozone qui sévit dans la région parisienne est d'importation anglaise et allemande.
Quand on est en charge de l'État et d'un ministère il faut tout connaître, bien sûr.
Les gens sont dans cette crise qui nous a secoués et qui nous a fait douter de tout, même des institutions les plus solides de la République. Ils ont besoin de choses fortes et la culture, c'est vraiment quelque chose qui peut nous réunir, qui peut donner du sens dans une société qui cherche sa route.
La guerre c'est comme la coke : c'est bon au début, mais ensuite, ça détruit.
Dans une épidémie que par définition on ne connaît pas : il ne peut y avoir qu'une seule stratégie, celle de la protection maximum.
Si on ne fait que déverser de l'argent sur l'hôpital public, c'est intéressant, mais si on ne réfléchit pas au système de santé, ehpad compris, on sera à côté de la plaque. L'urgence, c'est de repenser et de revaloriser les métiers de l'hôpital, notamment les salaires des personnels intermédiaires, infirmières, aides-soignantes, en leur ouvrant aussi des perspectives de carrière.
Le bobsleigh, c'est comme l'amour : on hésite au début, on trouve cela très bien pendant et on regrette que cela soit déjà terminé après.
Parfois, quand on m'interrogeait sur un retour en politique, je répondais : Non, jamais, sauf pour être ministre de la Culture. Et c'était comme une sorte d'idéal.
Est-ce qu'être ministre c'est être au courant de tout ? Oui. Si on n'est pas au courant de quelque chose, s'arranger pour le savoir, c'est-à-dire tancer son directeur de cabinet pour que les renseignements vous parviennent dans l'heure.
Aucune pandémie ne ressemble à une autre.
Ce n'est pas au moment où le virus déferle sur vous que vous bâtissez des digues car c'est trop tard, elles sont submergées.
Ce n'est pas au moment où la pandémie arrive que l'on se procure des masques ou d'autres produits parce qu'on est dans un environnement absolument épouvantable et qu'il y a des questions de logistique d'achat d'un côté de façon ascendante et des logistiques de distribution de l'autre, de façon descendante.
En matière de gestion d'épidémie, l'armement maximum doit être fait. J'ai été moquée pour cela, tournée en dérision, mais quand on veut armer un pays contre une épidémie, c'est ce qu'il faut !
Gérer une crise sanitaire, c'est conduire une Ferrari sur une route verglacée. C'est très compliqué.
Prononcer des discours, tout cela était fort bon, mais on ne met pas un parti sur pied avec de belles paroles.
Ma grand-mère me disait : Quand j'étais domestique, on ne me donnait à manger que le cou du poulet. Maintenant, je suis patronne, et j'ai toujours le cou du poulet ! Mais tu sais, finalement, c'est le meilleur...
Le monde change d'aspect quand on arrive à ne plus considérer les hommes que comme des âmes en route vers leur destinée éternelle.
Le temps long n'est pas celui de la politique spectacle qui marche à l'émotion et délaisse la raison.
Il suffirait de relire mon audition après la grippe A, je n'ai qu'une théorie : en matière de gestion d'épidémie, l'armement maximum doit être fait. Nous avions un stock près d'un milliard de masques chirurgicaux et de 700 millions de masques FFP2. J'ai été moquée pour cela, tournée en dérision, mais quand on veut armer un pays contre une épidémie, c'est ce qu'il faut !
Je regrette de ne pas en avoir fait assez.
Les gens, qui cassent la confiance ou polémiquent, jouent contre la Nation.
J'ai le sang-froid des vieilles troupes. Je sais que de telles excitations médiatiques ne durent qu'un moment, même si cette folie passagère n'est pas à la mesure des insultes, injures et moqueries que j'ai subies ces dix dernières années. Mais tout cela n'est pas grave...
J'ai quitté la politique, mais je n'ai pas quitté mon rôle de citoyenne, même s'il m'arrive de jeter une petite vanne, notamment sur les épidémiologistes découverts.
Je n'ai qu'une théorie : en matière de gestion d'épidémie, l'armement maximum doit être fait.