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Après huit ans de vie commune, elle est partie enfin. - Enfin, me voilà seul ! - Je le souhaitais depuis longtemps. - Je vais donc enfin vivre seul ! - Et, déjà, je me demande avec qui.
Sacha Guitry
La réalité, quelle qu'elle soit, est bien plus belle que l'illusion...
(Le personnage est dans une situation d'attente) - Ah ! Que c'est long, une minute... et dire que les années passent si vite !
Ces mains qui fermeront mes yeux et ouvriront mes armoires.
Quand on ment à une femme, on a l'impression qu'on se rembourse.
Elle bâillait devant moi. Je lui ai dit : Bâille-bâille !
Cet homme, qui, depuis deux ans, dit de moi pis que prendre, est mort hier soir. Je n'en demandais pas tant ! - Et d'autre part, je veux espérer qu'ils ne vont pas tous chercher à s'en tirer de cette façon-là !
Il faut de temps à autre me faire souvenir des gens avec qui je suis brouillé, sans quoi je ferais des gaffes - et je les saluerais.
Qu'on dise que l'excès en tout est un défaut, j'y consens volontiers. Mais si l'excès en tout est un défaut, ne pas jouer du tout, cela devient un défaut puisque c'est excessif.
Il se dégage de certains êtres une séduction qui, favorisée par les circonstances, peut devenir irrésistible tout à coup !
Quoi de nouveau ? - Molière.
Je suis contre les femmes, le plus contre possible.
Les femmes ne font que des bêtises quand elles réfléchissent !
Si, lorsqu'ils prennent la parole, les idiots brusquement disaient le contraire de ce qu'ils allaient dire, ce serait ébouriffant. - Ils continueraient d'être des idiots - et ne diraient pourtant que des choses sensées.
Je suis en faveur de la coutume qui veut qu'un homme baise la main d'une femme la première fois qu'il la voit. Il faut bien commencer par un endroit quelconque.
Lui : Quand on fait un mensonge, il faut le soigner, croyez-moi. - Le mari : Oui, oui... il faut le rendre vraisemblable, c'est très juste. - Lui : Et ainsi, c'est un hommage que l'on rend à la personne que l'on trompe.
Les heureux... font des heureux ! Tandis que les malheureux ne font, hélas, le bonheur de personne.
Les hommes aussi savent mentir, mais ils mentent comme les français parlent les langues étrangères, ils n'ont jamais un très bon accent. Tandis que les femmes !
Entrer dans une salle pendant qu'un acteur joue, c'est poser une main sur l'épaule d'un homme qui est en train de dessiner.
La réussite, pour un homme, c'est d'être parvenu a gagner plus d'argent que sa femme n'a pu en dépenser.
Les français séduisent les femmes, les anglais les épousent, les russes les violent, les américains les achètent.
(Léo vient d'emprunter un peu d'argent à Vidal) - Vidal : ... vous devriez travailler, Léo. - Léo : Je travaillerai sûrement plus tard !... Mais je préfère dépenser pendant que je suis jeune l'argent que je gagnerai quand je serai vieux !
Les femmes n'ont pas d'âges... elles sont jeunes... ou elles sont vieilles !... Quand elles sont jeunes, elles nous trompent... Quand elles sont vieilles, elles ne veulent pas être trompées !...
Abstenez-vous de raconter à votre femme les infamies que vous ont faites celles qui l'ont précédée. Ce n'est pas la peine de lui donner des idées.
On parle beaucoup trop aux enfants du passé et pas assez de l'avenir. C'est-à-dire trop des autres et pas assez d'eux-mêmes.
Tous les hommes sont des comédiens, sauf quelques acteurs.
Tandis que prendre à 75 ans du papier, de l'encre, une plume, une enveloppe et un timbre pour envoyer quelques mots à quelqu'un dont on est sûr - je trouve cela extrêmement beau.
Redouter l'ironie c'est craindre la raison. Il y a des exceptions. Elles sont rarissimes. Un homme comme Pasteur est une exception. Mais de toutes les manières il est une exception. Et Pasteur est trop grand pour servir d'exemple.
J'ai fait tant et tant de projets - et depuis si longtemps - que mon avenir est plein de vieilles connaissances. On dirait le passé d'un autre.
Au théâtre, vient le public. Au cinéma, entre la foule.
Une femme doit avoir trois hommes dans sa vie : - un de soixante ans pour le chèque ; - un de quarante ans pour le chic ; - et un de vingt ans pour le choc.
Avez-vous remarqué que, quel que soit le bruit qui vous réveille, il cesse aussitôt que vous êtes éveillé ?
Le tango, je me demande pourquoi ça se danse debout !
Il n'y a pas de gens modestes. Il y a des ratés qui ont la prétention d'être modestes - et qui font les modestes pour faire croire qu'ils ne sont pas des ratés.
Il ne faut pas être amoureux du théâtre... il faut l'adorer. Ce n'est pas un métier, le théâtre, c'est une passion !
Ce qui les inquiète toutes - à leur propre sujet - c'est la facilité avec laquelle je me console du départ de la précédente.
Quand on donne un baiser à quelqu'un, c'est qu'on avait envie d'être embrassé soi-même.
Quand on est joueur, vraiment joueur, on ne peut pas tricher - on ne peut pas se substituer au hasard.
On se dit au revoir quand on espère bien qu'on ne se reverra jamais, et on se revoit volontiers quand on s'est dit adieu.
O privilège du génie ! Lorsqu'on vient d'entendre un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui.
Il n'est pas question de se mentir - mais il ne faut pas non plus t'imaginer que tu me dis la vérité parce que tu me dis ce que tu penses. Ton absolue sincérité n'est pas une garantie. On n'est pas infaillible parce qu'on est sincère.
Elles nous abandonnent leurs corps convaincues que cela devrait nous suffire alors que, précisément, cela pourrait nous suffire.
Les critiques sont comme les eunuques : ils savent mais ne peuvent pas.
Il y a des bêtises que j'ai faites, uniquement pour avoir le plaisir de les raconter.
Ce qui ne me passionne pas m'ennuie.
Voilà les femmes ! Oui... même la plus honnête - S'imagine toujours que nous perdons la tête - Quand nous la regardons !... Même la plus fidèle - Ne doutera jamais qu'un homme est épris d'elle - Lorsque, pour son plaisir, il l'examine un peu !
Le jour où j'ai le plus désiré te mettre sur un trône, tu m'as dit : Je ne peux pas vivre en esclavage.
Je ne suis guère intransigeant, mais il n'est rien que je supporte aussi mal que l'impolitesse. L'injure et la grossièreté elles-mêmes m'offusquent beaucoup...
Les jeunes se font des amis ; les vieux, eux, se font des ingrats.
Il faut être amoureux de la femme qu'on aime. J'entends pas là qu'il faut la courtiser comme si jamais on ne l'avait eue - qu'il faut la convoiter comme si elle était la femme d'un autre. - Il faut se la prendre à soi-même.