Images
Le snobisme consiste à pouvoir se placer toujours dans les endroits où les autres n'ont pas accès.
Salvador Dalí
J'ai horreur des mouches sales. Je n'aime que les mouches proprissimes.
Qui sait déguster ne boit plus jamais de vin mais goûte des secrets.
Jamais je n'ai autant eu envie de la manger.
Il est difficile d'attirer l'attention tendue du monde pendant plus d'une demi-heure de suite. Moi, j'ai réussi à le faire pendant vingt ans, et chaque jour. Ma devise a été "que l'on parle de Dali même si on en parle bien".
L'adolescence est l'apparition des premiers poils.
Lorsque les trains déraillent, ce qui me fait de la peine, ce sont les morts de première classe.
Je peux vous prouver que je suis susceptible d'accepter cinquante mille dollars tout de suite, sans broncher.
L'art est difficile... et les échecs aussi.
J'ai déjà dit, en racontant ma rencontre avec lui, que le crâne de Freud ressemblait à un escargot de Bourgogne. La conséquence est évidente : si on veut manger sa pensée il faut la sortir avec une aiguille. Alors elle sort tout entière.
Comme les homards, les jeunes filles ont l'extérieur exquis. Comme les homards, elles rougissent quand on veut les rendre comestibles.
Le surréalisme, c'est moi.
Les grands artistes sont tous des impuissants.
La révolution russe, c'est la révolution française qui arrive en retard, à cause du froid.
Les erreurs ont presque toujours un caractère sacré. N'essaye jamais de les corriger.
Hitler, ne m'intéressait qu'en tant qu'objet de mon délire et que parce qu'il m'apparaissait d'une valeur catastrophique incomparable.
On comprendra un jour que Raphaël et Vermeer avaient déjà tout découvert en peinture. C'est pourquoi au lieu de persister fastidieusement à théoriser, pour tenter de redécouvrir la peinture... Peignons !
L'unique chose dont le monde n'aura jamais assez est l'exagération.
La beauté sera comestible ou ne sera pas.
Ne t'occupe pas d'être moderne. C'est l'unique chose que malheureusement, quoi que tu fasses, tu ne pourras pas éviter d'être.
La différence entre les surréalistes et moi, c'est que je suis surréaliste !
L'Espagne n'est pas un jardin, ni l'Espagnol un jardinier. L'Espagne est une planète où les roses sont des ânes pourris.
Nous entrons dans l'ère de la grande peinture. Quelque chose s'est achevé en 1954 avec la mort de ce peintre d'algue tout juste bon à favoriser la digestion bourgeoise, je veux dire Henri Matisse, peintre de la révolution de 1789.
Je n'aime lire que ce que je ne comprends pas. Ne comprenant pas, je peux imaginer des multiples interprétations.
Le poète doit, avant qui que ce soit, prouver ce qu'il dit.
L'unique différence entre un fou et moi, c'est que moi je ne suis pas fou.
Il vaut mieux péter pour tuer le temps, que de médire, de faire des libelles ou de mauvais vers.
La jalousie des autres peintres a toujours été le thermomètre de mon succès.
Il y a toujours un moment dans leur vie où les gens s'aperçoivent qu'ils m'adorent.
Le moins que l'on puisse demander à une sculpture, c'est qu'elle ne bouge pas.
Je considère l'amour comme l'unique attitude digne de la vie de l'homme.
Ceux qui ne veulent imiter personne ne créent jamais rien.
Je suis pratiquant, mais pas croyant.
Les deux choses les plus heureuses qui puissent arriver à un peintre contemporain sont : primo, être espagnol, et secundo, s'appeler Dali. Elles me sont arrivées toutes les deux.
Dans le hall était assis René Clair, lisant le journal. Il a levé les yeux, ses yeux continuellement sceptiques, cernés, comme on le sait, par la meurtrissure inguérissable et congénitale de cocuage cartésien.
Le public n'a pas besoin de grande peinture mais de meilleures moustaches.
La nature aime se cacher.
Les bals les plus réussis sont ceux dont on parle le plus sans y être allé.
La tenue est essentielle pour vaincre. Très rares sont les occasions où, dans ma vie, je me suis avili en civil. Je suis toujours habillé en uniforme de Dali.
Ma vie entière a été déterminée par deux idées antagoniques : le sommet et le fond.
La peinture est la face visible de l'iceberg de ma pensée.
L'activité paranoïaque critique est une force organisatrice et productrice de hasard objectif.
Peintre, si tu veux t'assurer une place prédominante dans la Société, il faut que, dès ta première jeunesse, tu lui donnes un terrible coup de pied dans la jambe droite.
Dormir est une façon de mourir ou tout au moins de mourir à la réalité, mieux encore, c'est la mort de la réalité.
La culture de l'esprit s'identifiera à la culture du désir.
- Quel est votre secret pour avoir du succès ? - Offrir du bon miel à la bonne mouche au bon moment et au bon endroit.
Les sanglantes osmoses du rêve et de l'amour occupent entièrement la vie de l'homme.
Il y a des jours où je pense que je vais mourir d'une overdose d'autosatisfaction.
Ne craignez pas d'atteindre la perfection, vous n'y arriverez jamais.
Offrir le bon miel à la bonne bouche, au bon moment et au bon endroit.