Citations de Sénèque

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La gloire est l'ombre de la vertu ; elle l'accompagnera malgré elle.

Le bien de l'âme, c'est à l'âme de le trouver. Si jamais elle a le temps de respirer et de rentrer en elle-même, oh ! combien, dans les tortures qu'elle se fera subir, elle s'avouera la vérité.

Rends-moi infirme de la main, boiteux, mets-moi une bosse, fais tomber mes dents, tant que la vie me reste, c'est bien.

Il convient à l'homme de choisir un habit simple.

Pendant qu'on la diffère, la vie passe en courant.

Les hommes sont nés pour une mutuelle assistance ; la colère est née pour la destruction commune.

Toute la vie n'est qu'un voyage vers la mort.

La preuve du pire, c'est la foule.

Il faut combiner les deux choses : l'homme oisif doit aussi agir, et l'homme d'action se reposer. Consulte la Nature, elle te dira qu'elle a créé le jour et la nuit.

Beaucoup sont libérés du châtiment par le hasard, personne ne l'est de la crainte.

L'arbre devient solide sous le vent.

Les jours, certes, forment le présent un par un, et même à travers une succession d'instants ; tous ceux du passé pourtant, quand tu l'ordonneras, surgiront, se laisseront à discrétion examiner et retenir, ce que ne peuvent faire les gens occupés.

Quand la haine respire le sang, elle ne sait se dissimuler.

Quand on méprise, sans doute piétine-t-on autrui, mais en passant. On ne pratique jamais le mépris avec méthode, avec acharnement. Même sur le champ de bataille, on dédaigne l'homme à terre alors que l'on combat celui qui est debout.

Il a été, dis-je, voulu que seules nos possessions sans valeur soient à la merci d'autrui.

Nous sommes nés dans un royaume : obéir à la divinité, voilà la liberté.

Nous guérirons pourvu que nous nous séparions de la masse.

La vie se divise en trois temps : le présent, le passé et l'avenir. Le présent est court, l'avenir incertain ; le passé seul est assuré : car sur lui la fortune a perdu ses droits ; et il n'est au pouvoir de personne d'en disposer de nouveau.

Un soldat utile est celui qui sait obéir à un ordre.

Le prix de la vie n'est pas dans sa durée, mais dans son usage et il peut arriver, il arrive même très souvent, qu'on ait vécu longtemps mais qu'on ait peu vécu.

Tu as tes occupations et la vie se hâte ; sur ces entrefaits la mort sera là, à laquelle, bon gré mal gré, il faut bien finir par se livrer.

Quand le vainqueur a quitté les armes, le vaincu a le devoir de quitter sa haine.

Quelques-uns sont tenus en servitude, un plus grand nombre y tiennent.

Quand le soleil s'éclipse, on en voit la grandeur.

Le malheureux, chose sacrée.

L'ivresse est une folie volontaire.

Pourquoi récriminerions-nous contre la nature ? Celle-ci s'est montrée plutôt généreuse : la vie, si tu sais en user, est longue.

L'espoir est la plus grande entrave à la vie. En prévoyant demain, aujourd'hui se perd.

Rien ne nous est plus utile que de vivre tranquille, de parler peu avec les autres et beaucoup avec nous-mêmes.

Renonçons à vouloir ce que nous avons voulu. Pour ma part, je m'attache à ne pas désirer, vieillard, ce que je désirais enfant.

Celui au contraire qui ne passe pas un moment sans en tirer profit pour lui-même, qui organise chaque jour comme si c'était son dernier jour à vivre, ne souhaite ni ne redoute le lendemain.

Etre asservi à soi-même est le plus pénible des esclavages.

La prospérité demande l'amitié, mais l'adversité l'exige d'une âme généreuse.

On obtient de l'ennemi bien plus de respect et de garanties quand on se rend les armes à la main.

Il faut toute la vie pour apprendre à vivre.

Ne rends pas tes souffrances plus fortes encore, ne te charges pas de plaintes, légère est la douleur si l'imagination ne la grossit.

C'est de la sottise de mourir par crainte de la mort.

La liberté ne peut pas ne rien coûter ; si tu la tiens en haute estime, tu dois peu estimer toutes choses.

C'est au feu qu'on éprouve l'or, dans le malheur les grands coeurs.

Nous devons procéder à notre propre examen avant de passer à celui des tâches que nous allons entreprendre.

Une main lave l'autre.

Il existe dans la conversation un je ne sais quoi d'insidieusement doux qui, comme l'ivresse, comme l'amour, nous soutire des secrets.

Comment souffrir que la passion soit mise au même rang que la raison ?

Hécaton dit : Voulez-vous que je vous enseigne un beau secret pour vous faire aimer de vos enfants, de vos femmes et de tout le monde, sans user de maléfice ni de charme, ni d'autres semblables voies : aimez, et on vous aimera.

Une grande situation est un grand esclavage.

Un bonheur que rien n'a entamé succombe à la moindre atteinte ; mais quand on doit se battre contre les difficultés incessantes, on s'aguerrit dans l'épreuve, on résiste à n'importe quels maux, et même si l'on trébuche, on lutte encore à genoux.

Si tu veux te soumettre toutes choses, soumets-toi à la raison.

Le remède le plus honteux de l'affliction chez un homme raisonnable, c'est d'être las de s'affliger.

C'est un vieux dicton qu'homme fatigué cherche querelle.

C'est une grande servitude qu'une grande carrière.

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Alfred Gratien Alexandre Pouchkine Carlo Bini Gabrielle Zevin Denis Lefebvre Laurence G. Boldt Claire de Lamirande Michèle Bernier Bill Scott Helen Gunn Jacques Réda Carolin Philipps