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L'âme, ce par quoi nous échappons à toutes les définitions.
Sénèque
C'est la vie qui nous apprend et non l'école.
Lis donc toujours des auteurs d'une autorité reconnue ; et, si l'envie te prend de pousser une pointe chez les autres, reviens vite aux premiers.
Ah ! je t'en conjure, garde-toi de frémir à la vue des épreuves que nous envoient les dieux comme pour aiguillonner nos âmes. L'adversité est l'occasion de la vertu.
En toutes choses, le plaisir croît à raison du péril qui devrait nous en écarter.
Si tu veux vaincre la colère, elle ne peut te vaincre. Tu commences à vaincre si tu la fais taire.
Tirons notre courage de notre désespoir même.
Mais il faut apprendre à vivre tout au long de sa vie, et, ce qui t'étonnera davantage, il faut, sa vie durant, apprendre à mourir.
En enseignant, les hommes apprennent.
Pourquoi nul ne confesse-t-il ses vices ? C'est qu'on est encore engagé sous leur empire. Conter son rêve, c'est être revenu à l'état de veille. S'avouer ses vices est un signe de santé.
Un crime se couvre par un autre crime.
Les destins conduisent celui qui veut, ils traînent celui qui ne veut pas.
La dispute alimente la dispute et engloutit ceux qui s'y plongent.
L'essentiel de la vie s'écoule à mal faire, une bonne partie à ne rien faire, toute la vie à faire autre chose que ce qu'il faudrait faire. Saisis-toi de chaque heure.
Nous descendons et ne descendons pas deux fois le même fleuve.
Le coupable est celui à qui le crime profite.
La vie se divise en trois moments : ce qui fut, ce qui est, ce qui sera.
Nous avons les défauts d'autrui dans l'oeil et les nôtres dans le dos.
A force de remettre à plus tard, la vie nous dépasse.
Un vice conduit à un autre.
Si on nous donnait le choix entre ne pas être longtemps heureux et ne jamais l'être, mieux vaudrait un bonheur prêt à s'envoler que pas de bonheur du tout.
Puis donc que, selon nous, toute colère, grave ou fréquente, n'a jamais place en l'âme du sage, que n'achevons-nous de l'en délivrer tout à fait.
Le souverain bien est l'harmonie de l'âme.
L'heure qui vous a donné la vie l'a déjà diminuée.
Toute chose est à autrui, le temps seul est à nous ; c'est l'unique bien, fugace et glissant, dont la nature nous a confié la possession.
Le pauvre n'est pas celui qui a peu, mais celui qui en veut toujours plus.
Pour qui s'y est préparé et s'y attend le malheur n'a rien de déconcertant.
Combien d'autres corps célestes, outre ces comètes, se meuvent en secret sans jamais se montrer aux yeux des hommes. Dieu n'a pas fait toutes les choses pour l'homme.
La mémoire des bienfaits ne doit pas vieillir.
Puisse la vertu n'avoir jamais le malheur d'appuyer la raison sur le vice !
Force est (au tyran) d'éprouver toutes les peurs qu'il inspire.
Ils vomissent pour manger, ils mangent pour vomir.
Il n'y a point de vent favorable pour celui qui ne sait dans quel port il veut arriver. Le hasard doit nécessairement avoir une grande influence sur notre vie, lorsque nous vivons au hasard.
La vertu est difficile à découvrir ; elle demande quelqu'un qui la dirige et la guide, les vices s'apprennent même sans maître.
De là ce cri du plus grand des médecins : la vie est courte, longue est la science.
Le don est toujours le même, ce qui diffère c'est la manière dont il est fait.
Je préfère modérer mes joies que réprimer mes douleurs.
L'âme résiste aux maux auxquels elle est préparée.
En tout, l'excès est un vice.
La vie est comme une pièce de théâtre : ce qui compte ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée. L'endroit où tu t'arrêtes, peu importe. Arrête-toi où tu voudras pourvu que tu te ménages une bonne sortie.
Seul l'arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c'est dans cette lutte que ses racines, mises à l'épreuve, se fortifient.
Un homme qui souffre avant le temps souffre plus que nécessaire.
L'erreur est aussi grande de se fier à tous que de se défier de tous.
Il est aisé de disposer des choses, si petites qu'elles soient, quand elles sont sûres ; on doit en user plus prudemment avec des choses dont on ne sait quand elles manqueront.
Tous les admirateurs sont autant de jaloux.
Vivre c'est être utile aux autres. Vivre c'est être utile à soi.
On est vigilant quand il s'agit de conserver son patrimoine, mais dès qu'il s'agit de perdre son temps, on est particulièrement prodigue du seul bien qu'on s'honorerait de garder jalousement.
La parole reflète l'âme.
Tout art est une imitation de la nature.
Si nous avons la force de dépouiller nos erreurs, si nous parvenons à nous élever, de l'espèce de fange où nous sommes plongés, aux sublimes hauteurs de la sagesse, une parfaite tranquillité d'âme nous attend, et avec elle une liberté absolue.
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