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On n'est heureux qu'après la mort.
Solon
Parmi les heureux de la terre, ne considérez personne comme favorisé par le sort avant qu'il ne soit mort.
Les courtisans ressemblent à ces jetons dont on se sert pour compter ; ils changent de valeur au gré de celui qui les emploie.
Il faut apprendre à obéir pour savoir commander.
En tous points la volonté des immortels est obscure pour les hommes.
Satiété engendre démesure.
Ne te hâte ni de faire des amis nouveaux, ni de quitter ceux que tu as.
Redoute la volupté ; elle est mère de la douleur.
Ne donne pas à tes amis les conseils les plus agréables, mais les plus avantageux.
On apprend chaque jour quelque chose de nouveau.
Garde-toi bien de dire tout ce que tu sais.
Si c'est un destin inévitable, pourquoi vouloir l'éviter ?
Car, chez les mortels, les oeuvres de violence ne durent pas.
Si tout est incertain, pourquoi craindre quelque chose ?
Tant que tu vivras, cherche à t'instruire : ne présume pas que la vieillesse apporte avec elle la raison.
Ou n'approche pas des rois, ou dis-leur ce qu'il leur est utile d'entendre.
La maison la plus heureuse est celle qui ne doit pas ses richesses à l'injustice, qui ne les conserve pas par la mauvaise foi, à qui ses dépenses ne causent pas de repentir.
Quand on fait de grandes choses, il est difficile de plaire à tout le monde.
La société est bien gouvernée quand les citoyens obéissent aux magistrats, et les magistrats aux lois.
Il se commettrait peu de crimes, si les témoins de l'injustice n'en étaient pas moins indignés que les malheureux qui en sont les victimes.