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C'est bien de faire du cinéma, sinon je serais peut-être à Sainte-Anne !
Sophie Marceau
J'admire les gens qui divorcent à 70 ans. C'est la preuve d'une liberté magnifique !
On ne pouvait même pas aller au cinéma. On était ignorants. Je me sentais plus proche de la nature. J'ai grandi sur des terrains vagues jusqu'à l'âge de 13 ans.
Au cinéma comme dans la vie, il y a des couples qui fonctionnent, et d'autres qui ne fonctionnent pas.
Je veux être une interprète. Le seul truc intéressant, ce n'est pas moi mais le point de vue de celui qui raconte.
Il y a dans ma filmographie des films que je regrette d'avoir faits
Devenir adulte est un cap obligatoire. Il faut comprendre un jour que le feu, le danger, les maladies, c'est pour de vrai.
J'ai toujours été amoureuse, j'ai cette chance. Et je me suis toujours sentie aimée, ce qui est encore plus fort.
Ce métier est psychologiquement difficile, surtout à 15-16 ans. Il faut se blinder, tout en restant disponible.
Je suis très reconnaissante au public, car la célébrité peut finir par peser. On apprend à se planquer, à baisser la tête quand on se promène... Entre eux et moi, tout est simple. J'ai l'impression qu'il n'y a pas de décalage entre la femme qu'ils imaginent et celle qu'ils croisent dans la rue. Ma réussite, elle est là : parvenir à être moi-même en toutes circonstances.
Il faut que je me soigne. Je n'ai jamais eu de relation calme
Je ne vais pas au cinéma et le peu de film que je vois en vidéo ne me plaisent pas
Je mise beaucoup sur l'autre en toutes circonstances, en toute confiance, peut-être trop, même. Mais qu'importe ! Sinon tout cela ne vaut pas le coup d'être vécu.
Je suis transformable. Une actrice doit être malléable. En fait, je suis la Barbamama du cinéma français
Quand j'obtiens quelque chose, il y a un vrai travail derrière. C'est souvent laborieux. Il faut convaincre, discuter, batailler.
J'adore vieillir même si, physiquement, faut pas se mentir, c'est un peu pénible. Ce qui compte, c'est d'être bien dans son corps.
Peut-être parce que j'ai été connue dès mon premier film, et de manière assez violente, je ne cherche pas la reconnaissance. Même quand je recevais moins de propositions, même quand j'étais boudée par certains producteurs - ce que je suis toujours, d'ailleurs - parce que j'en énervais beaucoup et parce que je faisais des choix qu'on n'attendait pas, je ne peux pas dire que j'en ai souffert
Je rêve de la famille de la pub Ricoré. Je voudrais être cette jolie maman, avoir ces beaux enfants et ce mari sympa. Mais il y a toujours quelque chose qui me rappelle que c'est impossible
J'ai toujours fait attention à moi mais je ne suis pas Madonna, je ne passe pas mon temps à faire du jogging ou à manger de l'herbe. J'ai une vie saine, peut-être un peu trop, même.
J'ai toujours eu peur que le mariage ne m'entraîne dans l'obligation, dans une forme de routine, alors que ce qui compte c'est d'être dans le désir et la séduction perpétuels.
À partir du moment où vous êtes un personnage public, vous avez un peu un rôle de modèle
Si les femmes regardaient les hommes comme les hommes les regardent, ils seraient terrifiés. C'est peureux, un garçon !
Avoir 40 ans, c'est comme habiter dans le même appartement depuis autant d'années. À un moment, il faut faire un tri
Nous sommes parfois confrontés à des symptômes comme l'isolement, l'enfermement. Je peux m'identifier dans cette façon différente de voir la réalité. Certains artistes vont peindre toute leur vie la même toile… Sont-ils fous pour autant ? On a tous des formes d'esprit spécifiques, il y a des gens très analytiques, d'autres très synthétiques.
Une actrice doit être malléable.
Pour être acteur aujourd'hui, on n'est pas obligé d'être mince et beau, et c'est formidable.
J'aime l'idée d'appartenir à un seul homme
C'est assez rare que mes films ne marchent pas
Pour moi, le sexe a donc toujours été lié à l'amour, aux sentiments. Dans la vie, le sexe, c'est important, ça fait appel à des choses intimes. Très personnelles, donc fondamentales. A condition de trouver l'harmonie avec l'autre...
Je suis actrice, il faut que j'aille vers des univers différents. C'est ça qui me plaît. Trouver, chercher, changer de registre. Tous les films sont légitimes, de la grosse farce bien lourdingue au petit long métrage chiant et prétentieux.
Je préfère le pacte d'amour au contrat administratif. La parole donnée me suffit. Le pari de vivre en équilibre, dangereux, risqué, c'est tout ce que j'aime.
Quand je lis un scénario, je me vois parfaitement jouer tel ou tel personnage. Ce n'est pas toujours facile de choisir… Le point de vue du metteur en scène est aussi très important. Il faut le rencontrer, discuter avec lui de la manière dont il imagine le rôle. J'ai besoin d'être convaincue par la personne en face de moi.
Je crois qu'une femme, c'est absolument le contraire d'un homme.
'aime que les gens se révèlent à moi, qu'ils me livrent leur jardin secret. J'aime également qu'on s'intéresse à ma personne, le pire de tout, me semble-t-il, c'est l'indifférence. En fait, j'ai impression que les hommes ont un peu la pétoche quand ils m'abordent et je vous avoue que j'apprécie.
Je n'ai jamais aimé les hommes qui draguent de façon appuyée. Parfois, je sens un regard discret, un intérêt. Cela fait plaisir, forcément. Je deviens alors séductrice ; ça pique ma curiosité, j'ai envie de voir, de comprendre pourquoi.
Les humains ont, en général, peur du changement. Dans certains pays où il y a beaucoup moins de protection sociale qu'en France, on peut lire dans le regard des gens la peur de perdre ce qu'ils ont. C'est terrible.
J'ai donné mon accord parce que je n'étais que la voix. Si ça peut donner un poids supplémentaire à un sujet qui m'intéresse, tant mieux. Et en plus on est débarrassé du problème du physique et de l'apparence !
Dans une relation, j'ai besoin de me sentir utile et que l'autre m'apporte également, qu'il me fasse grandir.
Aujourd'hui, le cinéma français est un peu comme ces nouvelles voitures. Vous avez remarqué ? Elles sont trop rondes, manquent de caractère.
Les films français, c'est toujours la même chose. Machin couche avec Jeanne parce que Bernadette l'a fait cocu avec Christophe. A la fin, ils se retrouvent tous au restaurant.
Ce qui peut faire peur, ce n'est pas la beauté qui s'en va mais la mort qui s'approche. Et puis, vieillir ne doit pas être vu comme la fin de la séduction. Il restera ce que j'aime tant, l'échange, le charme, l'entente intellectuelle.
Il faut une vie entière pour construire une carrière. Si le film est un succès, tant mieux. Sinon, je l'accepte. J'ai tourné dans beaucoup de films qui n'ont pas marché, et dont les gens me parlent dans la rue.
Je ne suis pas quelqu'un à qui les choses arrivent facilement. D'ailleurs, je me sentirais vraiment mal si tout m'était tombé dessus sans efforts, sans avoir sacrifié autre chose. J'ai payé, j'ai donné, ainsi, j'ai moins de scrupules à recevoir. Je sais, c'est très judéo-chrétien. Mais on ne peut pas que prendre. Ça, je ne le supporterais pas.
J'adore les couples très unis, comme deux potes, deux collaborateurs, deux partenaires dans tous les domaines.
L'autiste est compliqué parce qu'il faut trouver le chemin pour entrer dans son monde, souvent hermétique. J'y ai été confrontée, et j'ai vu qu'on pouvait y parvenir.
Quand je suis arrivé en France (du Maroc, ndlr), j'ai dû me battre pour survivre
Si mon nom donne plus de poids au film, tant mieux !
Le cinéma français, c'est une colonie de fourmis qui filme des fourmis.
Ce n'est pas l'aspect physique des hommes qui m'intéresse, c'est ce qui se dégage d'eux, leur fragilité, leur féminité, par exemple, bref, ce qu'ils ont dans la tête.
Être un à deux, c'est l'expérience la plus intéressante et la plus créative qui puisse exister.