Citations de Stéphane Mallarmé

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Brouillards, montez ! versez vos cendres monotones - Avec de longs haillons de brume dans les cieux - Que noiera le marais livide des automnes - Et bâtissez un grand plafond silencieux !

Stéphane Mallarmé

Triste fleur qui croît seule et n'a pas d'autre émoi Que son ombre dans l'eau vue avec atonie.

Stéphane Mallarmé

L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore, Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix.

Stéphane Mallarmé

Qu'était-ce que les saxons ? Des Angles : Angles, ainsi qu'ils s'appelaient eux-mêmes ; Saxons, ainsi que les appelèrent, d'après les Francs, les indigènes de la Bretagne, l'île du Nord-Ouest de l'Europe, envahie particulièrement par eux, au Ve siècle.

Stéphane Mallarmé

La littérature, d'accord avec la faim, consiste à supprimer le monsieur qui reste en l'écrivant...

Stéphane Mallarmé

J'aime l'horreur d'être vierge...

Stéphane Mallarmé

L'espace à soi pareil qu'il s'accroisse ou se nie...

Stéphane Mallarmé

Tout écrivain complet aboutit à un humoriste !

Stéphane Mallarmé

Extase des regards, scintillement des nimbes !

Stéphane Mallarmé

La lune s'attristait, des séraphins en pleurs Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs.

Stéphane Mallarmé

Je goûterai le fard pleuré par tes paupières, - Pour voir s'il sait donner au coeur que tu frappas - L'insensibilité de l'azur et des pierres.

Stéphane Mallarmé

Aboli bibelot d'inanité sonore.

Stéphane Mallarmé

O Mort le seul baiser aux bouches taciturnes !

Stéphane Mallarmé

Dire au peintre qu'il faut prendre la nature comme elle est, vaut de dire au virtuose qu'il peut s'asseoir sur le piano.

Stéphane Mallarmé

La terre s'ouvre vieille à qui crève la faim. Je hais une autre aumône et veux que tu m'oublies Et surtout ne va pas, frère, acheter du pain.

Stéphane Mallarmé

A Montigny, Monsieur Grosclaude Vise un lapin sans dévier Ou, vêtu de sa verte blaude Jette dans le Loing l'épervier.

Stéphane Mallarmé

Petit chien je t'affriolais Avec du sucre et mes mollets.

Stéphane Mallarmé

Tout hasard doit être banni de l'oeuvre moderne et n'y peut être que feint.

Stéphane Mallarmé

Votre cachemire vous sera envoyé avec les garnitures choisies également par notre acheteuse...

Stéphane Mallarmé

Peindre non la chose mais son effet.

Stéphane Mallarmé

Je travaille, et m'applique à vieillir aux heures de loisir.

Stéphane Mallarmé

(Rimbaud) Ce passant considérable...

Stéphane Mallarmé

Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, - Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !

Stéphane Mallarmé

Repuiser, simplement, au destin.

Stéphane Mallarmé

Toute Pensée émet un Coup de Dés.

Stéphane Mallarmé

Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite du bonheur de deviner peu à peu ; le suggérer, voilà le rêve.

Stéphane Mallarmé

La pensée où les mots doivent dormir longtemps encore, afin d'éclore nouveaux et purs.

Stéphane Mallarmé

De l'éternel azur la sereine ironie...

Stéphane Mallarmé

Le monde est fait pour aboutir à un beau livre.

Stéphane Mallarmé

La Science ayant dans le Langage trouvé une confirmation d'elle-même, doit maintenant devenir une confirmation du Langage.

Stéphane Mallarmé

L'amour, quel autre mot pourrait donc venir donner une enveloppe verbale adaptée de nos spiritualités à l'intime accord qui compose la nature des choses et au rythme grave et grand qui réalise tout l'univers.

Stéphane Mallarmé

Toutes mes amitiés, et mes hommages aux pieds de Madame.

Stéphane Mallarmé

Marie et Geneviève grandissent, et sont étonnamment diables.

Stéphane Mallarmé

Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef.

Stéphane Mallarmé

Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !

Stéphane Mallarmé

Le printemps maladif a chassé tristement - L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide.

Stéphane Mallarmé

Nous sommes d'une école : nous vivons dans la mode.

Stéphane Mallarmé

Devant le papier, l'artiste se fait.

Stéphane Mallarmé

Victorieusement fui le suicide beau Tison de gloire, sang par écume, or, tempête ! O rêve si là-bas une pourpre s'apprête A ne tendre royal que mon absent tombeau.

Stéphane Mallarmé

C'est de tout temps que les femmes ont eu ce beau rôle d'ensevelisseuses des plus nobles dépouilles.

Stéphane Mallarmé

Le vers est une ligne qui s'arrête, non parce qu'elle est arrivée à une frontière matérielle et que l'espace lui manque, mais parce que son chiffre intérieur est accompli et que sa vertu est consommée.

Stéphane Mallarmé

L'Homme, puis son authentique séjour terrestre, échangent une réciprocité de preuves.

Stéphane Mallarmé

Jouir comme la foule du mythe inclus dans toute banalité, quel repos...

Stéphane Mallarmé

O poètes, vous avez toujours été orgueilleux ; soyez plus, devenez dédaigneux.

Stéphane Mallarmé

Car le Vice, rongeant ma native noblesse - M'a comme toi marqué de sa stérilité.

Stéphane Mallarmé

J'ai toujours vécu mon âme fixée sur l'horloge.

Stéphane Mallarmé

Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx, L'Angoise, ce minuit, soutient, lampadophore, Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix Que ne recueille pas de cinéraire amphore.

Stéphane Mallarmé

Je t'apporte l'enfant d'une nuit d'Idumée !

Stéphane Mallarmé

Toute méthode est une fiction, et bonne pour la démonstration.

Stéphane Mallarmé

Ce n'est pas avec des idées qu'on fait des vers, c'est avec des mots.

Stéphane Mallarmé