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La mer : un coeur qui bat entre deux côtes.
Sylvain Tesson
On peut marcher sur le lacet d'un chemin sans tomber.
La mère mène l'enfant au lit. Le lit mène le fleuve à la mer.
Les citations ne sont pas des paravents derrière lesquels se réfugier. Elles sont une pensée qu'on a caressée et que l'on reconnait sous la plume d'un autre.
Cafard : contempler le vol du bourdon me l'enlève.
Le champ de fleur est le tapis à prière du jardinier.
Dans les lieux peu courus, j'ai tendance à ralentir l'allure.
Quand on se méfie de la pauvreté de sa vie intérieure, il faut emporter de bons livres : on pourra toujours remplir son propre vide.
L'océan est un cinémascope : il ne connaît que la nouvelle vague.
L'écoeurante confiance en lui du soleil de midi.
La mouche prise au piège de l'araignée a la consolation de mourir dans la soie.
Asphalte : ne connaissant plus les cahots du chemin, l'homme moderne ignore les rebondissements du voyage.
Cette envie de s'engouffrer dans les portes marquées "Sortie de secours".
Elle était belle comme ces petits sachets de lavande qu'on presse pour en exhaler les parfums.
La guerre est agricultrice : la bombe laboure, la haine est semée, la ruine pousse, le sang irrigue. Et il ne manque jamais de journaliers pour récolter les larmes.
Moi, je suis assez partisan de la fuite. Je trouve ça très beau.
C'est ce qui est agréable dans une vie de lecteur, quand ta bibliothèque intérieure résonne à chaque instant de ta vie.
Les antennes sont les cornes du diable qui vit dans la télévision.
Au fur et à mesure que le monde se dégrade autour de nous, que les bêtes disparaissent et que les sols s'assèchent, les religions monothéistes comme les espoirs du sauvetage technologique gagnent en faveur.
Ombellifères, le parapluie des cicindèles.
Névés : larmes de l'hiver qui ne voulait pas mourir.
En vieillissant, la forêt sent le sapin.
Dans la bière, mieux vaut enterrer son chagrin que le noyer.
Paris, capitale à la Seine comme à la ville.
Voyage organisé : oxymore.
J'ai été libre car sans l'autre, la liberté ne connaît plus de limites.
Aller de l'avant, c'est vivre, sauf au bord des falaises.