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La pluie a été inventée pour que l'homme se sente heureux sous un toit.
Sylvain Tesson
Refuser de voir que l'Allemagne est un lion : la politique de l'Autriche.
Je me suis installé sur une île. A présent, j'attends qu'elle s'en aille.
Un cadavre est pesant du poids de ses regrets.
Si ça se trouve, les termîtes avaient préparé quelque chose pour le 12 septembre.
Les flammes se tordent de douleur au-dessus de leur lit de braise.
Pour le malheur du Dalaï-Lama, les fils de Mao, eux, ne font jamais grève.
Je trouve incroyable de ne pas tenir l'archive de son existence, tant on risque de l'abandonner au vice de l'oubli.
Dans le vent, les palmiers de l'Atlas époussettent les étoiles.
Araignée : huit pattes de trop.
La solitude : ce que les autres perdent à n'être pas auprès de celui qui l'éprouve.
Les arbres jettent l'or de leurs feuilles par les fenêtres de l'automne.
Onze canards en formation font le V de la victoire contre la pesanteur.
Attendre était une prière. Quelque chose venait. Et si rien ne venait, c'était que nous n'avions pas su regarder.
Une blessure par balle ressemble à un point final.
Tout être qui ne réussit pas à peser sur son destin se venge en devenant néfaste.
Au moment de ma mort, mon dernier mot sera : Un de moins !
Un amateur de havane prend plaisir à s'enrober de fumée. Les bouffées, offrandes d'un sacrifice inoffensif, relient l'homme aux dieux.
A quoi rêve un sage endormi dans un champs d'herbes folles ?
Le printemps devrait nous faire comprendre une bonne fois pour toutes que rien n'est jamais perdu.
En ville, chaque acte se déroule au détriment de mille autres. La forêt resserre ce que la ville disperse.
Un oiseau quitte sa branche. L'arbre a eu une idée.
La femme est l'homme de peine de l'homme.
L'énergie déborde des êtres comme les larmes de résine perlent du tronc du pin.
Le coup d'éponge de la nuit sur la mauvaise conscience.
Boire du thé fait pisser le temps.
Il vaut mieux ne pas remplir un vase que de vouloir le maintenir plein.
Volcan : après une nuit d'enfer, la lave se sent la langue pâteuse.
Bulbes des églises russes : larmes d'or du Dieu orthodoxe pleurant le schisme.
La prairie : pudeur des terres nues.
Chaque soir, à l'idée de se coucher, le soleil rougit de dépit.
Des charmes dormant dans un charmant sous-bois d'ormes.
Si ça se trouve, Adam était le dernier des hommes.
Déboulant des hauteurs, un torrent sauta à la gorge d'une vallée.
La pollution est l'ombre du progrès.
Aucun paysan ne prie pour le repos de son âne.
Les murs des cathédrales servent de livre d'or. Les compagnons, les passants clandestins, les prêtres y ont laissé leur nom.
Un vagabond est un homme à flammes.
Le Japon s'est mis tout au bout pour ne pas déranger.
La géographie est la plus littéraire de toutes les disciplines scientifiques.
L'homme s'intéresse à la météo pour faire passer le temps.
L'amour : deux cannibales qui s'invitent à dîner.
Dans le lit d'une rivière, l'oreiller c'est l'hippopotame.
Le luxe n'est pas un état mais le passage d'une ligne, le seuil où, soudain, disparaît toute souffrance.
On a fait couler tellement d'encre sur Venise qu'elle se noie.
Ce panneau au milieu du désert du Sahara : DESERT DU SAHARA.
Aimer un Papou, un enfant ou son voisin, rien que de très facile. Mais une éponge ! Un lichen ! Une de ces petites plantes que le vent malmène ! Voilà l'ardu : éprouver une infinie tendresse pour la fourmi qui restaure sa cité.
"Il faut creuser cette idée", me dit un ami fossoyeur.
Lorsqu'on fait de l'immensité son dieu, marcher devient liturgie.
Il y a une vie après la mort : les pissenlits.